Toutes les localités de soninkara font parties de la zone sahélienne. En effet la zone sahélienne comprend le Sénégal, le Mali, la Mauritanie ainsi que d’autres pays au sud du sahara. Il est difficile de définir la zone sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Du point de vue étymologique, le terme Sahel est un mot arabe qui signifie côte ou, par extension, lisière ou frontière. Il sert à désigner la bande de terre qui ceint la partie méridionale du désert du Sahara, de la Mauritanie jusqu’au Tchad.
Cette région se caractérise par une période de pluies en été, une longue saison sèche de 8 à 9 mois et présente l’aspect d’une steppe parsemée d’arbres et d’arbustes.
Les paramètres climatiques font partie des critères sur lesquels on se fonde pour délimiter les zones écologiques du Sahel et des régions adjacentes. On se sert spécialement des données sur la pluviosité annuelle moyenne. La zone du Sahel proprement dite est souvent divisée en deux parties, l’une avec une pluviosité annuelle moyenne de 200 à 350-400 millimètres, l’autre avec une pluviosité annuelle moyenne de 350-400 à 600 millimètres. Des précipitations de 350 à 400 millimètres fixent plus ou moins la limite de la culture sèche.
L’aspect général, l’agriculture et la pluviosité annuelle moyenne des zones sahéliennes et adjacentes de la région se présentent comme suit:
Zone saharo-sahélienne (100-200 mm): végétation arbustive très clairsemée; aucune culture.
Zone sahélienne (200-600 mm): prédominance de l’élevage, mais présence de grandes cultures céréalières, en particulier le mil. Entre 300 et 600 mm) et un peu de sorgho; présence d’arachides mais la production est incertaine.
Zone soudano-sahélienne (600-800 mm): prédominance des cultures céréalières; plus de sorgho que de mil; culture d’arachides très répandue; présence de coton mais production incertaine; population animale encore nombreuse. Prédominance dans les zones sahélienne comme soudano-sahélienne de variétés de sorgho et de mil à court cycle de croissance végétale.
Zone soudanienne (800-1200 mm): activités agricoles multiples et variées; les cultures de rapport font concurrence au maïs et à des variétés de sorgho et de millet à long cycle de croissance.
Généralités sur la zone sahélienne
L’étude de l’évolution du climat sahélien dégage une tendance lente mais régulière à un dessèchement caractérisé par des oscillations d’amplitude assez faibles mais de longue durée et des oscillations de courte durée mais d’amplitudes plus grandes appelées sécheresses. Ces sécheresses répétitives se sont produites entre 1639 et 1643 et entre 1738 et 1756 et plus récemment entre 1913, 1972, 1973, 1983 et 1984. L’indice le plus révélateur de tous les temps demeure l’assèchement du fleuve Sénégal en 1985 lorsque celui-ci a cessé de couler. Cette tendance a connu une accélération ces dernières années, accélération attribuée à des causes humaines. Il s’agit notamment des modifications du couvert végétal suite aux déboisements massifs dans les zones sahéliennes et ceux des massifs forestiers des régions tropicales humides situées au sud du Sahel.
La conséquence logique est que les pays sahéliens, parmi lesquels, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie gardent une place géographiquement prépondérante et doivent se préparer à cet événement considéré dès lors comme normal. La question concernant le climat sahélien en général est la suivante : le prochain quart de siècle sera-t-il en moyenne plus ou moins humide que celui qui vient de se terminer.Pour essayer de répondre à cette question fondamentale, une étude prospective des pays sahéliens (1985-2010) OCDE, 1988 à formulé trois hypothèses :
L’hypothèse de la continuité qui implique une alternance de périodes sèches et de périodes humides.
L’hypothèse de la rupture dans les tendances climatiques qui prévoit que le prochain quart de siècle sera en moyenne nettement plus sec que le précédent, au point de faire figure de catastrophe majeure.
L’hypothèse d’une rupture dans les tendances du climat global de la terre qui créerait les conditions favorables à un accroissement de la pluviométrie sur le Sahel. Sur la base d’une analyse tendancielle, l’étude favorise l’hypothèse plus plausible d’un dessèchement lent, non significatif à l’échelle d’une génération humaine mais assorti de périodes sèches plus ou moins prononcées, imprévisibles mais dont la venue est hautement probable sur une période de vingt cinq ans.