salam
Frère Moye,la place du griot est tres importante dans la communanuté africaine.C'est une part inviolable dans l'histoire de nos sociétés.
Certes,il y a griot et griot mais je pense que nous avons tous la grande définition et le role du vrai griot en tete.
D'ailleurs selon moi,le griot n'est pas seulement un "sac à parole",pas simplement un vulgaire narrateur ,pas non plus une boite à éloge mais je dirais des grands maitres de
communication .
Dans l'Afrique antique,les griots ont usés de leurs talents pour mettre en avant la communication à distance par le tambours ou le djémbé.
Pensez vous pas que ce langage tambouriné est l'ancetre de l'internet?
Je divague peut etre mais c'est ma vision des choses et je le dis fièrement avec le piment de mes entrailles.
On est toujours plongé dans une fascination et un sentiment de culpabilité lorsque nous, Africains et Afrodescendants, peuples du monde ouverts aux trésors de la diversité culturelle et des civilisations redécouvrons les merveilles des Maya, de la Chine millénaire, et l’infinité des civilisations africaines. Le langage tambouriné est de ces techniques et savoir-faire que les Africains inventèrent dans des temps immémoriaux et dont il reste encore des bribes de pratiques de nos jours.
Qu’est-ce donc que ce langage tambouriné ? C’est l’exact opposé des clichés habituels figurant des Africains trimballant leurs Djembé, sautillant, dodelinant de la tête et de tout leur corps, jouant faux et sans structures, ni espace référent, sans destination… En fait les sociétés africaines, beaucoup d’entre elles tout au moins avaient adopté des codes de communication très précis permettant de diffuser des messages sur des dizaines de kilomètres voire plus, entre villes, campagnes, pays, clans, etc.
Ces codes avaient pour support principal le tambour, dont le jeu, résultat d’une formation souvent liée à des rites initiatiques contenait des règles précises dans la transmission de messages et information. Ordre, syntaxes, rythme, intensité, silences, tous ces éléments rentraient en compte dans la rédaction et le déchiffrage du message expédié par un émetteur qui maîtrisait les instruments de réception du destinataire.
Ainsi le langage tambouriné se dota t-il de bonne heure de bien des protocoles en usage dans le système Internet aujourd’hui : l’authentification -identifiant et éventuellement signature-, la correction, l’accusé de réception, les langages communs et les interopérabilités permettant de rendre accessible des messages envoyés à partir de supports plus ou moins proches [différences d’instruments]. Récepteurs et émetteurs, selon la clé de langage pouvaient fonctionner en réseau ouvert -type Internet-, fermé -type intranet- par exemple.
Wallaye,Moye si tu ne fais pas ton role correctement tu auras des compte à rendre aux générations soninkées à venir
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.