Le pont de Bondji, situé dans la partie de la région de Matam, à 23 Km de Bakel, présente, de part et d’autre, des trous béants au niveau de la rampe d’accès le menaçant d’être impraticable pour les petits véhicules. Les camions n’osent plus s’y aventurier.
Du coup l’accès du département de Bakel par le nord est menacé avec les risques d’enclavement et de pénurie. Le ministre de la Jeunesse a été obligé par les autorités administratives à le parcourir à pied pour laisser la caravane le suivre. La rampe de jonction du pont de Bondji est à risque et les camions y sont interdits depuis les pluies de la semaine dernière.
Construite en 2003 après l’isolement du département de Bakel par le nord, le pont de Bondji dont l’infrastructure a été bien enfoncée dans le sol meuble de ce lit de fleuve sur une profondeur de 18 m, selon notre source, est resté intact malgré la furie de l’eau de la rivière qui porte le nom local de Bondjicollé. Cette partie de l’arrondissement de Diawara qui donne sur le fleuve reçoit toutes les eaux du Ferlo à 200 Km à la ronde. Ce dernier ouvrage, qui relie la région de Matam à celle de Tambacounda, n’est pas le seul dans ce cas, nous dit-on.
Il y a ceux de Fadiar et de Douadé qui sont dans le même cas, mais ces derniers sont transformés en radiers submersibles.
Sur place, un camion citerne venant approvisionner la région en carburant était obligé de rebrousser chemin. Ce nouveau pont tenant bon est isolé et la déviation qui est entrecoupée n’inspire pas confiance pour les automobilistes qui ne veulent pas prendre le risque de s’embourber. Le trafic routier continue néanmoins et les minicars et autres véhicules particuliers sont obligés de côtoyer pour éviter les deux trous béants de part et d’autre, et surtout le ravinement que l’on peut constater entre l’infrastructure et la route proprement dite. Sur place, un panneau de route barrée est mise en place pour éviter le pire, mais pour combien de temps.
Les autorités administratives et les forces de sécurité qui étaient sur place à l’accueil du ministre de la Jeunesse en caravane citoyenne ont sûrement appuyé sur l’accélérateur pour la diligence à apporter à cette situation afin de maintenir la circulation sur la voie nord plus proche pour relier Dakar et d’éviter le mortel tronçon Tambacounda-Kaolack.
Source: Le Solei