Modérateurs: Moderatrices du Forum des Filles Soninkara, Moderateurs Soninkara
coolmiss a écrit:fofana a écrit:C'est à un débat tendu, ponctué d'échanges musclés, auquel se sont livrés mercredi soir Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, à l'occasion d'un affrontement télévisé de plus de deux heures trente, le plus long de l'histoire.
Ce soir, le masque est tombé et nous avons pu voir un Nicolas Sarkozy en permanence sur la défensive, à la fois imprécis comme sur le nucléaire ou indécent comme sur les enfants handicapés.
Ségolène Royal a fait preuve ce soir d'autorité et de compétence, de cohérence et de courage. Ce débat, tant attendu, aura été utile. Ségolène Royal a pu faire la différence
Non! je n'ai pas trouvé le debat passionnant et je n'ai pas trouvé sa prestation géniale. tout ce qu'on reprochait à sarko, elle a fait hier soir ( énervée, agressive), elle a loupé quelques occasions de le remettre à sa place.
bonsoir a tousbiko a écrit:Salam
L'identité nationale n'est pas un tabou que ses promoteurs auraient le courage d'enfreindre. Voici au contraire près de vingt-cinq ans que l'on ne cesse d'en parler dans le débat public français. L'extrême droite s'en est emparée au début des années 80, et c'est son fonds de commerce depuis lors. Mais une partie de la droite y a toujours été sensible, et a toujours tiré sur cette corde dans un but électoraliste. A-t-on oublié les petites phrases sur «le seuil de tolérance dépassé» et sur «le bruit et les odeurs», prononcées en juin 1991 par... Jacques Chirac ? La droite n'en a du reste pas le monopole complet, comme les propos d'un Georges Frêche (président de la région Languedoc-Roussillon, laborieusement exclu par le Parti socialiste) en ont depuis longtemps témoigné. La stratégie de Nicolas Sarkozy n'abuse donc personne.
Que cette stratégie soit électoralement payante est probable. Un récent sondage (13-15 mars) indique ainsi que les sympathisants du Front national approuvent l'idée d'un ministère de l'Identité nationale quasi unanimement et que ceux de l'UMP la soutiennent à plus de 80 %. Suivent les sympathisants de l'UDF qui sont d'accord à environ 60 %, tandis que la plupart des sympathisants des partis de gauche désapprouvent. Ainsi la peur et le repli sur soi menaceraient de l'emporter chez une majorité de nos concitoyens, pourtant pas tous xénophobes. Aussi voudrait-on donner quatre arguments supplémentaires pour les convaincre que cette idée d'un ministère de l'Identité nationale et/ou de l'Immigration constitue une terrible régression.
Premièrement, qu'on le veuille ou non, l'idée d'un ministère de ce type rappelle une autre période de l'histoire de France : les années 30. Appelés pour reconstruire et repeupler la France après la boucherie de 14-18, les étrangers étaient plus de 3 millions à travailler dur dans la France de l'époque, Italiens et Polonais en tête. Mais quand vint la crise, le chômage, la misère et la délinquance, alors on ne voulut plus des «métèques». La xénophobie populiste se déchaîna, au nom de... l'identité nationale menacée. Les étrangers furent ainsi les boucs émissaires de la crise et de ce que certains appelaient (déjà) le «déclin de la France»..., avant que le vieil antisémitisme revienne se mêler à la partie et que le régime de Vichy réalise finalement la synthèse de tous les racismes au nom de (déjà aussi) «la France aux Français». Rappeler cela, ce n'est pas faire un procès d'intention à quiconque, mais signifier qu'on ne peut prétendre puiser en toute innocence ces expressions dans la mémoire collective.
Deuxièmement, après le sommet de barbarie que fut la Seconde Guerre mondiale, il se trouva une génération d'hommes et de femmes politiques pour comprendre que c'étaient notamment les idéologies nationalistes qui nous y avaient menés. Ceux-là inventèrent le rêve européen et commencèrent à le faire exister. Ce rêve est aujourd'hui en panne. Mais la voie du progrès demeure celle qu'ils tracèrent : le dépassement des nationalismes, la recherche d'une identité commune qui fasse que l'on puisse se reconnaître les uns les autres, les uns dans les autres, sans que cela implique que l'on renie ou que l'on renonce à quoi que ce soit dans les multiples facettes de ce qui constitue nos identités individuelles.
Troisièmement, la modernité se caractérise précisément par la reconnaissance et la valorisation de la pluralité des éléments qui constituent l'identité individuelle. Nos sociétés se composent de personnes qui se définissent par des genres (je suis femme ou homme, hétérosexuel ou homosexuel), par des lignées familiales (je suis fils ou fille d'un tel dont j'ai hérité bien des choses), par des origines géographico-culturelles (je suis de telle origine qui a forgé une partie de mes goûts, de mes habitudes, de mes sensations, de mes croyances), parfois par des lieux de vie ou encore par des professions, bref par l'appartenance à des communautés multiples. La communauté nationale en fait bien entendu partie. Je suis aussi français, pétri d'une histoire qui a eu ses hontes et ses gloires. Je me sens également «chez moi» en France, j'aime mon pays et, lorsque je regarde une compétition sportive, je peux dire «que le meilleur gagne», mais je vibre évidemment pour l'équipe de France... Cette communauté nationale me constitue, mais elle n'est pas et ne saurait être l'unique, ni même la principale de mes appartenances, en tout cas pas si elle écrase toutes les autres. La modernité, c'est la pluralité des identités. Certes, l'époque actuelle se caractérise incontestablement par un déficit d'identité commune et par un questionnement sur le désir et sur les conditions du vivre ensemble. Mais l'identité nationale n'en est pas le remède, c'est un plat réchauffé devenu rance, c'est une idée étriquée.
Enfin, quatrièmement, la France n'est pas une «nation» préconstituée qui serait menacée par des éléments exogènes appelés «immigrés». C'est une pure illusion et un mensonge historique. Il faut regarder la France de 2007 pour ce qu'elle est : une société multiraciale et en partie multiculturelle. Et il faut cesser de considérer que l'immigration est en soi un «problème». Comme l'ont montré les historiens, la France est un pays d'immigration, qui n'a cessé de se constituer dans et par les millions d'immigrants qui sont venus s'y installer et y faire famille. L'immigration a toujours été une chance et une ressource. Aujourd'hui encore, la France doit son dynamisme démographique aux dernières vagues d'immigrants. Et ce qui a permis à ce «creuset français» d'exister et de réussir, ce n'est pas l'adhésion à la mythologie nationaliste ni la lecture émerveillée des aventures d'Astérix le Gaulois ... C'est la capacité du pays à les intégrer économiquement, scolairement et politiquement. Dès lors la question n'est plus d'interroger le «désir d'intégration» des immigrés (pourquoi croit-on qu'ils ont migré ? Pour rester en marge des autres ?), mais d'interroger le projet de la société d'accueil. Sommes-nous capables de réinventer un système économique qui donne une place à tout le monde ? Sommes-nous capables de comprendre que l'école ne peut pas être la matrice de la citoyenneté si elle ne fait que reproduire et sanctionner les inégalités de départ entre les familles ? Sommes-nous capables de réinventer un compromis républicain qui respecte la pluralité des identités tout en donnant à chacun le désir et les moyens de participer à l'écriture d'un destin collectif ?
C'est sur des questions constructives de ce genre que l'on aimerait entendre réfléchir celles et ceux qui prétendent présider à notre devenir, plutôt que de les voir, à l'image de messieurs Le Pen, de Villiers et désormais Sarkozy, instrumentaliser les peurs de nos concitoyens, au risque de les figer davantage encore et de finir par nous dresser les uns contre les autres.
Soeur Kima cite"sarko va passer car les français sont fachos tout bas ils pensent comme sarko regardez comme les electeurs de lepen se sont ruer sur lui!!!
comme d'hab kles immigres les etrangers les banlieues ont etaient stigmatiser et doigtés comme les coupables des maux de la france
perso je m'en fous car je suis française mais mes freres immigres eux (sans papiers) vont souffrir
et nous allons tous souffrir d'ailleurs!
Nous allons tous souffrir,certes mais les premiers en ligne de mire sont les français,la remise de cause de Mai 68 concerne les droits sociaux du peuple français.D'ailleurs,il est en grande contradiction car il rend à la France ce que le pays lui a donner,mais il doit cela aux luttes des français pour des acquis sociaux,pour des droits qui font qu'un petit hongrois ose dire un jour qu'il veut devenir Président de la France.
Si la France devient un état policier,les immigrés peuvent toujours aller labourer la terre chez eux,mais les français que feront -ils? fuirent ,aller à leur tour faire les immigrés ailleurs ? Tu vois Kima que tu n'es pas à l'abris
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