«Nos dirigeants ne veulent pas de leur pays»
Appelés à animer une conférence sur le thème : «Les foyers de tensions dans le monde : A qui profite le malheur ?», les exposants n’ont pas manqué de donner leur point de vue sur l’épineuse question de l’émigration clandestine.
Selon le journaliste Yoro Dia, les jeunes qui bravent les dangers de la mer pour aller en Espagne ont abouti aux mêmes conclusions que les élites. «Nos dirigeants ne veulent pas de nos pays. Comment se fait-il que ces dirigeants envoient leurs femmes accoucher en Occident et leurs fils étudier dans les plus prestigieuses universités d’Europe ou d’Amérique et veuillent empêcher ces jeunes de tenter leurs chances en Europe ?», s’interroge-t-il.
Cette interrogation est soutenue par le journaliste-politologue Babacar Justin Ndiaye. Selon lui, tous les déficits peuvent être réglés sauf le déficit civique. Et, ceux qui nous dirigent sont victimes de ce déficit, soutient M. Ndiaye.
«Ce qui intéresse les autorités, c’est l’argent, les comptes bancaires à l’étranger, obtenir des prix par-ci et par-là. Les élites ne veulent pas de leur pays, mais de l’argent de leur pays», regrette-t-il. Donc, selon ces journalistes, l’émigration clandestine trouve, ici, toute son explication.
Par M. DIALLO - Stagiaire
http://www.lequotidien.sn/articles/arti ... e_id=38234
http://www.seneweb.com/news/article/5662.php