par coolmiss » Ven Nov 17, 2006 9:01 am
Ségolène Royal facilement désignée candidate du PS dès le premier tour.
Ségolène Royal a été désignée jeudi candidate du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007, remportant largement dès le premier tour la primaire qui en fait la première femme avec une chance réelle d'accéder à la présidence de la République.L'événement
Mme Royal, 53 ans, a obtenu 60,62% des suffrages, hors Antilles et Guyane, a annoncé peu avant 02H00 Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande et seul autorisé à donner des résultats officiels. La victoire au premier tour de la grande favorite était assurée dès avant minuit.
"Je mesure le fait de recevoir cet élan, d'être choisie de cette façon là, c'est quelque chose d'extraordinaire. (...) Je vis intensément ce moment de bonheur", a déclaré Mme Royal dans une première réaction à Melle, son fief des Deux Sèvres, au milieu de partisans réjouis clamant "Ségolène présidente".
"L'heure est au rassemblement" a immédiatement ajouté la candidate désignée, après six semaines d'une primaire inédite en France avec débats télévisés et devant les militants qui ont parfois pris un tour houleux.
Elle doit faire une déclaration vendredi à 11H30 depuis la salle des fêtes de Melle, et non une conférence de presse comme indiqué dans un premier temps.
Les concurrents de Mme Royal ont obtenu respectivement 20,83% pour Dominique Strauss-Kahn et 18,54% pour Laurent Fabius, la participation atteignant 82,04% des 218.771 militants.
Les deux hommes se sont murés dans le silence, mais leurs lieutenants ont assez rapidement reconnu la défaite.
Claude Bartolone, directeur de la campagne de M. Fabius, a appelé les socialistes à "se rassembler pour battre la droite", tandis que Jean-Christophe Cambadélis, proche de DSK, a souhaité "bonne chance" à la candidate.
Les partisans de la favorite avaient annoncé sa victoire une heure à peine après la clôture à 22H00 du vote des militants dans les bureaux installés dans les quelque 4.200 sections du PS à travers le pays.
Elle devançait largement ses adversaires dans les principales fédérations, avec 60,83% des voix dans le Pas-de-Calais (2e fédération), ou plus de 73% dans les Bouches-du-Rhône (4e fédération).
Mme Royal faisait figure depuis des mois de grande favorite des sondages pour affronter le candidat probable de la droite, Nicolas Sarkozy, avec lequel elle fait jeu égal, voire qu'elle devance dans les intentions de vote.
François Hollande, compagnon à la ville de Mme Royal, n'a fait aucun commentaire dans la nuit depuis son fief corrézien de Tulle.
Les états-majors étaient restés très prudents avant le scrutin, notamment en raison d'une grande inconnue sur le choix de quelque 70.000 nouveaux adhérents, près du tiers des inscrits.
Mme Royal, qui avait laissé percer il y a 14 mois à peine ses ambitions présidentielles, a fait toute la course en tête.
Ses concurrents avaient misé sur les six semaines de campagne interne pour la faire trébucher, mais elle a passé sans encombre cet obstacle, en dépit de plusieurs déclarations iconoclastes en matière d'éducation ou de délinquance, qui l'ont fait taxer de dérive droitière ou de populisme.
Dominique Strauss-Kahn s'est présenté en porte-drapeau d'une vision "réaliste" et "social-démocrate", tandis que Laurent Fabius a défendu jusqu'au bout son ancrage "à gauche".
Le scrutin a été marqué par un scandale de dernière minute après les déclarations de Georges Frêche, patron socialiste de l'Hérault et soutien de Mme Royal, qui a déploré que l'équipe de France de football compte "neuf blacks sur onze" joueurs. Pressée de réagir, Mme Royal a jugé "insupportables" de telles déclarations.
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