La visite à Bamako de Dominique Voynet, maire de la ville française de Montreuil, située aux portes de Paris, s’est achevée ce jeudi. Depuis un quart de siècle, cette ville développe une coopération décentralisée avec le cercle de Yélimané, situé dans l’extrême ouest du Mali, dans la région de Kayes. Les deux parties viennent de monter un plan triennal de développement pour Yélimané.
Près d’un million d’euros ont été mobilisés, essentiellement par la partie française, pour renforcer la coopération décentralisée entre Montreuil et Bamako pendant les trois prochaines années.Plus de 8 000 ressortissants maliens originaires de Yélimané habitent à Montreuil. C’est la première communauté étrangère sur place. Elle est particulièrement attachée au développement de son pays natal. Aussi, les Maliens de Montreuil sont-ils étroitement associés à l’élaboration des projets financés dans leur village d’origine.
« Ce qui m’a frappé dans ces projets, c’est l’idée de promouvoir les femmes. Les parrains de ces projets veulent accompagner les femmes, et notamment les femmes de Yélimané, dans les domaines de la santé, du maraîchage et autres projets », a déclaré Madame Fatou Kamara qui dirige une association de femmes à Montreuil.
Formation des élus, aide à la création d’entreprises, campagne de reboisement, tels sont quelques autres projets qui pourront être financés dans le cadre de la coopération décentralisée entre le cercle de Yélimané et Montreuil. Ce type de coopérations directes entre deux villes, en l’occurrence une ville du nord et une autre du sud, permet d’éviter des détournements, mais également le gaspillage des ressources mobilisées.