Les versions sont nombreuses sur l’origine de cette ethnie. Cependant, nous n’en retenons que deux :Dans L’empire du Ghana, le Wagadou et les traditions de Yéréré,Germaine Dieterlen et Diarra Sylla écrivaient que « Dingha (ancêtre mythique des Soninkés, dit Kare (traduit par l’ancien, le patriarche) est né en Egypte, à Sonna nom que les Soninkés donnaient à Assouan. ». Ce qui pourrait signifier que les Soninkés, comme l’avait fait remarquer Samba Fofana,seraient originaires de la haute Egypte, dans une région appelée Soni et le terme soninké signifierait « habitant de Sonni ». Cette hypothèse semble être celle qui correspondrait mieux à la réalité.
2) La deuxième version nous vient de la tradition. Elle raconte qu’un jeune homme nommé Dingha aurait traversé le Sahara d’Est en Ouest avec une petite troupe de chasseurs et qu’il se serait par la suite fixé dans le Sud de la Mauritanie, sans doute dans la région d’Aoudagost. Par la suite, son fils Diabé, muni d’un tambour royal, serait descendu plus au Sud et sur les conseils d’une vieille hyène et d’un vieux vautour, il s’est installé dans un lieu nommé Wagadou qui signifie pays des troupeaux.
Les historiens, comme A. Bathili et C. Meillassoux, nous informent qu’ils se sont, par la suite, partagés entre les nouveaux empires du Soudan : « Si leur rôle politique en tant que communauté ethnique a disparu, les Soninkés n’ont pas moins contribué de manière remarquable à la vie économique et sociale des nouveaux empires, soit comme marchands (jula), soit comme propagateurs de la foi islamique.»
La société soninké est réputée être l’une des sociétés les plus hiérarchisées de l’Ouest africain. Dans ce groupe ethnique, chaque fraction occupe une place et une fonction bien déterminées dont elle doit scrupuleusement s’acquitter. Nous avons, pour notre étude, distingué :