Le processus d’immatriculation des embarcations a été expliqué mardi aux acteurs du département de Bakel qui se meuvent dans le secteur de la pêche. Ces derniers ont profité de l’occasion pour passer au crible les difficultés auxquelles le secteur est confronté.
Le processus d’immatriculation a été expliqué aux acteurs de la pêche venus de toutes les localités du département de Bakel, au cours d’un Comité départemental de développement (Cdd) qui s’est tenu mardi dans les locaux de la préfecture de Bakel. Ceci entre dans le cadre du Programme national d’immatriculation (Pni) qui est, selon son coordonnateur Diène Ndiaye, un ambitieux programme de l’Etat du Sénégal en relation avec ses partenaires. Ce programme entre en droite ligne dans la stratégie du gouvernement de gestion durable des pêches, dont l’objectif est la maîtrise du parc piroguier pour un ajustement des capacités de pêche. L’un des résultats attendus est de marquer toutes les pirogues de type artisanal, qu’elles soient utilisées pour la pêche ou pour le transport, de centraliser les données d’immatriculation sur un support informatique de type base de données et de créer un site web permettant de faire le partage de l’information sur le parc.
Selon M. Ndiaye la stratégie mise en œuvre est innovante du fait de la forte implication des acteurs à la base dans le cadre des groupements d’intérêt économique (Gie) qui seront responsabilisés dans le marquage physique et électronique des embarcations. L’autre innovation est relative à la mise en place de commissions de visites techniques. Cela permettra de s’assurer que les pirogues, avant d’être marquées, sont aptes techniquement et existent. A terme, c’est la maîtrise du parc piroguier qui est visée pour en connaître la répartition dans le temps et dans l’espace et maîtriser la distribution du carburant. L’autre aspect évoqué par le coordonnateur du Pni a trait à l’assurance d’autant plus que le secteur continue de connaître des pertes matérielles et des pertes en vies humaines dues à des accidents. Selon Diène Ndiaye, les sociétés d’assurance se résignaient à investir au profit des produits parce que l’unité d’observation sur la pirogue n’était pas maîtrisée. Et avec l’immatriculation, estime-t-il, toutes ces contraintes seront levées et, d’ici peu, les sociétés d’assurance pourront offrir des produits adaptés au secteur de la pêche.
Quant aux pêcheurs, ils ont profité de l’occasion pour passer au crible les difficultés de leur secteur. Lesquelles ont pour nom : utilisation de filets non réglementaires de pêche, raréfaction du poisson, etc.
ELH.T. FALL
Source: Walf Fadjri