La jeunesse soninkée et la politique

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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar biko » Jeu Avr 17, 2008 1:15 am

salam


Il ne fait pas bon s’appeler Islam en France


Le prénom Islam télévisuellement incorrect ? C’est une certitude, si l’on en croit la mère d’Islam, qui assure que son fils n’a pas été retenu pour une émission de télévision à cause de son prénom. Retour sur les faits. Le 16 février, Farah accompagne son fils et son meilleur ami pour des essais vidéo chez Angel Productions, qui produit « In ze Boîte ». Cette étape est la dernière ligne droite du casting de ce programme familial d’énigmes et de challenges, diffusé par la chaîne pour enfants Gulli (groupe Lagardère Active).
Une fois sur place, d’après l’hebdomadaire français La Vie daté du 27 mars, on fait comprendre à Farah que le nom de son fils pose problème. La mère de famille s’est confiée au quotidien Le Parisien de ce mercredi : « Une dame nous a dit : "Il y a un problème, votre fils ne peut pas garder son prénom. S’appeler Islam, pour un garçon, c’est comme porter un voile pour une fille". Son collègue a ajouté qu’il représentait une religion qui n’est pas aimée par les Français. J’étais bouche bée. La vérité, ça m’a fait un choc, j’ai pris une gifle ! ».

« Autre prénom arabe »

On aurait ensuite proposé à Farah de baptiser son enfant avec un « autre prénom arabe », ce qu’elle refuse de faire. Résultat, les responsables de l’émission ne l’ont jamais rappelée. Mais elle s’y attendait. Pour elle, il ne faisait aucun doute que son refus faisait de son fils un paria. La pilule est dure à avaler pour l’écolier de neuf ans, qui se faisait une joie de participer à son programme télé préféré. Un programme qu’il boycotte aujourd’hui, blessé dans son amour propre.

Le boycott, ce n’est pas assez fort. Alors, deux mois après les faits, les parents d’Islam, d’origine algérienne, entendent porter plainte pour discrimination auprès du procureur de la république. « C’est pour son honneur », explique Bilel, le père. L’affaire a bouleversé la famille, installée à Colombes (Nord de Paris), mais pas seulement. La secrétaire d’Etat à la Ville a fait part de son émotion, amère, au Parisien. « Ça me scandalise, je trouve ça dégueulasse. C’est une vraie violence faite à un petit bout de chou nié dans sa propre identité », a lancé Fadela Amara.

La prochaine fois sera la bonne

Angel Productions s’est défendue en expliquant que si « Islam n’a pas été retenu, ce n’est pas à cause de son prénom, mais parce qu’il y avait plus de postulants que de places disponibles. (…) La casteuse n’a pas dû réagir comme il fallait, il y a des mots qui ont blessé un petit garçon ». « Jamais nous n’avons donné la moindre consigne à qui que ce soit en ce domaine, a affirmé à La Vie la directrice de la chaîne Gulli, Karine Leyzin. Notre chaîne entend promouvoir des valeurs qui sont aux antipodes de cette regrettable mésaventure. »

Comme la directrice d’Angel Productions, Karine Leyzin a appelé la famille d’Islam pour présenter ses excuses. Elle a même proposé un lot de consolation au garçonnet : participer à l’émission depuis les gradins. L’enfant a refusé. Chez Angel Productions, on assure toutefois que ce rôle de figurant devait précéder une réelle participation à l’émission, la saison prochaine. Reste à savoir si Islam, lui, en aura encore envie.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar Mamadou Lamine Dramé » Jeu Avr 17, 2008 5:27 am

biko a écrit:salam


Il ne fait pas bon s’appeler Islam en France


Le prénom Islam télévisuellement incorrect ? C’est une certitude, si l’on en croit la mère d’Islam, qui assure que son fils n’a pas été retenu pour une émission de télévision à cause de son prénom. Retour sur les faits. Le 16 février, Farah accompagne son fils et son meilleur ami pour des essais vidéo chez Angel Productions, qui produit « In ze Boîte ». Cette étape est la dernière ligne droite du casting de ce programme familial d’énigmes et de challenges, diffusé par la chaîne pour enfants Gulli (groupe Lagardère Active).
Une fois sur place, d’après l’hebdomadaire français La Vie daté du 27 mars, on fait comprendre à Farah que le nom de son fils pose problème. La mère de famille s’est confiée au quotidien Le Parisien de ce mercredi : « Une dame nous a dit : "Il y a un problème, votre fils ne peut pas garder son prénom. S’appeler Islam, pour un garçon, c’est comme porter un voile pour une fille". Son collègue a ajouté qu’il représentait une religion qui n’est pas aimée par les Français. J’étais bouche bée. La vérité, ça m’a fait un choc, j’ai pris une gifle ! ».

« Autre prénom arabe »

On aurait ensuite proposé à Farah de baptiser son enfant avec un « autre prénom arabe », ce qu’elle refuse de faire. Résultat, les responsables de l’émission ne l’ont jamais rappelée. Mais elle s’y attendait. Pour elle, il ne faisait aucun doute que son refus faisait de son fils un paria. La pilule est dure à avaler pour l’écolier de neuf ans, qui se faisait une joie de participer à son programme télé préféré. Un programme qu’il boycotte aujourd’hui, blessé dans son amour propre.

Le boycott, ce n’est pas assez fort. Alors, deux mois après les faits, les parents d’Islam, d’origine algérienne, entendent porter plainte pour discrimination auprès du procureur de la république. « C’est pour son honneur », explique Bilel, le père. L’affaire a bouleversé la famille, installée à Colombes (Nord de Paris), mais pas seulement. La secrétaire d’Etat à la Ville a fait part de son émotion, amère, au Parisien. « Ça me scandalise, je trouve ça dégueulasse. C’est une vraie violence faite à un petit bout de chou nié dans sa propre identité », a lancé Fadela Amara.

La prochaine fois sera la bonne

Angel Productions s’est défendue en expliquant que si « Islam n’a pas été retenu, ce n’est pas à cause de son prénom, mais parce qu’il y avait plus de postulants que de places disponibles. (…) La casteuse n’a pas dû réagir comme il fallait, il y a des mots qui ont blessé un petit garçon ». « Jamais nous n’avons donné la moindre consigne à qui que ce soit en ce domaine, a affirmé à La Vie la directrice de la chaîne Gulli, Karine Leyzin. Notre chaîne entend promouvoir des valeurs qui sont aux antipodes de cette regrettable mésaventure. »

Comme la directrice d’Angel Productions, Karine Leyzin a appelé la famille d’Islam pour présenter ses excuses. Elle a même proposé un lot de consolation au garçonnet : participer à l’émission depuis les gradins. L’enfant a refusé. Chez Angel Productions, on assure toutefois que ce rôle de figurant devait précéder une réelle participation à l’émission, la saison prochaine. Reste à savoir si Islam, lui, en aura encore envie.

merci de l'article. c'est la partie visible de l'iceberg. y a beaucoup de musulmans les maghrébins surtout et les turcs qui donnent des prénoms neutres à leurs bambins pour qu'ils soient moins visibles. ils se trompent sur toute la ligne.
c'est des racistes. beaucoup en tout cas. mais il y a des français très bien aussi. melangeons pas tout.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar biko » Ven Avr 18, 2008 9:58 pm

salam

Suite à un mouvement de grève illimité de leurs salariés sans-papiers, certains patrons réclament leur régularisation

Vendredi 18 avril 2008, une vingtaine de sites étaient encore occupés par les salariés sans-papiers en grève illimitée. Depuis trois jours, ils demandent leur régularisation. Des chefs d'entreprise se sont mobilisés à leurs côtés.
Grande victoire pour la CGT, qui a organisé cette grève simultanée de près de trois cent salariés en collaboration avec l'association « Droits devant ! ». Une action « coup de poing » pour dénoncer les conditions des sans-papiers travailleurs et demander leur régularisation. Les employeurs, publiquement interpellés, ont été obligés de prendre position.
Parmi ces patrons qui ont pris fait et cause pour leurs travailleurs, Belhaid Benaïssa, gérant de BBF, entreprise spécialisée dans l’entretien d’espaces vert, a déclaré qu'il était « à fond derrière –ses- gars ». « Je n’espère qu’une chose : qu’on les régularise au plus vite. J’ai des chantiers à attaquer, d’autres à finir », a-t-il expliqué à Libération, avant d'ajouter qu'il ne disait pas ça « que pour moi. Ces régularisations sont dans l’intérêt de l’économie du pays ».

Depuis le 15 avril, des travailleurs sans-papiers sont en grève, pour réclamer leur régularisation. Certains chefs d'entreprise leur ont apporté leur soutien.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar biko » Dim Avr 20, 2008 12:39 am

salam

Fadela Amara : "Il est temps que la gauche assainisse ses relations avec les enfants d’immigrés"


Plébiscitée dans un récent sondage réalisé par Jeune Afrique et l’IFOP auprès de citoyens français d’origine africaine, la secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville s’est entretenue avec la rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Dans cette interview, qui paraîtra le 21 avril, Fadela Amara évoque, bien entendu, son rôle et son action dans le gouvernement mais s’exprime également sur la gauche, le plan espoir banlieue, l’Algérie, Rachida Dati, Nicolas Sarkozy... Le tout, avec franchise et fraîcheur.

« Je suis une femme de gauche qui entre dans un gouvernement de droite sur un sujet précis, les banlieues. » C’est ainsi que Fadela Amara définit sa position au sein du gouvernement Fillon.Résolument tournée vers sa mission, elle estime qu’elle n’a pas le droit d’échouer, parce que « les attentes sont énormes » et que dans les banlieues, « beaucoup considèrent [qu’elle est] leur dernière chance ». Elle précise que l’objectif de son Plan Espoir Banlieues n’est pas de ramener la paix sociale dans les banlieues (« c’est trop réducteur ») mais « de faire émerger une élite dans les quartiers qui bouleverse les codes habituels. » Et annonce que « d’ici à la fin 2008, on aura les premières évaluations. »

« Si la gauche avait gagné, il n’y aurait ni Mohamed, ni Fadela au gouvernement. » La fondatrice de Ni Putes Ni Soumises, reproche à la gauche son manque de respect vis à vis des Français issus de l’immigration. Elle dénonce « les rapports de vassalisation » que les responsables politiques de gauche entretiennent avec ces derniers : « Ils acceptent volontiers que nous soyons responsables associatifs, animateurs de quartiers, à la rigueur simples conseillers municipaux, mais pas plus. »

Elle ne regrette pas d’avoir voté Ségolène Royal à la présidentielle de 2007, mais estime qu’ « il est temps que la gauche assainisse ses relations avec les enfants d’immigrés. »
« Les tests d’ADN, je maintiens que c’est dégueulasse, et même doublement dégueulasse. » Critique envers la gauche socialiste, Fadela Amara l’est aussi envers ses collègues du gouvernement et n’hésite pas à afficher ses différences et ses convictions. Si le concept d’immigration choisie ne la gêne pas (« l’immigration a toujours été choisie »), elle ne croit pas « du tout » à la politique des quotas de Brice Hortefeux. Elle déclare en outre ne pas partager les idées de sa ministre de tutelle, Christine Boutin.
Quant à ses « sœurs » du gouvernement, elle « les respecte » mais ne rate pas une occasion de marquer sa distance avec Rachida Dati (« sa position est clairement celle du gouvernement »). Et même si sa fonction impose une certaine obligation de réserve, cela ne l’empêche pas de parler aux gens comme elle l’entend. Elle considère d’ailleurs qu’« utiliser le verlan dans un conseil des ministre est un acte politique ».
« Il a le courage de ses convictions. » La secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville apprécie le courage politique de Nicolas Sarkozy et juge que « sur la diversité et l’insertion, il faut un sans faute ». Elle souligne aussi que ce dernier « apparaît aujourd’hui comme l’un des meilleurs garants d’une réelle insertion des jeunes des quartiers, et particulièrement de ceux qui sont d’origine étrangère ».
« Je pense en français et j’ai la fierté des Algériens. » Interrogée sur l’Algérie, le pays de ses parents, Fadela Amara se définit comme « Française d’origine algérienne » et témoigne de son « besoin de savoir ce qui s’est passé pendant la colonisation de l’Algérie. » Sans pour autant se prononcer en faveur de la repentance, elle souhaite que la France reconnaisse qu’en Algérie des exactions ont été commises.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar Dado » Dim Avr 20, 2008 4:39 am

« Ils acceptent volontiers que nous soyons responsables associatifs, animateurs de quartiers, à la rigueur simples conseillers municipaux, mais pas plus. »

les noirs ont toujours accepté les strapontins. la gauche française ne vaut pas mieux que la droite, parfois pire en matière de discrimination
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar biko » Jeu Avr 24, 2008 2:14 pm

salam

Encadrer des expulsions rapporte des «miles»

Comme n'importe quel voyageur, les policiers escortant, par avion, des clandestins expulsés peuvent bénéficier des «miles» de fidélité accordés par les compagnies aériennes. L'Intérieur va revoir le système.

Escorter les immigrés en situation irrégulière lors de leurs vols d'expulsion pouvait se révéler une mission avantageuse. Confirmant une information du Canard enchaîné, le ministère de l'Intérieur a reconnu mercredi que les policiers accompagnant les clandestins lors de leur expulsion bénéficient jusqu'à présent à chacun de leur déplacement aérien, comme n'importe quel voyageur, des «miles» accordés par les compagnies aériennes. Des points de fidélité qui permettent ensuite d'obtenir des billets d'avion gratuits.

A raison de 23.000 éloignements en 2007, selon le ministère de l'Intérieur, et sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins», dénonce, sans donner de chiffres précis, le Canard enchaîné, qui cite des agents d'escale d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. «De nombreux flics bénéficient, du coup, du statut Gold (embarquement prioritaire, accès aux salons privés, miles bonus) réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise», ajoute l'hebdomadaire satirique.

«Je comprends que l'on soit choqué»

Face à ces révélations embarrassantes, on réplique place Beauvau que «ce système n'est pas illégal». Les cadres de la plupart des entreprises françaises profitent aussi, personnellement, des miles récoltés au gré de leurs déplacements professionnels à l'étranger. En outre explique le ministère de l'Intérieur, le nombre de policiers, qui peuvent être titulaires d'une carte «Flying Blue», grâce à leur travail, sont moins nombreux que ne veut le faire croire le Canard enchaîné. Sur quelque 23.000 expulsions par an, toutes ne se font pas en avion, et seul un tiers de celles réalisées par voie aérienne nécessite une escorte, de un à trois policiers, nuance-t-on.

«Je comprends que l'on soit choqué » a admis une porte-parole de la police nationale, sur les ondes de RTL précisant que «le système existe depuis quelques années. Le voyagiste qui a conclut un marché avec le ministère de l'intérieur prépare ses billets d'avion pour les fonctionnaires de police, quelle que soit leur mission, éloignement ou enquête». «Après c'est une démarche individuelle du policier que de demander ce que propose les compagnies aériennes, comme les cartes qui permettent d'accumuler les «miles» », a-t-elle poursuivi.

Cependant cet accès aux «miles» est sur le point d'être remis en cause. Le ministère indique «avoir envisagé bien avant la parution de l'article de modifier sur ce point précis le prochain contrat» le liant aux transporteurs aérien. A l'intérieur, on souhaiterait que les «miles» collectés par les agents lors de leurs missions d'expulsion reviennent au ministère afin qu'il décide lui-même de l'utilisation de ce bonus.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar Mame Diaara » Sam Avr 26, 2008 2:14 am

biko a écrit:salam

Encadrer des expulsions rapporte des «miles»

Comme n'importe quel voyageur, les policiers escortant, par avion, des clandestins expulsés peuvent bénéficier des «miles» de fidélité accordés par les compagnies aériennes. L'Intérieur va revoir le système.

Escorter les immigrés en situation irrégulière lors de leurs vols d'expulsion pouvait se révéler une mission avantageuse. Confirmant une information du Canard enchaîné, le ministère de l'Intérieur a reconnu mercredi que les policiers accompagnant les clandestins lors de leur expulsion bénéficient jusqu'à présent à chacun de leur déplacement aérien, comme n'importe quel voyageur, des «miles» accordés par les compagnies aériennes. Des points de fidélité qui permettent ensuite d'obtenir des billets d'avion gratuits.

A raison de 23.000 éloignements en 2007, selon le ministère de l'Intérieur, et sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins», dénonce, sans donner de chiffres précis, le Canard enchaîné, qui cite des agents d'escale d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. «De nombreux flics bénéficient, du coup, du statut Gold (embarquement prioritaire, accès aux salons privés, miles bonus) réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise», ajoute l'hebdomadaire satirique.

«Je comprends que l'on soit choqué»

Face à ces révélations embarrassantes, on réplique place Beauvau que «ce système n'est pas illégal». Les cadres de la plupart des entreprises françaises profitent aussi, personnellement, des miles récoltés au gré de leurs déplacements professionnels à l'étranger. En outre explique le ministère de l'Intérieur, le nombre de policiers, qui peuvent être titulaires d'une carte «Flying Blue», grâce à leur travail, sont moins nombreux que ne veut le faire croire le Canard enchaîné. Sur quelque 23.000 expulsions par an, toutes ne se font pas en avion, et seul un tiers de celles réalisées par voie aérienne nécessite une escorte, de un à trois policiers, nuance-t-on.

«Je comprends que l'on soit choqué » a admis une porte-parole de la police nationale, sur les ondes de RTL précisant que «le système existe depuis quelques années. Le voyagiste qui a conclut un marché avec le ministère de l'intérieur prépare ses billets d'avion pour les fonctionnaires de police, quelle que soit leur mission, éloignement ou enquête». «Après c'est une démarche individuelle du policier que de demander ce que propose les compagnies aériennes, comme les cartes qui permettent d'accumuler les «miles» », a-t-elle poursuivi.

Cependant cet accès aux «miles» est sur le point d'être remis en cause. Le ministère indique «avoir envisagé bien avant la parution de l'article de modifier sur ce point précis le prochain contrat» le liant aux transporteurs aérien. A l'intérieur, on souhaiterait que les «miles» collectés par les agents lors de leurs missions d'expulsion reviennent au ministère afin qu'il décide lui-même de l'utilisation de ce bonus.

c'est très choquant. parce que ce sont des fonctionnaires. il ne doit pas y avoir de "pourboires", "étrennes" autre que le salaire. c'est une loi de la fonction publique.
le mile est une mesure anglo-saxonne valant 1 609 mètres.

Le mille nautique dont il est question ici vaut 1 852 mètres.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar biko » Dim Mai 18, 2008 10:22 pm

Étrangers en situation irrégulière : le guet-apens des préfectures


Le 28 février 2008, la Direction de la population et de la citoyenneté de la préfecture des Hauts-de-Seine a fait passé une note de service aux agents des sections Accueil et Contrôle, afin de faciliter l'interpellation des étrangers en situation irrégulière et leur reconduite à la frontière. En avril, la cour d'appel de Versailles a jugé légale les interpellations au guichet.

Le 28 février 2008, la direction de la population et de la citoyenneté de la préfecture des Hauts-de-Seine a fait passé une note de service aux agents des sections Accueil et Contrôle de la préfecture, afin de faciliter l'interpellation des étrangers en situation irrégulière et leur reconduite à la frontière. Rappelant que « l'éloignement des étrangers en situation irrégulière est une mission prioritaire » de ce service, Philippe Martin, le chef de bureau en charge de l'affaire, a demandé aux agents d'appliquer avec « un zèle particulier » les instructions dictées par la note de service.

Instructions pièges s'il en est, puisqu'il s'agit de procéder à l'interpellation au guichet du bureau des étrangers de la préfecture : « il a été décidé de procéder à l'interpellation systématique de cette catégorie d'individus lorsqu'ils se présentent spontanément au bureau des étrangers ». La catégorie d'individus en question regroupe les étrangers visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis au moins un mois, et ceux faisant l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) depuis plus d'un an.

En l'occurrence, la procédure que doivent suivre les agents préfectoraux est la suivante. Lorsqu'un étranger se présente spontanément au guichet « pré-accueil » de la préfecture pour déposer une demande de régularisation, l'agent doit consulter le fichier AGEDREF, le fichier informatisé de gestion des titres de séjour. Si la personne qu'il a en face de lui tombe sous la coupe d'une OGTF ou d'un APRF, il lui demande de lui remettre son passeport et de passer dans une salle d'attente. Il saisit ensuite de le chef de la section Éloignement, qui lui-même saisit la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP). L'interpellation se fait ensuite en « cabine fermée ».

Dans l'hypothèse où un étranger se présenterait directement au guichet « régularisation » (entretien pour examen de sa situation) sans être passé au préalable par le guichet « pré-accueil », l'agent consulte le fichier AGEDREF pour déterminer s'il est interpellable. Au préalable, l'étranger aura remis son passeport à un autre agent chargé de l'accueil en salle. Encore une fois, si le malheureux se trouve frappé d'une OGTF ou d'un APRF, son arrestation est organisée par le chef de la section Éloignement en liaison avec la DDSP.

Le 15 avril, la cour d'appel de Versailles (Yvelines) a jugé légale ce type d'interpellation au guichet. La préfecture a fait part de sa position sur le sujet : « les seules personnes en situation irrégulière qui peuvent être interpellées au sein de la préfecture sont celles qui font l'objet d'une mesure d'éloignement ». Elle a également précisé que « ces personnes ne sont jamais convoquées ». Des associations, parmi lesquelles le Réseau éducation sans frontières (RESF), dénoncent un « guet-apens » : les préfectures attireraient les sans-papiers sur place sous prétexte de « réexaminer leur dossier » pour pouvoir les interpeller à leur arrivée au guichet.
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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar Modou Mbacke » Dim Mai 18, 2008 10:34 pm

ça me fait bouillir de colère ! Pourquoi n'organisent-ils pas des rafles, ça irait plus vite ! J'ai deux témoignages de la corruption et du dédain de ces bandits "légaux", on avait demandé à l'un s'il n'était pas marabout, spontanément, sans aucune raison, et à l'autre qui attendait ses papiers "perdus", on a raconté "vous savez, j'ai plein d'Africains qui viennent me voir et m'apportent des masques ou des statuettes…", la fois suivante ma copine a apporté un stylo à plume en or et son dossier est mystérieusement réapparu, avec ses papiers tels qu'elle les attendait.
N'allez plus dans une préfecture sans être accompagné d'un avocat…


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Re: La jeunesse soninkée et la politique

Messagepar biko » Mar Mai 20, 2008 8:21 pm

Un sans-papier a été régularisé pour acte de bravoure

Anis, jeune tunisien de 21 ans, vivait dans l'Essonne en situation irrégulière depuis quatre ans. Jusqu'à ce qu'il arrache une vieille dame de 96 ans aux flammes qui dévoraient son appartement, à Villejuif.

Le 21 avril 2008, alors qu'il rendait visite à sa sœur à Villejuif, Anis, jeune tunisien de 21 ans, a détecté une odeur de fumée qui s'échappait du dessous de la porte d'un appartement voisin. Appartement occupée par une nonagénaire en fauteuil roulant, qui plus est. Anis a immédiatement averti les secours, qui ont ainsi pu évacuer la retraitée handicapée. Un voisin, apprenant la situation irrégulière du sauveur, a contacté la préfecture de l'Essonne pour leur signifier cet « acte de citoyenneté » accompli, pensant que cela l'aiderait.

Que nenni, Anis s'est vu signifié qu'il avait un mois pour quitter le territoire (obligation de quitter le territoire français – OQTF). Cependant, le 16 mai, la préfecture de l'Essonne a accepté d'examiner « favorablement » son dossier. « Nous avons choisi de prendre en compte son acte de bravoure et l'obligation de quitter le territoire français a été retirée ». Le 19 mai, le jeune Tunisien a finalement obtenu un titre de séjour pour une durée de trois mois. Attendant la visite médicale qui lui permettra de déposer une demande de titre de séjour pour un an, il a déclaré qu'il se sentait « comme un oiseau qui sort de sa cage. Maintenant je vais pouvoir vivre comme tous les jeunes de mon âge et mon concentrer sur mes études ».
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