Harmonisation de l’orthographe Soninké

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Le document ci-dessous est le rapport du Séminaire sous-régional sur l’harmonisation de l’orthographe du , tenu à Bakel (Sénégal) entre le 27 et le 30 Novembre 1995. Les participants de ce séminaire s’étaient réunis pour adopter une transcription standard universelle pour certains mots qui étaient écrits différemment.
Les participants à ce séminaire sont tous des personnes connues pour leur forte implication dans des actions de promotion des langues nationales. La personne qui nous a remis ce document ( monsieur Mamadou DJIMERA ) figurait parmi ces participants.

CENTRE D’ÉCHANGES ET DE FORMATION PRATIQUE ( . )
BAKEL – KAYES – SELIBABY
B.P. 9 BAKEL – Tél. +221 33 83 51 60 – Fax :+221 33  83 52 22

Le Centre d’Échanges et de Formation Pratique a organisé du 27 au 30 Novembre une rencontre sur l’Harmonisation de l’Orthographe du Soninké avec la participation des représentants du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. Les participants à cette rencontre sont des linguistes, des pédagogues, des formateurs en alphabétisation, des personnes connues pour leur forte implication dans des actions de promotion des langues nationales. Ils sont issus des universités de Nouakchott, Dakar et Saint-Louis, de la D.A.E.B. ( Direction Nationale de l’Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée ) Mali, de l’I.L.N ( ) Mauritanie, des associations de langues : U.N.A.L. ( Sénégal ), . (Mauritanie), A.P.S. ( France ) ainsi que de plusieurs O.N.G. et associations de développement intervenant dans les trois pays.
Les participants qui ont pendant quatre jours travaillé dans une ambiance empreinte de sérénité, de responsabilité et de pragmatisme ont abordé les divergences en matière de transcription et ont abouti aux résultats que nous vous présentons dans les pages suivantes.
Pour aboutir à ces résultats, les participants se sont scindés en trois commissions présidées respectivement par , , et avec comme rapporteurs , et Yakhoub FOFANA.
Les travaux se sont déroulés sous la supervision du de l’Université de Nouakchott, modérateur, et Amadou DIALLO, respectivement, coordinateur et responsable adjoint de la cellule d’appui à l’alphabétisation du C.E.F.P.

En marge des travaux sur la transcription, une commission de 11 membres présidée par Mamadou DJIMERA s’est penchée sur le suivi des résultats des assises de Bakel.

1 – La notation orthographique de la nasale devant m, p, b.

Les participants ont convenu que dans des exemples comme kanbe, kanpe, tanme, les voyelles sont nasales.
Cependant, dans leur réalisation, elles sont influencées par les bilabiales m, p, b qu’elles précèdent, raison pour laquelle, la nasale  » n  » a tendance à se réaliser en  » m « .
Mais, la réalisation étant phonétique, il a été retenu la notation de la voyelle nasale avec  » n  » dans tous les cas cités.
Exemple : kanbe (dent), tanme(javelot), konpe(chambre), n si(mon cheval), n fare (mon âne).

2 – La notation des nasales m , dans les formes de l’inaccompli

Malgré la pertinence de la gémination de l’inaccompli temu / temme, pour un souci d’harmonisation avec le cas N° 1, il a été retenu de transcrire tenme avec la voyelle nasale au lieu de la gémination.
De même, il faut transcrire kon o au lieu de ko o.

3 – La notation de la rencontre de certains sons à la frontière monématique

Il a été retenu dans ce cas de ne pas procéder à des transformations dans la mesure où elles alternent la racine du lexème.
La liste complète des consonnes est : f, w, s, y, x, r, h, a

4 – La notation des longueurs vocaliques au niveau des monosyllabes

Les voyelles longues étant pertinentes en Soninké et leur fréquence étant importante, la notation de la longueur vocalique devient une nécessité.
La notation de la longueur vocalique permet d’éviter des ambiguités dans l’écriture.
Exemple :
a kanu ( il a peur )
a kanu (ses maisons)
Dans ce cas la longueur s’impose
ka => kaanu
te => teenu
ka => kaana.

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