par coutora » Jeu Juin 26, 2008 2:12 am
Elles sont de plus en plus nombreuses, ces femmes d’émigrés, laissées dans la région orientale par leurs maris, partis chercher fortune à l’étranger depuis plusieurs années. Si certaines femmes préfèrent rester tranquilles à attendre leurs hommes, d’autres par contre, très nombreuses, se tapent des mecs à tort et à travers pour se nourrir, et satisfaire leur libido. Certaines d’entre elles disent que l’attente est trop longue. Ce phénomène d’adultère devient de plus en plus inquiétant à Tambacounda. Beaucoup de ces femmes ignorent que l’adultère est un délit prévu et puni par la loi. Il est souvent à l’origine de beaucoup de cas d’infanticide.
Reportage...
Le phénomène d’adultère prend une ampleur inquiétante dans la capitale orientale. Beaucoup de femmes se sont mariées à des émigrés pour des intérêts bassement «matérialistes», et commettent le délit d’adultère en ayant des relations intimes avec d’autres messieurs qui ne sont pas leurs maris, ignorant que l’adultère est un délit prévu et puni par la loi. Ces jeunes femmes se tapent des mecs en l’absence de leurs maris partis depuis belle lurette soit en France, en Espagne, en Italie, en Amérique…, pour travailler et gagner de l’argent, revenir au pays et nourrir leurs familles respectives. Si certaines femmes se tapent des mecs à tort et à travers dans la plus grande discrétion, d’autres par contre le font avec le regard désapprobateur des beaux-frères, beaux-pères, belles-sœurs et belles-mères, impuissants face à cette situation, et qui ne peuvent que constater les dégâts. Si certaines femmes préfèrent vivre patiemment dans la maison du mari, d’autres par contre préfèrent rester chez leurs parents, profitant de cette occasion d’absence de contrôle pour vaquer tranquillement à leurs occupations. En fin de compte, elles finissent par verser dans cette activité illicite. Elles se tapent des mecs, à la recherche de l’argent facile pour se nourrir ou bien satisfaire leur libido, parce que l’attente est trop longue…
L’adultère réprimé par la loi
Il y a quelques années, la troisième femme d’un Guinéen et son amant l’ont appris à leurs dépens. Le cultivateur habitant le village de Saré Ousmane, situé à une douzaine de kilomètres de la capitale orientale, profitait de l’absence du mari de son amante parti en vacances en Guinée Konakry pour s’envoler en l’air avec cette dernière. La troisième épouse du Guinéen tombe en état de grossesse. Sur plainte du mari, ils ont été tous les deux envoyés en prison pour le délit d’adultère, et condamnés au tribunal départemental de Tambacounda à payer chacun une amende de 100.000 francs CFA. Au moment où on n’a pas fini d’épiloguer sur ce cas, le rêve d’un émigré, demeurant au quartier Plateau de Tambacounda, se brise. De retour au pays après deux années passées en Espagne, il retrouve ses deux épouses en état de grossesse très avancé des œuvres de leurs amants respectifs. Il s’en ouvre aux hommes du commissaire Mame Seydou Ndour de la police de Tambacounda. Les deux épouses, en plus des deux amants, le maçon et le chauffeur, et les deux complices (maquereaux) qui attiraient les femmes pour leurs amants, sont arrêtés, écroués et envoyés à la citadelle du silence de Tambacounda par le procureur, avant d’être jugés et condamnés par le tribunal régional de Tambacounda. Ce qui signifie que le délit n’épargne même pas les complices.
Pauvreté, argent et sexe…, causes de l’adultère
Tambacounda, c’est connu, est aussi vaste que le monde (pratiquement le tiers du pays). La région recèle de potentialités naturelles énormes. Son sous-sol regorge de ressources inestimables. Et pourtant, la pauvreté sévit encore et, à une échelle plus qu’inquiétante. Bon nombre de femmes de la commune même de Tambacounda, ne parviennent pas à assurer les trois repas quotidiens, malgré leur statut de femmes mariées. L’insécurité alimentaire s’installe par endroits, et crée des situations plus qu’alarmantes. Les cas d’adultère occupent aussi le devant de l’actualité. L’argent pousse beaucoup de femmes à commettre le délit d’adultère pour se nourrir.
Argent...
Autre cause non négligeable d’adultère, qui pousse beaucoup de femmes à s’envoyer en l’air clandestinement avec leur amant en l’absence de leur mari parti à l’étranger, c’est l’argent. Lorsqu’une femme ne voit plus son mari depuis des années, et a besoin d’argent pour se nourrir, l’adultère arrive vite. Lorsque le mari n’arrive plus à entretenir le standing affiché au tout début de leur union, en oubliant au pays son épouse, les dégâts s’invitent naturellement au bal. «Une femme laissée au pays par son mari émigré, a besoin d’argent pour se nourrir et se payer un habillement «grand standing», pour montrer à son voisinage qu’elle n’est pas n’importe qui. Mais la longue attente ne doit pas pousser les femmes mariées à commettre ce délit malgré le besoin pressant, car elles avouent jurer de vivre avec leur mari pour le meilleur et pour le pire», soutient l’épouse d’un émigré, rencontrée dans la capitale orientale. Une fois que le mari n’envoie plus d’argent, la femme perd espoir, devient libre de tout engagement et de tout mouvement. Dans le besoin, elle est obligée de vendre sa chair pour satisfaire ses besoins.
Sexe…
Certaines femmes esseulées finissent par prendre un amant, loin du mari, pour retrouver la chaleur de l’homme, la tendresse et le plaisir sexuel avec l’amant sans se protéger, car pressée de recevoir du plaisir sexuel. Le nombre de cas d’adultère jugé dans les tribunaux de Tambacounda (tribunal régional et départemental) est en effet en nette croissance d’année en année dans la capitale orientale. En gros, une quinzaine de femmes en moyenne sont souvent à la barre pour répondre du délit d’adultère à Tambacounda, chaque année. Un chiffre qui est loin de refléter la réalité dans cette partie Est du pays où des mariages sont scellés en grande pompe. D’après nos sources, sur les couples qui se sont jurés fidélité, nombreuses finissent au fil du temps par réviser leurs promesses, et divorcer.
et l’infanticide s’y ajoute !
Les cas d’infanticide sont courants à Tambacounda. Certaines femmes finissent ainsi par contracter une grossesse non désirée. Dans le plus grand secret. Car l’infidélité d’une femme mariée est très mal vue, ce qui les oblige à cacher leur ventre pendant neuf mois. Pour se débarrasser de leur bébé, après l’accouchement sans assistance, elles étranglent le bébé, et déclarent que c’est un mort-né. Face à la vigilance des médecins, beaucoup de femmes ont été dénoncées et arrêtées avant d’être placées sous mandat de dépôt pour le délit d’infanticide. Jugées à la Cour d’assises, les femmes poursuivies pour le délit d’infanticide écopent souvent pour la plus part de 5, 7 à 10 ans de prison ferme, si le délit est avéré. Mais souvent, elles bénéficient de circonstances atténuantes, à cause de la solitude, suite à une bonne plaidoirie de leurs avocats; ou, mêmes, l’acquittement en quelques occasions.
Le divorce n’est pas non plus absent !
La distance créée trop de problèmes au couple. B. D. explique, «j’ai pensé à plusieurs reprises à divorcer d’avec mon mari qui se trouve en Espagne depuis plus de 7 années. Je me demande souvent pourquoi je reste à l’attendre. Il ne m’entretient plus, je ne reçois plus rien de lui, ni argent, ni coup de téléphone. A chaque fois, mes beaux-parents me disent de serrer la ceinture, mais finalement je vais devoir divorcer dans les jours à venir pour retrouver un autre homme qui pourra m’entretenir». Le divorce, c’est l’option que certaines femmes choisissent lorsque leur conjoint ne donne plus signe de vie, et ne transfère plus d’argent. En gros, plus d’une dizaine de divorces sont prononcés à Tambacounda chaque année. Un chiffre qui est loin de refléter la réalité dans cette partie Est du pays. D’après nos sources, sur les couples qui se sont jurés une vie en commun jusqu’à l’éternité, beaucoup finissent au fil du temps par réviser leurs promesses, et divorcer. La menace d’échec conjugal n’épargne personne.
Les confessions des femmes mariées
«J’ai trouvé un amant en l’absence de mon mari parti en Italie il y a plus de cinq ans. Il m’entretient très bien, sans que personne ne le sache. Je vais souvent lui rendre visite chez lui les après-midi, et on entretient des rapports sexuels protégés, car j’ai souvent besoin de ça, parce que mon mari est loin, trop loin de moi », déclare F. D. Venant d’une jeune et belle fille de teint clair, âgée de 29 ans, cette déclaration pourrait être choquante. Eh bien, B. Nd., elle, a le vice de se taper des mecs pour gagner beaucoup d’argent, et avoir satisfaction, des deux côtés, financièrement et sexuellement, ignorant les risques de maladies encourus, et du délit d’adultère.
Suivons les confidences d’une jeune fille, M. C, volage, qui s’est mariée à un émigré parti aux Etats-Unis depuis 9 ans. «Je suis mariée à un cousin parti aux Etats-Unis depuis 9 ans grâce à mes parents, qui m’ont unie avec lui sans que je le connaisse. Je n’ai vu que sa photo. J’ai un enfant de sexe masculin âgé de 6 ans. Pour nourrir ma petite famille, je suis obligée de sortir souvent de la maison pour aller me taper des mecs, et avoir de l’argent. Mon mari peut rester 6 mois sans m’envoyer de l’argent, disant souvent que les temps sont durs au pays de l’Oncle Sam. Qu’il m’envoie de l’argent ou pas, je vis ma vie tranquillement avec des mecs que j’ai en ville». F.K abonde dans le même sens, «je me tape des mecs en toute sincérité, car je ne peux pas rester seule, sans avoir de relations sexuelles, malgré le délit qui y est attaché. Mais, je le fais en toute discrétion, sans que personne ne le sache. J’ai des amants qui me donnent de l’argent. Je vais souvent rendre visite aux mecs avec qui j’entretiens des rapports protégés pour éviter de chopper une grossesse indésirable».
Reportage de Assane Diallo / Tambacounda.info /
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