La phase d’exécution s’est attachée à appuyer la reconnaissance officielle du transfert de responsabilité de gestion des ressources communes à des grappes de villages. Cette reconnaissance du droit de gestion décentralisé des ressources communes est assortie d’un cahier des charges et de modalités de contrôle de l’efficacité de la gestion par les services de l’Etat. L’élaboration de ce cahier des charges repose sur la définition de codes locaux de gestion des ressources communes, processus concerté accompagné par le projet pour dégager les règles et mesures à mettre en œuvre pour chaque ressource clefs. Enfin, un dernier enjeu de cette phase est de s’intégrer au processus d’appui aux communes de manière à dégager les pistes d’actions concrètes à cette échelle.
Phase 2 : L’objectif global du ProGRN est de parvenir à la gestion durable, par la population organisée, des ressources naturelles dans les zones choisies (Guidimagha, Hodh El Gharbi, Banc D’Arguin). Le ProGRN est prévu pour une durée globale de six ans (2005-2010).
La phase en cours s’étend de janvier 2005 à décembre 2007. Le ProGRN appuie la mise en œuvre de quatre composantes :
- 1. Coordination des politiques environnementales (stratégies, cadre juridique et institutionnel)
- 2. Gestion décentralisée des ressources naturelles au Guidimagha et dans le Hodh El Gharbi (mis en œuvre ECO-IRAM)
- 3. Appui institutionnel et technique au Parc National du Banc d’Arguin
- 4. Appui-conseil à l’Unité de Coordination Régionale du Projet Biodiversité Sénégal-Mauritanie.
La démarche du projet est centrée sur l’accompagnement du transfert par l’Etat du mandat de gestion des ressources naturelles collectives au profit d’organisations intervillageoises. La démarche passe par l’établissement d’un arrêté officiel reconnaissant ces entités de gestion dans leur mandat d’expérimentation de nouvelles formes de gestion collective de l’espace et des ressources. Une délimitation des territoires devant relever du mandat de gestion des entités locales a été opéré sur la base de critères techniques et sûrement aussi des visions des groupes dominants. Parallèlement un outil de suivi contrôle de la gestion locale a été mis au point. Il est basé sur le recueil d’un indice de végétation, il doit théoriquement permettre à l’administration de vérifier que les ressources communes sont correctement gérées par les entités qui bénéficient du transfert de mandat de gestion. Si l’indice de couvert végétal diminue, elles devraient se voir retiré ce mandat…
Les appuis spécifiques apportés par l’IRAM concernent plus particulièrement deux axes.
L’élaboration d’une stratégie de gestion des espaces pastoraux au Guidimagha et dans le Hodh el Gharbi. Réalisation du diagnostic des systèmes d’élevages et de gestion des ressources pastorales à l’échelle de la province et élaboration d’une démarche de gestion concertée des espaces à l’échelle communale et inter-communale. La mission a accordé une attention particulière aux problèmes de cohabitation entre transhumants camelins (Maures) et agriculteurs-éleveurs (Soninkés) et a proposé 3 zones test pour amorcer un dialogue. Celui-ci est en principe favorisé par un code pastoral qui affirme fortement le recours à la concertation.
Les démarches d’appui à l’élaboration concertée de réglementations locales. Une démarche d’appui à l’élaboration des conventions locales a été construite avec l’équipe du projet et un manuel a été produit à l’intention des partenaires impliqués dans la démarche. Celle-ci suppose aussi une articulation étroite entre échelle micro-locale des espaces à gérer et les représentants des autorités influentes sur les sociétés pastorales qui de manière saisonnière ont accès à ces espaces.
Nature des services fournis:
- – Mobilisation d’experts
- – Conduite d’entretiens
- – Analyse de terrain
- – Appui méthodologique
- – Rédaction d’un rapport