La principale coalition d’opposition a saisi la cour constitutionnelle pour faire annuler les résultats
Amadou Toumani Touré a remporté l’élection présidentielle du 29 avril avec 68,31% des voix, selon les résultats complets délivrés ce jeudi par le ministère de l’Administration Territoriale. Le Front pour la démocratie et la République, principale coalition d’opposition, estime qu’il y a eu fraudes. Il a saisi la cour constitutionnelle, mercredi, pour faire invalider les résultats du premier tour.
Le chef de l’Etat sortant Amadou Toumani Touré a été désigné vainqueur de l’élection présidentielle du 29 avril. Le ministère de l’Administration Territoriale, en charge de la centralisation des résultats, annonce que, d’après les résultats définitifs, celui que l’on surnomme ATT a remporté le scrutin avec 68,31% des suffrages exprimés. Son principal adversaire, Ibrahim Boubacar Kéita, également président de l’Assemblée nationale, a pour sa part glané 18,59% des voix.
C’est à la cour constitutionnelle qui proclamera les résultats officiels de l’élection. Elle devra auparavant statuer sur les éventuelles contestations. Et il y en a. Le Front pour la démocratie et la République (FDR, opposition) a saisi l’instance judiciaire mercredi pour obtenir l’annulation du premier tour, et apparemment le seul de l’élection. La veille, la principale coalition d’opposition avait d’ores et déjà annoncé qu’elle refuserait les résultats qui seraient donnés par le ministère de l’Administration territoriale.
Selon le quotidien malien Les Echos, « le FDR ne doute pas que ces résultats seront invalidés en raison des énormes irrégularités constatées avant, le jour et après le scrutin et en raison de la jurisprudence qu’il y a eu en la matière en 1997 ». Lors d’une conférence de presse, mardi, le FDR a dénoncé des fraudes. Il a notamment parlé des bulletins de vote en circulation où figuraient avant le scrutin une empreinte digitale dans la case réservée à ATT. Ibrahim Boubacar Kéita, président du FDR, a par ailleurs fustigé les observateurs de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, qui ont jugé l’élection transparente et libre.
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