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biko a écrit:Salam
Maliens de France : Le plus dur, c'est de rentrer au pays
Nombreux sont les Maliens qui vivent difficilement en France et aimeraient rentrer au pays. Mais ils se sentent pris au piège. Leurs familles, ignorantes de leur sort, voire indifférentes, ne veulent pas entendre parler de leur retour. Reportage à Paris et Bamako.
C'est très facile de venir en France. Le plus difficile, c'est de savoir comment retourner au pays.’ Hamidou, la quarantaine entamée, ne se fait plus d'illusions. Cela fait bientôt vingt ans qu'il est en France. Le retour au bercail ? Il y pense tous les jours, mais il se heurte au refus obstiné des siens restés au pays. Car Hamidou est un soutien de taille pour ses parents à qui il envoie chaque mois 85 €. Interrogé à Bamako, Bourama, son père, retraité, est catégorique : ‘Je n’accepterai pas que mon fils revienne s’installer ici. Il a déjà trois frères au chômage qui n’apportent rien à la famille. Sans lui, qu’est-ce qu’on allait devenir ? Il gagne le même salaire qu’un ministre malien. Est-ce qu’il peut obtenir ça ici ?’
Chauffeur-livreur dans un grand magasin, Hamidou touche effectivement un salaire net mensuel de 1 300 € (852 000 F Cfa) qui, vu du Mali, semble une fortune. Pourtant, il a du mal à boucler les fins de mois. Il paye 500 € pour le studio qu'il loue dans le 11e arrondissement de Paris. Chaque mois, l'électricité lui coûte 80 €, les frais de transport de ses deux enfants 60 €. Son téléphone, il l'a plafonné à 35 €.. Avec les 625 € restants, environ 410 000 F Cfa, Hamidou a du mal à nourrir sa petite famille, assurer ses déplacements, s'habiller convenablement... Pourtant, il fait partie des ‘heureux’, ceux qui ont leurs papiers en règle et un boulot régulier.
Mais, comme nombre de ses compatriotes, il préférerait rentrer au pays. ‘La France n’est pas faite pour nous’, estime-t-il.
Pour Amadou, électronicien, la France est ‘un piège aux animaux, un trou.
Quand on y tombe, difficile de s'en sortir’. Il a fait ses premiers pas à la Régie des chemins de fer du Mali avant de s'exiler en France en 2001, attiré par le miroir aux alouettes. Mais sans papiers, difficile de travailler. C’est après plusieurs stages sous une fausse identité qu’Amadou a décroché un emploi chez un grand constructeur français. Il n'a même pas cherché à régulariser sa situation. ‘Je n'ai pas besoin de papiers. Je n'aime pas la France, je compte retourner chez moi et former les jeunes. Tous ceux qui sont là veulent retourner au bercail. Mais comment ?’, s’interroge-t-il. Lui compte rentrer et ouvrir un atelier. Il espère réussir avec l’expérience acquise en France. Mais tout l’argent qu’il a économisé et envoyé au pays pour construire un logement a été dilapidé par ses frères. ‘Le travail ici n'est pas facile. On prend de l'argent sur le feu. Il faut se priver de tout pour pouvoir économiser’, aimerait-il faire savoir à ses proches restés au Mali.
La plupart des émigrés n'arrivent pas à dire ou à faire comprendre à leur famille combien leur vie est dure et leurs sacrifices douloureux. C'est le cas d'Oumar, arrivé en France en 2004. Sans papiers, sans domicile, il erre entre petits boulots, travail au noir et petites misères. Il fait un travail de vigile une semaine sur deux. ‘Certains patrons quand ils comprennent que tu n'as pas de papiers refusent de te payer’, s'indigne-t-il. À cause des tracasseries, des humiliations, du racisme sournois sur les lieux de travail, il regrette aujourd'hui d'avoir quitté le Mali, mais n’ose pas envisager de rentrer. Sa famille s'est cotisée pour payer les frais de son voyage et il est encore loin de pouvoir rembourser. Ses parents n’ont aucune idée de ses déboires en France. ‘Tout notre espoir repose sur Oumar. Il nous envoie de temps en temps de l’argent et dès qu’il aura ses papiers il aura un bon boulot. Nous comptons sur lui’, explique confiante sa mère Mariam qui ne peut imaginer un autre scénario.
La plupart de ceux qui viennent étudier en France tombent dans le même piège. Poussés par leur famille, ils finissent par abandonner leurs études pour prendre un travail salarié et se retrouvent piégés sans pouvoir rentrer. Mady, qui prépare un master en gestion sociale et juridique du personnel, n’entend pas traîner sur les bords de la Seine. ‘C'est une perte de temps pour nous. L'immigration, c'est pour des gens qui n'ont pas d'instruction, qui n'ont pas d'issue’, confie-t-il.
Massaoudé Coulibaly ne le démentira pas. Il a dirigé pendant dix ans le foyer Bara à Montreuil, en banlieue parisienne, où logent essentiellement des Maliens. ‘J'ai vu des jeunes qui avaient bien démarré à Bamako venir échouer ici. J'ai orienté certains sur l'aide au retour. La France aujourd'hui, c'est la catastrophe : il n’y a pas d’emploi. Ici, actuellement, il y a un docteur qui dort dans le réfectoire...’
Il faut comprendre par ce texte ces conditions de vie sont valable pour la plus part des africains en France. En parlant de maliens,je vois à travers un mauritaniens,un senegalais ,un gambien etc...
Il faut reconnaitre que l'homme noir souffre chez lui et chez autruis.Pensez vous que nous auront aussi le paradis?
Excuse-moi ,frère hadamarémé mais avec tout cette souffrance sur l'homme noir ,une telle meditation s'impose pour mettre un peu d'humeur dans l'atmosphère
biko a écrit:salam
Un "citoyen" porte plainte contre Nicolas Sarkozy
Il a 57 ans, a vécu trois ans dans la rue, et nettoie des bureaux le soir. Dans la journée, quand il a un peu de temps, Marc Salomone bûche le droit sur Internet. Et se déplace jusqu'au tribunal de Nanterre pour déposer plainte, avec constitution de partie civile, contre Nicolas Sarkozy dans son affaire d'appartement à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). "Je ne suis envoyé par aucun parti, ne suis membre d'aucune association, affirme Marc Salomone. C'est juste un combat citoyen. Si M. Sarkozy a fauté, il doit en répondre, comme tout le monde."
Le 7 mars, Le Canard enchaîné avait affirmé que M. Sarkozy avait acquis son duplex, en septembre 1997, avec un rabais "d'au moins 750 000 francs" et bénéficié de travaux gratuits. Leur montant se serait élevé à plus de 1,8 million de francs (274 500 euros environ), M. Sarkozy n'aurait réglé que 400 000 francs sur cette somme, laissant le reste à la charge du promoteur, la société Lasserre, client régulier de la ville, à l'époque. "On ne peut laisser un candidat, s'il a eu une activité délictuelle, s'en sortir aussi facilement", lâche M. Salomone, qui précise vouloir voter pour Ségolène Royal. Il a réclamé l'aide juridictionnelle, afin de pouvoir bénéficier des services d'un avocat.
Le 26 mars, comme le confirme le parquet de Nanterre, le doyen des juges d'instruction a été saisi. Il lui appartiendra de juger si la plainte est recevable. Le parquet devra également se prononcer. Il y a peu de chances que la plainte prospère. Ce qui importe peu à M. Salomone. "Les magistrats ont une décision politique à prendre, dit-il. En déposant cette plainte, je les oblige à se positionner, dans une affaire qui me dépasse très largement."
biko a écrit:Salam
Nicolas Sarkozy a promis d'accorder la "citoyenneté française" à toute femme "martyrisée" dans le monde.
Le candidat de l'UMP à l'Elysée s'adressait à près de 2.000 femmes à la Maison de la Mutualité, à Paris, en présence de l'ancienne ministre centriste Simone Veil, qui lui a apporté son soutien le 8 mars dernier.
"Chère Simone Veil, si je suis élu président de la République je serai fidèle au combat qui a été le vôtre pour les femmes françaises en portant dans le monde une parole forte de la France", a-t-il déclaré. "Chaque fois qu'une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés."
"Il faut mettre les droits de l'homme au service des droits de la femme dans le monde", a ajouté l'ex-ministre de l'Intérieur, dont la proposition de "ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale" a indisposé Simone Veil.
Plusieurs fois ministre, européenne militante, cette rescapée des camps de la mort nazis, qui s'est battue pour le droit des femmes à l'avortement, est une icône de la vie politique française. Malgré ce désaccord sur l'association des termes "immigration" et "identité nationale", elle a maintenu son soutien au candidat de l'UMP.
Nicolas Sarkozy et Simone Veil sont entrés ensemble dans la grande salle de la Mutualité. Le candidat de l'UMP a tenu un instant par l'épaule l'ancienne ministre centriste, face aux caméras, au pied de la tribune, et a entamé son discours par un vibrant hommage à Simone Veil.
"Les Français vous aiment. Ils vous aiment parce que vous êtes l'image du courage, de la droiture. Ils vous aiment parce que vous êtes l'image de la morale", a-t-il déclaré.
Et les hommes martyrisés alors dans le monde ?
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