La jeunesse soninkée et la politique

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Messagepar biko » Mar Sep 04, 2007 1:04 am

Salam


Inquiétants risques de dérives des enfants originaires d’Afrique en terme d'education scolaire

Echec scolaire, reproduction des inégalités, ghettoïsation et perte totale de repères sont les termes et qualificatifs peu amènes qui reviennent dans les propos et analyses des professionnels de l’enseignement au sujet de l’épineux problème des enfants noirs et d’origine africaine dans les grandes métropoles d’Europe. Sous les vocables de minorités ethniques, issus de l’immigration, venus d’ailleurs , leur désignation pudique ne fait pas de doutes. Ces craintes d’une dérive irrémédiable des jeunes "Blacks" sont partagées en partie par une élite d’enseignants africains, caribéens, noirs de France qui affronte chaque jour ces "publics" différents comme disent avec tact les spécialistes des sciences de l’éducation. Les révoltes violentes de novembre 2005 en France en furent probablement une des plus visibles manifestations. A ceci près que l’on tienne pour donnée l’attitude historique globale des Etats et sociétés européennes, caractérisée par une relégation structurelle des populations ne rentrant pas dans la catégorie dite des européens "de souche".

Insultes, mépris, manque total d’intérêt, échec et attitudes gravissimes d’irrespect et même de complexes de supériorité [peu courants mais significatifs] à l’endroit des enseignants et personnels d’origine africaine, tels sont quelques contradictions croissantes que développent bien des jeunes Noirs scolarisés dans les banlieues françaises.

L’Afrique, l’anti-référence. Une attitude qui dépasse le seul aspect du conflit de génération ou d’affirmation de la personnalité mais qui puise dans la profonde perte de repères de jeunes. Ils ne peuvent complètement s’assimiler à la culture et surtout aux classes sociales subalternes et silencieuses de leurs parents, pourtant ils sont d’évidence en quête de modèles difficiles à trouver autour d’eux. L’image médiatique d’une Afrique misère ne peut elle non plus être en l’état motrice pour une jeunesse avide d’imaginaires de réussite, de succès, de réalisation. Certes, hélas, le moins bon de la culture Hip-Hop a pris le relais, largement aidé par des sociétés européennes où le racisme et la négrophobie explosent depuis l’aggravation des inégalités sociales liées au capitalisme financier et au retour des idéologies colonostalgiques plus moins masquées battant le pavillon de la fierté culturelle blanche.

Le résultat de sociétés à ascenseur social racialement biaisé, dotées d’institutions scolaires structurellement conservatrices des inégalités sociales et raciales est entrain de s’étaler au grand jour. Son grand œuvre ? une jeunesse ségrégée spatialement et économiquement qui pourrait ne savoir que s’enfermer, se coupant de l’humus culturel de leurs parents et des éléments de base de réussite dans les appareils sociétaux occidentaux même inégaux, l’école, le capital relationnel des familles, une dose minimale de mérite et d’opportunité. Paradoxalement, beaucoup de réussites scolaires et professionnelles de Noirs en Europe relèvent d’enfants noirs longtemps scolarisés en Afrique, souvent venus dans le secondaire ou à l’université en Europe. Dans d’autres cas, ils ont eu la chance de tirer le meilleur des incitations au travail, à la persévérance, à l’émulation omniprésentes dans les cultures africaines. Là aussi, une éminente question de transmission, de capacité et de contextes de transmission des valeurs africaines en diaspora.

Le constat d’échec n’est qu’à peine tempéré par l’existence de réussites sociales (faiblement) visibles dans les médias et en politique, très peu mais avec des effets à long terme de décloisonnement mental. La classe des ingénieurs, informaticiens, et personnels d’encadrement ou employés noirs qui prend racine en France pourrait avoir une taille critique suffisante à relever le défi scolaire et éducatif. Elle semble ne pas avoir pris la mesure effective de la question. Elle pourrait le payer cher lorsque les générations suivantes s’avèreront incapables de conserver le peu qui leur aura été légué (opportunités sociales, inflexion des préjugés, acquis théoriques de la diversité, …) en exerçant des effets de régression communautaire et une perception encore plus péjorative des Noirs.

En attendant, poussée par des structures mentales collectives fermées à l’acceptation des autres, desservis par la méconnaissance des parcours scolaires gagnants dans leurs environnements familiaux dont les investissements scolaires sont inefficaces -il y a cependant beaucoup d’exceptions méritoires-, les jeunes originaires d’Afrique vivant dans les banlieues présentent souvent des profils inquiétants.

Redoublements, absence totale de motivation, absence d’horizons scolaires ou professionnels, certains se disent rébellion contre la société et appliquent la théorie de leurs dires par des vols en supermarchés, des petits trafics, des deals entre Blacks. Ils revendiquent pour quelques uns ces larcins et incivilités qui ont de moins en moins rapport avec ce qu’ils nomment leur haine contre la société et leur volonté de s’en sortir. Les espoirs d’un rap provocateur susceptible de motiver cette jeunesse en envoyant des signaux à la société globale s’envolent chaque jour au rythme du gangsta rap, ses images obscènes et sa déification de l’argent. La répression policière veille et se durcit, il va sans dire, mais il y a cependant des situations de dérives graves risquant de conduire à une lente mais résistante autonomisation de la ghettoïsation. Ce n’est pas pour nier des réussites éclatantes et une prise de conscience dans certains milieux et familles de l’enjeu éducatif et de sa complexité en diaspora pour les Africains et Noirs descendants d’Africains.

Tout de même, bien des enseignants noirs s’interrogent sur la reprise en main des familles tout en relativisant. Les familles concernées, dans lesquels les meilleurs résultats scolaires ne sont pas nécessairement sanctionnés par des positions sociales correspondantes, intériorisant la norme de la trahison républicaine, de la racialisation de l’échec socio-scolaire, ne disposent pas toujours de l’équipement intellectuel leur permettant de suivre et d’orienter leur progéniture à bon escient. Leurs propres chemins de croix d’immigrés en galère, entre régularisations, travail clandestin ou exploité, discriminé, ne laissent pas beaucoup de marges de manoeuvres.

Il reste alors la solution de la mutualisation des efforts. Celle de la mise sur pieds d’associations de parents d’élèves de quartiers dits difficiles, de parents d’enfants originaires d’Afrique ou de réseaux relationnels pouvant anticiper les problèmes d’orientation très documentés, et animer une véritable interface capable de doter les jeunes de modèles, d’exemples de leurs semblables en diaspora et en Afrique, afin de les arracher à l’enfermement dans l’unique monde panoptique de la cité et de ses valeurs absolutisées.

De telles initiatives centralisées ou décentralisées pourraient naître assez rapidement dans la mesure à la fois de l’urgence et du nombre croissant d’enseignants africains, caribéens, originaires d’Afrique eux-mêmes parents d’élèves. Si l’irruption de la génération des jeunes des années 2000 n’avait pas pu être gérée par les communautés noires d’Europe du fait de l’histoire récente des flux migratoires et de leur nature, il n’en sera pas de même des plus jeunes qui ne pourront toutes choses égales par ailleurs, qu’aller plus loin dans les inquiétantes dérives de leurs aînés.
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Messagepar Ndeye Amy » Mar Sep 04, 2007 4:49 pm

je ne connais bien là bas en france. j'ai jamais été mais si j'en crois ce que les gens disent, le niveau de scolarité des enfants africains nés là bas est tres faible. beaucoup s'arretent avanr le BAC. et chose inquietante, la plupart sont orientés dès la 3ème vers des filières professionnelles. c'est comme s'ils sont destinés à remplacer leurs parents et servir de main-doeuvre à la france.
dommage
Ndeye Amy,
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Messagepar biko » Mer Sep 05, 2007 11:54 pm

Salam N'deye Amy


Il y a aujourd'hui des sociologues français qui travaillent sur la question du fait comment remplacer les immigrés par leurs enfants dans les usines.
L'education national fait tout pour epauler ces sociologues par les orientations bidons dés la troisieme(3 eme).
Mais faut pas non plus jouer sur la victimisation à tout va,car nous avons aussi notre grande part de respasabilité.
Nous avons à la bouche que le mot "racisme"mais combien de parents se battent pour l'education scolaire de leurs momes.
surtout,ne pas crier que les parents n'ont pas fais d'etudes,cela n'est vraiment plus une excuse aujourd'hui.
Faut dire que les parents attendent la majorité des enfants pour les envoyer au boulot à fin d'aider "papa" à construire la villa de luxe au pays d'origine.
La population africaine en France a une grande part de responsabilité dans sa propre chute et surtous les plans.
Alors continuons à faire de la tete "oui mouché","pas problemou mouché"
à ce rythme nous auront plus villas mais des palais.
Pauvre africain de france,le malheureux dans le meilleur des mondes possibles
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Messagepar Modou Mbacke » Jeu Sep 06, 2007 3:03 am

les principaux responsables sont nos parents qui ne font rien pour que les enfants restent assidus à l'école. ils n'ont pas retenu la leçon: ils ont été ouvriers et n'ont rien fait pour que leurs enfants aient un sort plus enviable. beaucoup ont préféré épouser 2 ou 3 femmes et les entasser dans un F4. les enfants ont élu domicile au pied des tours ...

si les français actuellement veulent mettre les enfants d'immigrés à la place de leurs parents, c'est notre entière faute. les enfants, bcp sont des inconscients, preferent trainer au lieu de faire comme leurs camarades blancs et devenir ingenieurs ou professeurs.

mon cousin est dans le même cas à paris. à paris la plupart des diplomés noirs sont d'anciens étudiants africains. pkoi les étudiants africains reussissent et pas nos cousins nés en france ?
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Messagepar biko » Lun Sep 10, 2007 8:12 pm

France : l’enseignement de l’esclavage menacé à l’école primaire


Par l’arrêté du 4 avril 2007, la mention de l’esclavage a été supprimée des points forts des programmes scolaires français. François Durpaire, historien et président de l’Institut des Diasporas Noires Francophones revient sur cette suppression qui va à l’encontre de l’évolution initiée depuis la loi Taubira.

Selon la loi Taubira, les programmes scolaires doivent accorder à la traite et à l’esclavage « la place qu’ils méritent ». Dans le même temps, une journée commémorative est mise en place dans les établissements scolaires. Depuis 2002, les programmes de l’école primaire en histoire avaient introduit l’esclavage dans leurs « points forts », qui résument ce qui est considéré comme essentiel. Quelle ne fût pas la surprise des enseignants de constater que cette mention de l’esclavage avait été supprimée au moment de la modification des programmes en 2007. Quelques lignes plus loin, une autre suppression attirait l’attention des enseignants, celle de « l’extermination des juifs par les nazis : un crime contre l’humanité >>
Nous apprenions il y a quelques jours qu’un projet d’arrêté serait examiné lors de la « commission écoles » du 11 septembre prochain (demain), visant à invalider la suppression de la mention : « l’extermination des juifs par les nazis. » Suite à de discrètes pressions politiques, cette période si importante de notre histoire allait être heureusement réintroduite. Point de mention cependant d’une semblable démarche au sujet de l’esclavage. Alors que les textes de l’éducation nationale réclament des enseignants de ne pas négliger cette histoire (encore en avril dernier), sa suppression des points forts du programme (le même mois !) crée un symbole inverse. Ces injonctions contradictoires donnent une impression de cacophonie.

Les raisons profondes de la suppression

Les raisons invoquées pour justifier ces suppressions tiennent à la simplification des programmes. Mais les choix opérés ne sont pas innocents, et si l’idée est bien de « retenir l’essentiel », la suppression de ces phrases n’en a que plus de signification. Deux raisons profondes peuvent être envisagées. La première est la volonté de supprimer des mots (« massacres », « extermination ») qui pourraient choquer la sensibilité de jeunes élèves. S’il est tout à fait légitime de s’interroger sur la manière d’enseigner ces périodes douloureuses, il faut souligner que le passé de l’humanité est indissociable des tragédies et que rien ne serait pire que de chercher à l’édulcorer. La majorité des élèves entretient avec le passé un rapport externe (froid). Or, ce serait d’un rapport interne (chaud) que naîtrait la capacité de s’approprier la connaissance historique. Lorsque certains évoquent la menace qu’il y aurait - pour la sérénité à l’intérieur de la classe -, à aborder les sujets « difficiles », il faut souligner le danger, inverse, de l’indifférence. Précisément, c’est de la tension que naîtrait l’attention...

La deuxième raison tient à l’opposition qui est faite entre « les mémoires », qui aboutiraient à la dictature des émotions, et l’ « Histoire », qui les placerait à distance. Cette alternative simpliste néglige un troisième terme : l’enseignement historique n’est pas une transposition de l’Histoire universitaire, faite d’incertitudes et de discontinuités, mais bien la « Mémoire sociale » qui rend intelligible le projet d’une société.
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Messagepar biko » Jeu Sep 13, 2007 6:11 pm

Les gaulois sont vraiment fous!!!


Des tests génétiques pour le regroupement familial


Les députés ont franchi un pas, mercredi 12 septembre, dans la gestion de l'immigration : la commission des lois de l'Assemblée nationale a adopté un amendement autorisant le recours aux tests ADN lors de la délivrance des visas de plus de trois mois. "En cas de doute sérieux sur l'authenticité de l'acte d'état civil", les agents diplomatiques ou consulaires pourront "proposer" au demandeur d'un visa "d'exercer, à ses frais, la faculté de solliciter la comparaison de ses empreintes génétiques aux fins de vérification d'une filiation biologique déclarée". Si cet amendement était retenu, la pratique des tests ADN pourrait devenir massive : les procédures de regroupement familial impliquant des enfants concernent 23 000 demandes par an.

Au nom de l'éthique, les tests génétiques de filiation sont strictement encadrés par la loi : en vertu de l'article 16 du code civil, "l'étude génétique des caractéristiques d'une personne ne peut être entreprise qu'à des fins médicales ou de recherche scientifique". Les procédures de regroupement familial ne répondent pas à ces critères prévus par la loi "relative au respect du corps humain". L'auteur de l'amendement contesté, le député (UMP) du Vaucluse Thierry Mariani, a prévu que les nouvelles dispositions sur l'immigration interviendraient "par dérogation" à l'article 16 du code civil. Pour le député, ces tests "sûrs et rapides" permettront de répondre à la "fraude documentaire". Pour s'efforcer de démontrer l'importance de cette fraude, M. Mariani s'est appuyé sur un rapport du sénateur (UMP) de la Haute-Loire, Adrien Gouteyron.

Dans une étude rendue au mois de juin, le sénateur (UMP) Adrien Gouteyron avait mis en doute l'authenticité des actes officiels d'état civil fournis par les familles sollicitant des demandes de regroupement familial. Selon M. Gouteyron, "dans certains pays, comme le Sénégal, la Côte d'Ivoire, les deux Congo, le Togo, Madagascar ou les Comores, de 30 % à 80 % des actes d'états civils sont frauduleux".

Ces incertitudes sur les filiations sont si fortes qu'en France, la pratique ouverte des tests ADN est formellement interdite : le recours aux empreintes génétiques ne peut être ordonné que par un magistrat, dans le cadre d'une procédure touchant aux liens de filiation. En cas d'infraction, la loi bioéthique de 2004 prévoit une peine d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. Les Français qui souhaitent vérifier leur paternité sont donc obligés de s'adresser clandestinement, via Internet, à des laboratoires étrangers situés dans des pays où la loi est plus clémente, comme la Suisse, la Belgique ou l'Espagne.

Si les procédures de visa comprennent des tests génétiques, certains pays du Sud auront probablement du mal à assurer la disponibilité des tests. La plupart des laboratoires sont situés en Europe, aux Etats-Unis et au Canada et ils imposent des conditions de prélèvement complexes : les fragments corporels – cheveux, frottis buccaux – doivent être prélevés avec du matériel stérile avant d'être envoyés par La Poste. Les tarifs de ces laboratoires sont en outre très élevés : actuellement, ce type d'analyse coûte de 200 à 600 euros.

Dans son amendement, le député Thierry Mariani a pris garde de ne pas faire du test ADN une obligation : les autorités consulaires ou diplomatiques pourront simplement le proposer aux candidats. Mais les demandes de regroupement familial sont déjà si difficiles que les associations craignent qu'un refus de prélèvement entraîne un rejet de la demande. "On aperçoit clairement les risques de dérives, explique la juriste Danièle Lochak, ancienne présidente du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI). Il est évident que le demandeur qui le refusera aura toutes les chances de se voir refuser son visa. Et demain, des voix s'élèveront pour imposer ces tests aux étrangers qui se disent parents d'enfants français."
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Messagepar Modou Mbacke » Sam Sep 15, 2007 3:25 am

Interrogé par Le Monde, jeudi 13 septembre, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, s'est dit "opposé" à l'amendement présenté par le député (UMP, Vaucluse) Thierry Mariani, rapport du projet de loi sur l'immigration, autorisant l'usage de tests génétiques dans la procédure de demande de visa, qui a été adopté, mercredi 12 septembre, par la commission des lois de l'Assemblée nationale.

S'il reconnaît que "le contrôle de l'immigration familiale doit être effectif", M. Hollande note que la procédure proposée "pose un problème de principe et un problème de méthode".

"Il existe d'autres moyens qu'un système de fichage généralisé pour savoir si le lien familial est démontré", note le premier secrétaire du PS, en s'interrogeant notamment sur le coût de la mesure proposé par le rapporteur du projet de loi sur l'immigration.

"Ce n'est pas ainsi que l'on va réguler le regroupement familial", souligne le député de Corrèze. M. Hollande précise que toute procédure en la matière doit "respecter le droit des personnes, et être applicable".
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Messagepar hadamarémé » Sam Sep 15, 2007 11:01 pm

Salam!

LE MONDE, UNE OFFICINE DES RG ?
Publié le 14-09-2007


C’est la question posée par ACRIMED sur son site dans un article intitulé :
"Quand Le Monde recycle un rapport des RG sur les « bandes ethniques ».
A lire ci-dessous.


"Sur quoi Le Monde informe-t-il ses lecteurs quand il publie des extraits
d’un rapport des Renseignement Généraux ? Sur l’exactitude des faits
évoqués par ce rapport et la véracité des interprétations qu’il propose ?
C’est donc que Le Monde souscrit à son contenu. Ou seulement
sur la « vision du monde » propagée par les RG ? On est en droit,
dans ce cas, d’attendre un minimum de précision et de prise de distance.
Surtout dans le cas suivant.
Dans Le Monde daté de jeudi 6 septembre 2007, un article occupe
toute la page 3 : « Les bandes sous la loupe des RG ».
L’appel en page de « une » parle lui des « bandes ethniques ».
Il s’agit du compte-rendu d’un rapport des renseignements généraux
de juillet 2007. On y apprend que, selon ce document :
« on assiste à un retour sensible du phénomène de bandes ethniques
composées en majorité d’individus d’origine sub-saharienne ».
Un exemple est donné d’une « bande de la Défense, composée
d’une quarantaine d’individus pour l’essentiel d’origine sub-saharienne »
qui se heurte à « celle de la gare du nord, composée d’une quarantaine
d’individus de la même ethnie » (mais de laquelle, sub-saharienne ?).
La suite de l’article nous explique que ces « bandes ethniques » sont
composées de « Noirs », de « cap-verdiens », de « collégiens
[ou d’adolescents] d’origine africaine ». Il précise enfin que
« ces formations délinquantes constituées en majorité d’individus
originaires d’Afrique noire ont la particularité d’instaurer une violence
tribale ne donnant lieu à aucune concession ». Selon ces citations,
ces africains d’origine sont donc tribaux, ethniques et violents.
On croirait une description issue de « L’Afrique française » en 1890.
Puis l’article continue à détailler le rapport, donnant des exemples de
la « communautarisation » de la délinquance, mais là on ne parle plus
d’ethnies ni de tribus. Il est question de musulmans (« fondamentalistes »),
de chrétiens (« originaires d’Irak », orientaux donc), de juifs,
de maghrébins, de gitans et de tchétchènes. Bref, disons
« plutôt des blancs » pas « ethniques ».
Il est frappant que Le Monde présente comme une information ce qui
n’est qu’une accumulation de poncifs racistes, qui trouvent
leur source dans les prémisses de l’ère coloniale à la fin du XIXe siècle,
au moins. Il ne semble pas utile d’insister sur ce que manifeste de
recul idéologique la publication d’une telle analyse sans aucun recul
dans un journal qui se proclame « de référence ».
D’autant plus que Le Canard enchaîné du 12 septembre, page 4,
revient sur ce rapport et en cite d’autres extraits dont :
« L’intégration à une bande ou un groupe repose très rarement
sur des principes ethniques. (...) Ces groupes sont des structures
homogènes qui correspondent aux cités ». Sans avoir lu le rapport,
à partir de cette dernière citation on peut se demander si
Le Monde ne l’a pas tiré dans un sens, le pire, ce qui ne fait
que rendre son article plus insupportable. Il ne s’agit pas
simplement de reprendre des préjugés semble-t-il, mais bien
de participer à leur fabrication.
Le Monde publie une réaction (de Laurent Mimouni, Paris) dans son
édition de dimanche, en petit, page 16, qui dénonce le racisme de
cet article, mais sans noter le traitement particulier réservé aux
« sub-sahariens »."
Simon Imbert-Vier
Acrimed, 14 septembre 2007
http://www.acrimed. org/article2703. html
CAPJPO-EuroPalestin e
Maintiens le lien avec celui qui te fuit, sois bon avec celui qui t'a causé du tort, et dis la vérité même si elle est à ton détriment

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FRANCE= Force de Rapatriement des Africains Non Connus par l'Europe
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Messagepar biko » Dim Sep 16, 2007 11:19 am

Création à Paris d’un réseau des femmes de la diaspora africaine


Des Africaines vivant en Europe ont décidé de s’organiser en réseau afin de mettre leur expertise à la disposition des pays africains, a annoncé vendredi une des initiatrices de ce projet, Amély James Koh Bela.

"L’idée de créer ce réseau est parti des échanges que nous avons eus lors de la conférence consultative Union africaine/Diaspora africaine organisée à Paris. Le recensement des femmes qui animeront le réseau a déjà commencé", a-t-elle expliqué.

Présidente de l’association "Mayina", Mme James Koh Bela, a également défini les stratégies d’action du réseau, en déplorant "la sous utilisation" des compétences de la diaspora par les pays d’origine.

A terme, le réseau va permettre d’identifier dans chaque domaine une Africaine de la diaspora qui a une expertise de haut niveau. On saura ainsi dans quel pays elle se trouve afin de pouvoir la mobiliser en temps utile", a ajouté l’écrivaine camerounaise qui revendique le statut "d’expert mondial du trafic des êtres humains".

"L’Afrique dispose dans tous les domaines des experts de la diaspora de haut niveau, il faut faire appel à eux au lieu de solliciter des personnes peu familières des réalités africaines et leur verser 200.000 euros pour toute banale consultation", a martelé la Camerounaise.

Pour elle, l’Afrique irait mieux si les femmes accédaient aux plus hautes fonctions des Etats.

"Il n’y aura plus guerre civile en Afrique, ni de mauvaise gestion ou de corruption le jour où les femmes seront aux commandes. Elles ont des capacités d’analyse, de décision qui en font les mieux placées pour servir les collectivités", a estimé Mme James Koh Bela.
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Messagepar biko » Dim Sep 16, 2007 11:34 am

QUARTIER MON QUARTIER,CITE MA CITE



Aujourd’hui en France c’est simple : les Français d’origine étrangère, surtout du Maghreb et d’Afrique, et leurs enfants, sont censés habiter des lieux qu’on appelle "quartiers", "cités", ou "banlieues" – comme dans les expressions "jeune des cités", "jeune des banlieues" - et qui sont censés être des lieux très dangereux, peuplés de voyous, de dealers de drogue, et de délinquants, et où il est très difficile de faire appliquer la loi. Aujourd’hui dans le journal, je lis la nouvelle d’un gamin de 11 ans qui a été tué dans une rixe entre voyous à la Courneuve. Et ce genre de nouvelles, qui alimente de temps à autre les médias, alimente le mythe de banlieues dangereuses, donc de populations vivant à la marge, c’est-à-dire "non intégrées".

Le jugement qu’on porte sur les banlieues en France, censées être des zones dangereuses, peuplées d’une population vivant en marge de la société – trafic de drogue, petite criminalité, délinquance, est exactement l’image que les pays du tiers-monde développaient, au début de leur galopante urbanisation, dans les années 70, de ce que l’on appelait "bidonvilles", zones où vivent les couches pauvres de ces pays, et dont la sociologie urbaine a montré, avec les recherches des années 70 et 80, que c’était une image fausse : ces lieux que l’on nommait "bidonvilles" étaient en fait des quartiers pauvres, abritant le plus souvent la majorité de la population urbaine, comme à Rio, au Caire, à Dakar,à Nouakchott,à Bamako ou à Niamey, quartiers certes abritant les voyous de la ville – mais les plus gros voyous vivant, comme partout ailleurs, Sud ou Nord, dans les plus beaux quartiers, parfois acoquinés avec les riches et les puissants – mais quartiers abritant surtout des familles pauvres plutôt que délinquantes, essayant tant bien que mal de vivre au quotidien, et n’ayant qu’un seul rêve : sortir de la pauvreté, et vivre une vie décente .

Je ne veux pas ici nier les problèmes réels de pauvreté, de chômage, dans de nombreux "quartiers difficiles" en France, du Nord au Sud,de l'Est à l'Ouest. je ne nie pas la misère, les familles vivant dans une seule pièce, la malnutrition, la mortalité infantile élevée, etc. Mais c’est mépriser des populations entières, et qui vivent, dans leur statistique majorité, des vies de familles rangées, quoique plus pauvres que la moyenne, et qui rêvent d’une meilleure condition, que d’englober l’ensemble des habitants de ce qu’on nomme les "bidonvilles" dans les pays du Sud ou les "banlieues" en France, dans la catégorie de gens marginaux, délinquants, dangereux, comme l’étaient également perçues les classes populaires du Paris XIX.
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