ABDOU DIOUF : «Tant qu'il lui restera un seul souffle de vie, Wade s'accrochera au Pouvoir»
Les apparences sont-elles trompeuses dans les relations entre l'actuel président de la République, Me Abdoulaye Wade et son prédécesseur, Abdou Diouf, actuellement secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (Oif) ? C'est ce que laisse apparaître «Jeune Afrique » dans son édition à paraître aujourd'hui à Dakar. Un numéro qui fera sans doute des vagues puisque le président de la République fait la «Une» dans un article au vitriol intitulé : «Sénégal : où s'arrêtera Wade ? ». Dans cet article étalé sur quatre pages (30-34), les journalistes Christophe Bois bouvier et Cheikh Yérim Seck prêtent à Abdou Diouf ces propos : «Tant qu'il lui restera un seul souffle de vie, Wade s'accrochera au Pouvoir » (page 34). Après cette confidence, ils ont consacré un «encadré» aux relations entre Wade et Diouf sous le titre :«Je t'aime, moi non plus». Dans l'encadré, «Ja» écrit en chute : «S'il aime se comparer à Senghor, avec qui il a, selon lui, toujours été lié par une estime réciproque, Wade semble éprouver moins de respect pour Diouf. Et n'en fait pas mystère. Les deux hommes entretiennent pourtant une certaine proximité. Les rapports entre leurs enfants respectifs sont bons : Karim Wade a été l'un des invités d'honneur au mariage de Yacine, la fille de Abdou Diouf , le 27 avril dernier. La sœur de Karim, Sindiely est, quant à elle, amie avec Habib Diouf. Les apparences sont donc sauves. Mais le chef de l'Etat Sénégalais semble toutefois nourrir un certain ressentiment vis-à-vis de son prédécesseur aujourd'hui à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif)».
L'article qui barre la «Une » du journal part d'un fait comme le résume le chapeau : «Attaques contre la Fao et l'opposition, révision de la Constitution, débat sur sa succession à la tête du pays…A 81 ans, le chef de l'Etat n'a jamais paru aussi actif. Et ses adversaires aussi critiques à son égard». Dans le fond, les journalistes reviennent en large sur les différents «fronts » ouverts par le chef de l'Etat et donnent la parole à l'opposition (Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily, Oumar Sarr) mais aussi à Aziz Sow, porte-porte du gouvernement. Le «cas» Karim Wade, président de l'Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (Anoci) occupe aussi une bonne place. Il fait même l'objet d'un commentaire au vitriol de Oumar Sarr de Rewmi : «On sait que le Président a de prétendues ambitions pour Karim, mais on ne voit pas bien comment quelqu'un qui ne maîtrise pas le wolof pourrait s'imposer face un homme politique aussi chevronné qu'Idrissa».
Source: L'as
Lundi 26 Mai 2008
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