Les Soninké du Bakhounou et la politique

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Les ressortissants de la cité historique des Soninkés, le dans la sous-préfecture de , préfecture de pour développer leur contré viennent de créer le Mouvement patriotique pour le développement de Bakounou, dénommé Mérena (Tisserand en français). Une délégation de ce mouvement dans le cadre du lancement de ses activités vient d’organiser une semaine de sensibilisation et d’information dans les trois Communes de Bakounou pour expliquer la vision et les objectifs de Mérena. Le mouvement a également de décrocher l’adhésion de l’ensemble des communautés de Bakounou qui compte un électorat de plus de 21 000 personnes.

Porté sur les fonts baptismaux le 8 juin dernier, une délégation du Mérena en et tisserand en français, avec à sa tête son président, , a sillonné la semaine dernière plus d’une quarantaine de villages qui composent le Bakounou.
Objectifs : sensibiliser et expliquer ses initiatives à la population de la cité historique des Kakola pour le développement de leur contrée. Il s’agissait également, pour le Mouvement, d’inciter la population à voter IBK et cela après une analyse de la situation politique du pays, a dit son secrétaire général, Bafounè Diané Séméga.

La cité de Bakounou est située dans le Sahel occidental à 320 km de Bamako, 170 km de Nara, et 130 km de Nioro. Administrativement, il relève de la région de  Koulikoro, singulièrement du cercle de Nara. Il est composé de trois communes rurales : Alahina, Dabo, et () dans la sous-préfecture de Ballé est majoritairement dominée par 80 % de Soninkés, de Maures et Peuls, etc, qui se partagent les 20 % restants.

Les principales activités génératrices de revenus sont l’agriculture et l’élevage ; cependant à cause de l’insuffisance pluviométrique quasi chronique la terre ne nourrit pas son homme à Bakounou, a déploré, le président Bakary Cissé. Il a poursuivi pour dénoncer également la souffrance cruelle de cette population qui manque de tout : pas d’école, pas de centre de santé ni médecin, couronné par l’absence nette de route qui desserve la zone. Et même quand il y a des centres de santé ou des écoles, ils sont le fruit des dignes fils de Bakounou à l’exode, a-t-il expliqué.

Pour mettre un frein à cette souffrance de la population, il a invité à l’union sacrée pour faire face au développement de la cité.

Le secrétaire général, Bafounè Diané Séméga, trentenaire, s’est penché sur les projets déjà au calendrier de l’organisation. Il s’agit du bitumage de la route Sébabougou-Ballé, longue de 120 km ; la construction des forages, d’écoles et centres de santé répondant aux normes nationales et internationales ; la culture de la démocratie et la question du genre. Pour ouvrir des activités génératrices pour les femmes de Bakounou, Mérena demande aux autorités de booster la micro finance.

Il faut noter que la sous-préfecture attend depuis 1988 cette route Sébabougou-Ballé, et qui reste la seule aujourd’hui à ne pas être exécutée parmi les quatre qui étaient en projet à cette date.

La problématique de l’eau potable est aussi une réalité de ces communautés qui parcourent des kilomètres et des kilomètres pour se procurer cette source de vie et pire pour les animaux.

Les villages visités  de   à ; de la Commune de Ballé à Dogofry en passant par Alahi, le Mouvement a été accueilli dans la liesse et la population était fière de retrouver les dignes fils de Bakounou se lever enfin pour booster le développement de la cité.

Il faut noter que cette contrer renferme d’énormes gisements de ciment exploitables à ciel ouvert, une localité par excellence agropastorale et la route entendue par cette population ouvrira à notre pays de meilleures perspectives d’échanges commerciaux avec la Mauritanie, distant seulement de 2 km à partir de certains villages frontaliers.

L’accès à la télécommunication est aussi crucial, où seules les chefs-lieux des trois Communes sont seulement desservies par Orange sans oublier l’absence de signal de l’ORTM.

Soutien de la candidature d’IBK

Pour la présidentielle du 28 juillet prochain, les ressortissants de cette cité meurtrie,  après analyse, ont décidé de soutenir le président du Rassemblement pour le Mali (RPM) et candidat à la présidentielle du 28 juillet prochain, Ibrahim Boubacar Keita, investi hier.

Le président, Bakary Cissé a expliqué en quelques phrases, le choix d’IBK. « IBK est le seul homme actuellement à pouvoir diriger le pays, à sortir le Mali de ce gouffre entrainé par la mauvaise gouvernance et cela à travers l’amour qu’il entretient envers le peuple malien, sa rigueur dans la gestion et sa clairvoyance dans le traitement des dossiers brûlants dont il a fait preuve quand il était Premier ministre sous le régime d’Alpha Oumar Konaré », a-t-il expliqué. En retour, à ce soutien, il a dit compter sur le président des Tisserands pour sortir le Bakounou de la misère accentuée par son enclavement.

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