Nicolas Sarkozy a annoncé samedi que l’histoire de la traite des noirs et de l’esclavage serait enseignée dans le cadre des nouveaux programmes.
Le président a ensuite annoncé que le 23 mai deviendrait « une journée commémorative » de l’abolition de l’esclavage.
A l’occasion de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, Nicolas Sarkozy a annoncé samedi que cette histoire serait enseignée à partir de la rentrée prochaine dans le primaire, dans le cadre des nouveaux programmes. « Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu’a été l’esclavage, qu’ils puissent mesurer les souffrances engendrées, les blessures qu’il a laissées dans l’âme de tous ceux que rien ne peut délier de ce passé tragique », a déclaré le président, lors de son discours dans les jardins du Luxembourg. Il a également demandé l’inscription dans les nouveaux programmes des collèges et des lycées de l’oeuvre d’Aimé Césaire, poète et député martiniquais décédé le mois dernier à l’âge de 94 ans.
Nicolas Sarkozy a ensuite annoncé que le 23 mai deviendrait « une journée commémorative » de l’abolition de l’esclavage « pour les associations qui regroupent les Français d’Outre-mer de l’hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux ». Le choix du 10 mai par Jacques Chirac avait été contesté par les principales associations de Français originaires d’outre-mer. Des associations et des partis, comme le PS, militaient pour le 23 mai, date d’une marche qui avait réuni en 1998 à Paris 40.000 Français originaires des Antilles, de Guyane et de La Réunion. Bon nombre d’associations ultra-marines ont continuer à boycotter la date du 10 mai.
A l’occasion de cette journée, près d’un millier de personnes participaient par ailleurs dans les rues de Paris à la « marche des libertés », organisée par le Conseil représentatif des associations noires (Cran). Le cortège a quitté vers 15 heures la Place de la République pour rejoindre celle de la Bastille aux cris de « A bas les préjugés ». « Nous sommes ici pour commémorer l’abolition de l’esclavage mais aussi pour dénoncer ce qui se passe aujourd’hui », a déclaré le président du Cran, pour qui « il ne faut pas attendre 160 ans pour s’occuper des gens qui souffrent aujourd’hui. On attend que les autorités prennent en compte les discriminations en matière de logement, d’emploi et de loisirs ».