Outrées par les délestages de la Senelec : Les populations de Moudéry descendent dans la rueCraignant de ne pas pouvoir suivre correctement les matchs de la Can 2008, faute d’électricité, les populations de Moudéry dans le département de Bakel se sont donné rendez-vous, hier, à Diawara où se trouve l’agence de la Senelec pour battre le pavé.
Si rien n’est fait d’ici quelques jours, les populations de Moudéry risquent, à coup sûr, de ne pas pouvoir suivre, correctement, les matches de la Coupe d’Afrique des Nations (Can). La faute à l’électricité qui fait cruellement défaut dans la zone. En effet, depuis quelques jours, on assiste au niveau de ce chef-lieu d’arrondissement du département de Bakel, à une recrudescence des délestages. De quoi mettre hors de lui Fousseynou Dia, secrétaire administratif, chargé des relations extérieures du foyer des jeunes de ladite localité, par ailleurs vice-président du Conseil départemental de la jeunesse de Bakel. Selon qui il s’agit plutôt de ‘coupures programmées’. Très remonté contre les autorités de la société de distribution d’électricité, M. Dia explique cet état de fait par la supériorité de la demande en électricité à l’offre. Il ajoute que la centrale électrique – ou ce qui en tient lieu – s’avère trop petite pour desservir toute la zone.
Notre interlocuteur n’en est que plus outré lorsqu’il fait constater qu’aucune des promesses faites par les autorités concernées et allant dans le sens d’augmenter la puissance, n’a jusque-là, été tenue. Suffisant alors pour soulever l’ire des populations qui en ont assez de devoir subir ces interminables coupures d’électricité qui ont fini par causer, si l’on en croit Fousseynou Dia, beaucoup de dégâts matériels. ‘Tous nos appareils sont endommagés’, laissait-il entendre au bout du fil.
Ainsi, pour manifester leur raz-le-bol par rapport à cette situation, les Moudérois, toutes franges de la population confondues, face à cette situation, n’ont trouvé rien de mieux que de descendre dans la rue. C’est ainsi qu’ils se sont donné rendez-vous à Diawara (siège de l’agence de la Senelec), à 7 km de leur localité pour y battre le pavé. ‘A bas la Senelec !’. Tel était le cri de guerre. Ils se sont rendu à la sous-préfecture pour rencontrer le maître des lieux afin de lui remettre un mémorandum, renseigne Fousseynou Dia, le porte-parole du jour.
ELH.Thiendella FALL Source: Walf Fadjri
