La jeunesse soninkée et la politique

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Messagepar biko » Mer Mar 14, 2007 9:00 pm

Salam

Négritude


Tu manges assez de sucrerie mon frere et calme toi un peu sur le yassa aussi :lol: Ta eu droit à un jeune forcé ? :D
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.
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Messagepar biko » Mer Mar 14, 2007 9:02 pm

salam


Discrimination à l'embauche : les patrons français épinglés


Il n’y a pas de quoi se féliciter. Dans une vaste enquête de testings, le Bureau international du travail (BIT) montre que près de quatre fois sur cinq, un employeur français préfère employer un candidat au nom à consonance française qu’un candidat d’origine maghrébine ou africaine.

"Collectivement, les employeurs testés ont très nettement discriminé les candidats d'origine maghrébine ou noire africaine et seulement 11% des employeurs ont respecté tout au long du processus de recrutement une égalité de traitement entre les deux candidats", précise l’enquête coordonnée avec le ministère de l’Emploi. Pis encore l’étude explique que «près de 90% de la discrimination globale est enregistrée avant même que les employeurs ne se soient donnés la peine de recevoir les deux testeurs en entrevue".

2.440 offres d’emploi ont été testées dans plusieurs grandes villes de France. Le BIT a eu recours à des comédiens âgés entre 25 et 30 ans, rompus à l’exercice. Les « testeurs » ont répondu à des offres de basses et moyennes de qualifications dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, de la vente et du commerce.

Une discrimination aux formes variées

Du mensonge basique - «Désolé, le poste est déjà pourvu» - à la réponse confuse «Rappelez-moi en fin de semaine, on est quel jour ? ...on est vendredi...euh oui donc, rappelez-moi la semaine prochaine», les employeurs redoublent d’inventivité pour justifier leur refus d’embaucher.

Il existe aussi une forme plus sournoise de discrimination qui consiste à mettre en attente le candidat discriminé, d’origine maghrébine ou africaine, tandis que l’autre candidat se voit proposer un entretien.
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Messagepar biko » Mer Mar 14, 2007 9:09 pm

Salam



Identité nationale : Sarkozy persiste et signe


HIER, Nicolas Sarkozy était à Besançon pour parler de culture, précédé sur les estrades par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, et par Xavier Darcos, ancien ministre délégué à l'Éducation nationale. Mais c'est de l'identité nationale qu'il a surtout parlé. Le ministre-candidat se déplaçait en Franche-Comté.

Première apparition d'un des poids lourds de la campagne dans cette région marquée par le catho­licisme de gauche et la culture ouvrière. Un coin de France où les bataillons de l'UMP ne sont pas les plus nombreux (les adhérents de l'UMP sont au total 6 400 dans les trois départements de la Ré­gion). Accompagné du député-maire de Vesoul, Alain Joyandet, il a d'abord visité le centre culturel municipal de Vesoul. Et écouté les élèves réciter du Molière et jouer du Gers­ch­win.
Par cette journée de grand beau temps, Nicolas Sarkozy a paru un brin agacé par les observateurs qui, tel Régis Debray, s'en prennent au mauvais niveau de la campagne : « Je fais une conférence de presse sur la politique étrangère, ça ne va pas, ce n'est pas au niveau. Je parle de l'identité nationale, ah non, ça ne va pas non plus », s'est-il étonné. Car c'est évidemment le sujet du moment. Depuis qu'il a évoqué la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale sur France 2, la semaine dernière, la polémique suit son cours, entretenue notamment par François Bayrou.
En ces mots,je dis que Sarko= le Pen
« Nous sommes le seul pays où une petite intelligentsia considère qu'on n'a pas le droit de parler d'identité nationale. Je suis candidat à la présidence de la République, c'est tout de même normal que je parle de la France et de son identité ! », a conclu Sarkozy. « Nous ne sommes pas dans une élection cantonale ! », a-t-il enchéri devant les journalistes.

Nicolas Sarkozy a pris soin de rappeler qu'il avait commencé d'aborder ce sujet dès le meeting de Nîmes, au mois de mai dernier. En interne, ses conseillers font d'ailleurs valoir que 75 % des Français sont d'accords avec l'idée de tester la maîtrise de la langue française chez les postulants au regroupement familial, selon une enquête commandée par les services de l'UMP. Et si la notion de « ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale » n'a pas été testée, on se dit convaincu, au QG du candidat, que « les deux tiers des Français approuvent sa dé­marche sur ces sujets ».
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Messagepar biko » Sam Mar 17, 2007 5:01 pm

Salam


Nicolas Sarkozy prône un plan Marshall pour les banlieues


Banlieues, immigration, dépénalisation du cannabis, rap... Nicolas Sarkozy s'est prêté samedi au jeu des questions-réponses sur Skyrock, radio musicale principalement destinée aux jeunes, où il a notamment prôné la mise en place d'un "plan Marshall" dans les quartiers.
Le ministre de l'Intérieur est longuement revenu sur les incidents d'Argenteuil, où il avait prononcé le mot de "racaille", de La Courneuve, où il avait parlé de "nettoyage au Kärcher", ou de Clichy-Sous-Bois, où la mort de deux jeunes avait provoqué une vague de violences de trois semaines en France durant l'automne 2005.

"La police de France est une police républicaine. Je suis ministre de l'Intérieur depuis quatre ans et on ne peut pas me mettre une bavure sur le dos, parce que j'ai dit aux policiers qu'ils ont des droits mais aussi des devoirs", s'est-il défendu.

"C'est pas la République qui s'incline devant les bandes, c'est les bandes qui doivent s'incliner", a-t-il aussi déclaré.

Nicolas Sarkozy a plaidé pour la mise en place d'un véritable plan Marshall "pour former les jeunes de ces quartiers, pour que les jeunes aient une chance".

"(Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis) Borloo a fait un travail formidable en s'occupant des bâtiments mais il faut s'occuper des gens qui vivent dedans", a-t-il dit.

"Ce que je veux c'est que dans les immeubles les jeunes se disent 'ça vaut mieux de se lever tôt le matin pour aller bosser, pour créer une famille, pour avoir un salaire plutôt que de dealer de la drogue'".
Le ministre de l'Intérieur s'est dit opposé à la dépénalisation du cannabis tout en considérant insatisfaisante la loi actuelle, qui date de 1970 et punit l'usage de cannabis de deux mois à un an de prison avec sursis et jusqu'à 3.000 euros d'amende.

Nicolas Sazkozy s'est prononcé pour une "contraventionalisation" de l'usage du cannabis. Il a plaidé pour la poursuite de la lutte contre le tabagisme mais estimé qu'on ne pouvait pas "assimiler le vin à de la drogue".

Sur la question de l'immigration, il s'est défendu de faire la même politique que Jean-Marie Le Pen, en opposant son "immigration choisie" à l'"immigration zéro" prônée par le président du Front national.

Interrogé sur ses goûts musicaux, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il préférait des chanteurs comme Corneille, Calogero, Raphaël ou Faudel à la rappeuse Diam's, qui le traite de "démago" dans l'un de ses chansons.

Il a aussi justifié sa plainte déposée l'an dernier contre les rappeurs du groupe Sniper. "On peut dire ce que l'on veut, mais les appels à la violence, je n'accepte pas."

A l'approche de l'élection présidentielle, Skyrock avait mené une campagne nationale, "Bouge ton vote", pour inciter les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales.

Le candidat de l'UDF François Bayrou sera lundi matin l'invité de la radio à 08h30, et la socialiste Ségolène Royal devrait lui succéder le lendemain.
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Messagepar biko » Dim Mar 18, 2007 3:54 pm

Salam


Le Sarkozy champêtre et son ministère de l’Identité nationale


La campagne électorale française prend un tour champêtre où désormais pour les candidats en perte de vitesse il s’agit de semer à tous vents, au risque de faire pousser des cultures incompatibles dans un électorat indécis et plutôt suspicieux de l’hégémonisme recherché par les deux grands groupes politiques UMP et PS. Dans ce contexte qui se voulait surdéterminé par la dominance des figures de M. Sarkozy et de Mme Royal dans un affrontement joué à l’avance par les pronostiqueurs plus ou moins intéressés et affiliés des appareils d’information, la montée au centre du candidat Bayrou pourrait bien faire bayrouter, plutôt dérouter ceux qui il y a peu affirmaient inconsidérément ne pas trop mal la sentir cette élection, à l’instar du ministre de l’Intérieur et candidat de l’UMP.

Est-ce cette montée du centre et finalement cette résistance du PS et de Mme Royal donnée avec suffisance pour en dessous du niveau -par une presse acquise et active- qui poussent le candidat UMP soit à trop se dévoiler, soit à chasser sur un électorat et des thématiques aisément interprétables comme xénophobes ? Toujours est-il que le ministre de l’Intérieur semble oublier qu’en faisant -ou tentant de faire- revenir la question dite de l’Immigration au premier plan, accolée à celle de l’identité, il n’en sera probablement que plus comptable personnellement, lui le ministre de l’Intérieur depuis plusieurs années, qui a légiféré sur cette question et battu quatre ans de campagne médiatique sur le thème. A trop découvrir l’invasion des Africains il s’expose à se voir demander ce que fait le ministre de l’Intérieur.

Plus encore, en surfant sur la francité, l’amour de la France, se rapprochant des ficelles connues de la patrie et du travail à auxquelles il ne manquerait plus que la Famille pour signifier Vichy, M. Sarkozy ne dit pas en quoi son amour de la France chrétienne depuis des millénaires a primauté sur celui des jeunes français dits issus de l’immigration, des anciennes colonies, Noirs ou Arabes. Lui français fils de Hongrois va finir par tellement bien évoquer et incarner une certaine idée de la pureté de la France qu’il pourrait être le premier à en faire les frais. Sans imaginer les effets internes de telles sorties moyennement cohérentes avec une stratégie globale d'"ethnic food" où chaque "communauté" est traquée, appâtée par un argumentaire ciblé, une apparence d'argumentaire au moins.

L’idée il faut le dire n’est pas géniale, elle ressemble à un coup donné sous l’empire de la panique, comme en désespoir de cause, comme si un ressort s’était cassé et qu’il fallait retrouver le sens d’une marche grippée. Bureaucratiser une identité ! On voudrait discourir sur les bienfaits du fascisme et du nazisme, très attachés à une vision politisée à l’extrême, administrée et embrigadée de la culture, que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Ceci ne préjuge pas de l'adhésion de M. Sarkozy a de telles horreurs mais son discours ne jette t-il pas la confusion?
On peut penser que Doc Gynéco ou Basile Boli ne soient pas sur une longueur d’ondes philosophiques leur permettant d’infléchir les fiévreuses allées et venues thématiques de leur champion, mais les Finkielkraut, les Glucksmann sont-ils toujours aussi intellectuels et aussi insensibles à l’univers charrié par le président de l’UMP ?

La glose sur la langue française, belle et défendable, parlée par davantage d’Africains aujourd’hui dans le monde que de Français blancs vaut tout son pesant électoral quand on pense que en 1940, les Africains qui libéraient la France en pionniers de la résistance à l’envahisseur, pour beaucoup ne parlaient pas un mot de la langue de Molière. C’est en Bambara, en Soninké, en Wolof, en Yakoma, en Teke, en Fang qu’ils s’exprimaient, encaissant pour la liberté de 60 millions de Français aujourd’hui, les balles et la haine du nazisme qu’ils contribuèrent à faire plier, rompre.
Encore quelques points de décrochage dans les sondages et appel sera lancé aux USA pour libérer la France du terrorisme négro-arabo-africain … C’est d’autant plus urgent que le ministre de l’Intérieur vient de perdre un de ses outils précieux de rupture tranquille, le très fameux Kärcher pour banlieues mal françaises.

Tous aux urnes contre Sarkozy
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Messagepar biko » Lun Mar 26, 2007 6:32 pm

salam


Quel avenir pour les maliens de Bretagne ?


Les enquêteurs leur reprochaient d'être en France avec de faux papiers ou de fausses identités. Dans l'histoire, 4 personnes en règle ont été relâchées immédiatement, mais les 23 autres font l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière. La moitié sont en rétention administrative, deux personnes ont entre temps été expulsées. Cette application stricte de la loi a suscité une émotion extraordinaire dans la commune de 6500 habitants située près de Rennes. On a vu soudain main dans la main, les commerçants, le maire, les riverains ou le curé, faire signer une pétition, organiser des rassemblements pour défendre ces Maliens qui vivent parfaitement intégrés dans la commune, certains quand même depuis 5 ans. Ils payent des impôts, jouent au foot, vivent même en couple avec des bretonnes. Le samedi 10 mars, 1500 personnes ont défilé dans la petite commune, d'autres manifestations sont prévues le week-end prochain. Même le patron de l'abattoir qui s'est pourtant fait abuser sur l'identité de ses salariés se démène pour les récupérer. Il faut dire que de son propre aveu, les Maliens sont des gars formidables qui bossent dur, sans rechigner, dans des métiers ingrats que les Français ne veulent pas faire. C'est bien simple, depuis leur départ, la production aurait baissé de 10% dit-il. A croire finalement que les temps ont bien changé, car il y a seulement trois ans et demi, le projet d'implantation d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile à Montauban de Bretagne, une commune voisine, avait suscité, lui, une levée de boucliers.
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Messagepar ibou » Lun Mar 26, 2007 10:23 pm

La liste des élus ayant soutenu les candidats à l'élection présidentielle est disponible.

Par exemple, ici:

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/ ... rrains.pdf

Cette année, il ne s'agit pas de la liste intégrale. Le Conseil constitunionnel a tiré au sort 500 élus ayant apporté leur parrainage à chacun des candidats.

Douloureuse lecture...si votre maire, député, conseiller régional ou conseiller général à apporté son soutien à un gigolo!!
le savoir est une arme *** think outside the box
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Messagepar biko » Mer Mar 28, 2007 8:39 pm

Salam



Lilian Thuram, un Nègre Marron en campagne : Thèmes d’un non candidat, Racisme, Sevran, Finkielkraut, immigration, citoyenneté, …



L’interview accordée par l’international guadeloupéen français Lilian Thuram à France football [N° 3180, 20 mars 2007] ne surprend pas vraiment quand on a suivi un minimum l’actualité politique ces dernières années en France. L’ex-ministre de l’Intérieur alors tout puissant ministre-candidat monologuait à volonté dans des médias complaisants prêts à lui tresser des couronnes, peu regardants sur ses argumentaires, ses chiffres, ses résultats. Un homme n’hésitait pas à affronter une certaine suffisance politique. Lilian Thuram. Dans son interview à France football il esquisse sans le dire explicitement sa vision de la société, de la politique qu’il se défend de pratiquer tout en croisant régulièrement son chemin, suscitant une admiration populaire grandissante pour un sportif qui à l’évidence se donne les moyens intellectuels et de culture pour que sa voix porte au-delà des stades. Extraits.

Ressentez-vous cette pression particulière des Catalans pour leur club ?

«Mes que un club. » (« Plus qu’un club », en catalan) Le Barça fait partie de leur identité. J’aime cette identité : connaître ses racines, en être fier, et en même temps refuser toute notion de fermeture, d’opposition aux autres. La langue catalane -cette culture- est le produit d’une histoire. Il n’y a pas très longtemps, la communauté catalane se sentait encore opprimée et le club représentait le seul lieu où elle pouvait parler sa langue. Je trouve cela intéressant d’un point de vue identitaire parce que cette situation me fait beaucoup penser à la Guadeloupe…
Vos origines…
Je trouve important de bien se connaître pour mieux s’ouvrir aux autres. Quand on se connaît bien, on est plus sûr de soi et on peut s’enrichir des autres. En général, ceux qui ne se connaissent pas bien vivent dans la peur, peur que « l’autre » vienne prendre des choses. Mais quand je parle d’identité, je pense à celle qui vous renforce. Pas à celle qui vous renferme.

«Je suis enseignant en Seine-Saint-Denis, avec des élèves en difficulté. Pour eux, vous êtes une référence. Vous rendez-vous compte de votre impact sur la jeunesse?
L’impact, je ne sais pas... Lorsque je rencontre certains jeunes, ils ont peut-être l’impression d’avoir en face d’eux quelqu’un qui arrive à faire passer des messages. A eux, on ne donne pas souvent la parole. Mais je ne porte pas la parole des gens, je dis simplement ce que je ressens.
Envisagez-vous de prendre position dans la campagne de la présidentielle en France et, plus tard, de faire une carrière politique?

Je ne suis pas tenté. Quand on fait de la politique, on n’est pas libre, or j’ai besoin de ma liberté. Dire ce que je veux et faire ce que bon me semble. Après, participer au débat politique, pourquoi pas. Si l’on me pose des questions, je réponds. Et si l’on ne m’en pose pas, je ne réponds pas. Mais je crois que chacun a le devoir de parler. Ce qui me surprend, c’est qu’on puisse prétendre que Lilian Thuram ne doit pas s’exprimer parce qu’il est joueur de football. Cela signifie que la politique doit être faite par les politiciens, et par eux seuls ? Les gens comme vous et moi n’auraient donc pas le droit de donner leur avis? C’est grave...

Vous êtes l’un des rares, dans votre milieu, à parler comme un citoyen...

Nous, les joueurs de football, avons à peu près tous le même parcours de vie, et je trouverais intéressant que d’autres s’expriment. Plus ils s’engageront dans le débat, mieux ce sera. Il y a souvent de l’incompréhension entre les gens, et ça me dérange vraiment. Apprendre à se connaître, tenter de se comprendre, voilà l’objectif.

Vous êtes plutôt seul dans votre démarche... Ne vous sentez-vous pas marginalisé?

Sincèrement, je reste toujours dans la même optique : que les gens se rapprochent et se comprennent. En règle générale, les politiciens sont dans le calcul. Pas moi.

Si vous étiez moins seul, votre message passerait mieux!

C’est évident. Mais dépassons le cadre du milieu du football. Je suis persuadé que si l’on vous donne un micro pour vous exprimer sur certains sujets sur lesquels vous êtes sûr de ne pas faire l’unanimité, eh bien, peut-être n’allez-vous rien dire ! Je ne suis pas dans cet état d’esprit ; faire l’unanimité ne m’intéresse pas. Si je ne suis pas d’accord avec mon interlocuteur, je vais le lui dire. C’est tout.
N’avez-vous pas envie d’aller encore plus loin sur le terrain politique?
Non. Mais les sportifs étant en général sur le devant de la scène, il me semble parfois important de donner des messages positifs. Comme le fameux coup de tête dont on a parlé auparavant. Il peut avoir des répercussions négatives. Donc, il ne faut pas chercher le pourquoi du comment : on dit non! Carton rouge! C’est interdit ! Toutes les personnes qui ont une certaine visibilité doivent essayer de faire passer des messages positifs. Pour les plus jeunes, pour tout le monde.

Vous ne vous arrêtez pas au seul football. Dans la revue « Esprit » vous évoquiez récemment la mémoire de l’esclavage.
Beaucoup de choses m’interpellent. Hier, par exemple, j’ai assisté à un débat sur la décroissance animé par l’économiste Serge Latouche, car je veux comprendre le monde dans lequel je vis. Bien sûr, nous sommes dans une société de profits, mais ce n’est peut-être pas la meilleure des choses car, petit à petit, nous allons abîmer notre planète. Plus de profits, c’est plus de déchets et les déchets, on les met où? Pour l’instant — les gens ne le savent pas —‘ ils partent en Afrique. il faut peut-être le leur dire, non ? Tous ces bateaux qui quittent des Etats-Unis remplis d’ordinateurs usés qu’on débarque au Nigeria... Mais le Nigeria, c’est notre terre aussi! Le monde n’est qu’un. Et que se passe-t-il au Darfour? Il faut alerter l’opinion publique ! Le Darfour n’est pas si loin, regardez sur la carte. Des gens en tuent d’autres parce qu’ils sont noirs. Et au Rwanda, personne n’est intervenu, on donnait l’impression de ne pas savoir. En apostrophant les gens, en leur demandant d’être plus attentifs, peut-être mon fils ou les vôtres vivront-ils dans un monde meilleur. Je regrette qu’on ne prenne pas suffisamment conscience des choses, qu’on ne les analyse pas, qu’on ne se projette pas dans l’avenir qu’on ne se révolte pas parfois. Au Congo, il y a des millions de morts depuis X années. On n’en parle pas, jamais ! Chez nous, des gens disent qu’il y a trop d’immigrés. Mais la pauvreté, qui les pousse vers les pays occidentaux, n’est pas une fatalité. Quel est le rôle de la Banque mondiale, du FMI? Ne seraient-ils pas aussi faiseurs de pauvreté? Et pourquoi les armes provoquent-elles autant de drames partout en Afrique, alors qu’aucune n’est fabriquée sur le continent? Qui a intérêt à les vendre?

Avez-vous fait votre choix pour le 22 avril, jour du premier tour de l’élection présidentielle?
Non.

Mais voterez-vous?

Oui, à Barcelone, au consulat de France.

Seriez-vous prêt à donner une consigne de vote ?

Non. La politique représente à mes yeux quelque chose de sérieux. Je n’aime pas ces défilés auprès des candidats qui avertissent les gens en disant : « Oh, regardez, untel est avec moi ! » Ce n’est pas convenable. En revanche, il faut inciter à la participation, pousser les gens à se prendre en charge. Qu’ils se disent : « Il s’agit de ma vie. C’est à moi de décider qui sera président et à personne d’autre. « Maintenant, je sais qu’on endort tout le monde avec la télévision et la publicité. Moi, j’ai fait le choix que mes enfants ne regardent pas la télé. On ne se rend pas compte que certains enfants passent plus de temps devant elle qu’à l’école ! Autrement dit, ils sont éduqués par la télé. Ils absorbent des informations sans aucun moyen de les comprendre – même nous, nous ne sommes pas toujours en mesure d’interpréter l’image ! Après, il ne faut pas s’étonner qu’ils réclament une vie facile : quand tu leur demandes de bosser, il est déjà trop tard. L’éducation des enfants me paraît fondamentale si l’on veut changer les choses. Mais que leur apprend-on aujourd’hui? Le message, c’est:” Pour survivre, tu dois être un killer ! “Et vous croyez qu’on va s’en sortir comme ça?

A l’instar de Patrick Vieira et de Bernard Lama au Sénégal, envisagez-vous de créer un centre de formation en Guadeloupe?

Non, pas du tout.

Et intégrer l’équipe de Guadeloupe?

Là, oui. Parfois, elle dispute la Gold Cup et, plus tard, je ne dis pas... L’histoire de la Guadeloupe m’intéresse parce que nous avons un vrai problème d’identité. Et c’est un problème qui touche l’Hexagone. Aujourd’hui, on se demande : qu’est-ce qu’un Français ? Moi, je suis français. Pourtant on me parle sans cesse de minorité. La France se pose des questions, j’espère que cela débouchera sur du positif, pas sur du négatif.

Comment avez-vous reçu les propos de Georges Frêche au sujet de l’équipe de France ?
Georges Prêche, Pascal Sevran ou même Alain Finkielkraut ne représentent pas des cas isolés. Nous sommes dans un vrai laisser-aller de la société Française, où l’on peut dire des choses comme celles-là sans même se cacher. Je pense qu’un racisme latent s’est installé dans notre pays. Cette sorte de banalisation ne semble même pas faire peur à tout le monde. A moi, elle me fait peur. Ecoutez-moi, je vais vous raconter un seul truc. Pendant la période de l’esclavage, on mettait de la nourriture dans un sac, dans un endroit précis. Les hommes affamés accouraient et hop, ils étaient embarqués ! Si je dis que, dans la France du XXIème siècle, des événements semblables se déroulent, vous allez me traiter de fou. Pourtant, lors d’une distribution de nourriture pour les Restos du Cœur, on a interpellé des gens qu’on a aussitôt chassés hors de nos frontières. II y a quelques années, cela aurait provoqué un tollé. Là, ça passe : les immigrés n’ont qu’à rentrer chez eux... Et pouvez-vous me dire quelle est la différence entre un homme sans papiers et un homme avec papiers ?

Selon vous, la devise des Bleus pendant le Mondial 2006:” On vit ensemble, on meurt ensemble pourrait-elle être celle de la France tout entière? Exactement. Et l’on apprend à se connaître Car pour un vivre ensemble, il est nécessaire de se connaître. Parfois, j’entends des gens dire : “ J’aime bien M. Thuram, il est l’exemple d’une bonne intégration. Je ne réponds pas. Comment ça,” l’exemple d’une bonne intégration ? Mais je suis français ! Pourquoi devrais-je m’intégrer ? Peut-être parce que je suis noir…Apprenons donc à bien vivre ensemble et tout le monde sera beaucoup plus serein.

Mais le racisme peut exister dans les deux sens…

Il existe des deux côtés car il relève de la méconnaissance. Il est si facile de diviser les gens et de stigmatiser leurs différences…

Et la discrimination positive, qu’en pensez-vous?

(Ironique.) C’est pas mal ! Elle me rappelle Gobineau et sa classification des races : le Blanc, le Jaune. Métissé et le Noir, tout en bas, bien sûr. Vous êtes blanc, vous voulez prendre le bus qui arrive. Seulement, vous ne pouvez pas monter car il y a déjà huit blancs à l’intérieur. ” Monsieur le Noir, vous pouvez y aller car il n’y en a qu’un seul. “ Ceux qui défendent la discrimination positive savent que si on détermine un quota, il y a de grandes chances qu’ils soient dedans. C’est n’importe quoi! Les gens doivent comprendre qu’il faut l’égalité.

Qui peut défendre le mieux cette justice aujourd’hui ?

Je ne sais pas. Mais je sais qui ne peut pas la défendre. »
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Messagepar biko » Mer Mar 28, 2007 8:43 pm

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Bicentenaire de l’Abolition de la traite négrière dans l’empire britannique : Repentances, sans excuses officielles ni réparations


Le 25 mars 2007 la Grande-Bretagne se souvenait de l’Abolition de la traite négrière sur ses terres en 1807, suivie, sans trop d’empressement en 1833 seulement de l’abolition de l’esclavage. Les colonies britanniques avaient au minimum fait déporté 3 millions d’Africains soumis à un esclavage des plus rudes et déshumanisant que l’humanité ait connu. Première nation esclavagiste devant la France et les Pays-Bas, l’empire britannique fut le premier à faire muter sa structure d’asservissement racialo-capitaliste des Nègres en anticipant sur la nécessité de soumettre les Africains désormais sur leurs terres en les colonisant en Afrique, à mesure que le modèle de prédateur de production et de consommation des richesses de l’économie-monde changeait. De fait les Britanniques furent les pionniers de l’aventure coloniale comme ils furent à l’avant-garde du développement industriel, ce qui n’est pas neutre. Un fort un courant abolitionniste permit donc, sur les bases constantes des résistances africaines sur le continent, dans les bateaux et en colonies -les marrons-, de venir à bout de cet odieux crime dont les structures mentales héritées et le capital infra économique subsistent encore bien plus qu’à l’état de séquelles en Afrique, dans les anciennes colonies, et dans les anciennes métropoles.

La période du 25 mars 2007 a été propice à des prises de paroles fortes sur la question négrière dans l’ancien empire britannique. En 2006, c’est l’église anglicane qui formulait ses excuses en tant qu’institution esclavagiste, ayant possédé et exploité des esclavisés africains. En février 2007 l’Etat de Virginie aux Etats-Unis faisait acte de repentance en adoptant par l’action de son Parlement une résolution non contraignante exprimant «les profonds regrets» pour l’esclavage comme mode de chosification de l’humain mais aussi comme matrice d’une société raciste où les Américains d’origine africaine n’ont cessé de subir ségrégation, viols de leurs droits civiques -droits de vote oblitérés, …-, discriminations et préjugés raciaux systématiques. Autant de crime et de dépravations des droits humains auxquels, à l’instar de n’importe quel négrier laïc, l’église anglicane participa de toute sa mesure.



Le premier ministre Tony Blair, très attendu sur cette question qui ne cessera d’empoisonner de façon croissante les relations entre l’Afrique, sa Diaspora et les Etats négriers tant qu’une reconnaissance officielle et des réparations ne seront établis, s’est contenté de se dire «désolé», «I have said we are sorry and I say it again». Rencontrant le président ghanéen au courant du mois de mars et répondant aux critiques estimant que ses précédents propos étaient insuffisants, le premier ministre travailliste qui s’était en effet auparavant dit peiné par la traite négrière qu’il qualifiait de crime contre l’humanité, n’a pas éteint les critiques. Le second de l’église anglicane, le prélat Sentamu d’origine ougandaise continue de penser que Tony Blair devrait aller plus loin. Ce n’est pas le cas, force est de le constater, car il n’y aura eu ni excuses et reconnaissance publique du rôle de négrier de l’empire britannique dûment cité, ni encore moins excuses, sans parler de réparations.

Pour autant le fait que la question soit de nouveau évoquée, que malgré une opposition sourde dans certains pays mais plus voyante, grossière en France contre l’émergence d’une conscience citoyenne voire politique sur l’histoire négrière et surtout sur ses continuations contemporaines, les tentatives d’endiguer, de ridiculiser cette cause ont lamentable échoué. Et c’est dans le pays qui compte le plus d’opposants médiatisés à toute expression d’une mémoire de l’esclavage négrier qu’une loi a été votée reconnaissance même de façon vicieuse, le crime contre l’humanité, ironie du sort.

Prise globalement la question négrière, après une lourde sourdine francophone dans les années 80, devant l’apathie des gouvernements et structures supra nationales africaines, et malgré la faiblesse des intellectuels africains, hormis des travaux et initiatives intéressantes aux Etats-Unis -qui ont réprimé sans merci le mouvements des Civils rights et les Afrocentriques-, avance tout de même. Il y a désormais plus de chances de faire connaître le crime négrier contre l’humanité à des Noirs, des Blancs, des êtres Humains de toute la planète qu’il y a deux décennies. Et la conscience des perpétuations coloniales au-delà des formalismes institutionnels revient dans les mentalités à la faveur d’une contestation globale de l’appareil historique systémique de soumission du monde pour lequel le moment négrier représente une phase critique. Les militants pour la cause réparationnsite ont donc obtenu une victoire temporaire puisque les héritiers ne sont pas à court d’idées et ne manquent pas de stratagèmes comme l’intronisation en France d’un Pétré-Grenouilleau, fabricant de la nouvelle doxa négrière, une falsification à vernis scientifique présentée au grand public avec une publicité de roman policier.

La mobilisation aura payé, et l’effort doit continuer dans le sens de la reconnaissance effective par les institutions qui ont détruit un continent, chosifié des habitants, au profit d’une humanité supérieure, sanctuarisée qui tire encore les bénéfices des tropismes de cette prédation fondatrice d’une parcelle de l’ordre actuel inique du monde.
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.
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Messagepar biko » Jeu Mar 29, 2007 5:27 pm

Salam


Maliens de France : Le plus dur, c'est de rentrer au pays



Nombreux sont les Maliens qui vivent difficilement en France et aimeraient rentrer au pays. Mais ils se sentent pris au piège. Leurs familles, ignorantes de leur sort, voire indifférentes, ne veulent pas entendre parler de leur retour. Reportage à Paris et Bamako.

C'est très facile de venir en France. Le plus difficile, c'est de savoir comment retourner au pays.’ Hamidou, la quarantaine entamée, ne se fait plus d'illusions. Cela fait bientôt vingt ans qu'il est en France. Le retour au bercail ? Il y pense tous les jours, mais il se heurte au refus obstiné des siens restés au pays. Car Hamidou est un soutien de taille pour ses parents à qui il envoie chaque mois 85 €. Interrogé à Bamako, Bourama, son père, retraité, est catégorique : ‘Je n’accepterai pas que mon fils revienne s’installer ici. Il a déjà trois frères au chômage qui n’apportent rien à la famille. Sans lui, qu’est-ce qu’on allait devenir ? Il gagne le même salaire qu’un ministre malien. Est-ce qu’il peut obtenir ça ici ?’

Chauffeur-livreur dans un grand magasin, Hamidou touche effectivement un salaire net mensuel de 1 300 € (852 000 F Cfa) qui, vu du Mali, semble une fortune. Pourtant, il a du mal à boucler les fins de mois. Il paye 500 € pour le studio qu'il loue dans le 11e arrondissement de Paris. Chaque mois, l'électricité lui coûte 80 €, les frais de transport de ses deux enfants 60 €. Son téléphone, il l'a plafonné à 35 €.. Avec les 625 € restants, environ 410 000 F Cfa, Hamidou a du mal à nourrir sa petite famille, assurer ses déplacements, s'habiller convenablement... Pourtant, il fait partie des ‘heureux’, ceux qui ont leurs papiers en règle et un boulot régulier.

Mais, comme nombre de ses compatriotes, il préférerait rentrer au pays. ‘La France n’est pas faite pour nous’, estime-t-il.

Pour Amadou, électronicien, la France est ‘un piège aux animaux, un trou.
Quand on y tombe, difficile de s'en sortir’. Il a fait ses premiers pas à la Régie des chemins de fer du Mali avant de s'exiler en France en 2001, attiré par le miroir aux alouettes. Mais sans papiers, difficile de travailler. C’est après plusieurs stages sous une fausse identité qu’Amadou a décroché un emploi chez un grand constructeur français. Il n'a même pas cherché à régulariser sa situation. ‘Je n'ai pas besoin de papiers. Je n'aime pas la France, je compte retourner chez moi et former les jeunes. Tous ceux qui sont là veulent retourner au bercail. Mais comment ?’, s’interroge-t-il. Lui compte rentrer et ouvrir un atelier. Il espère réussir avec l’expérience acquise en France. Mais tout l’argent qu’il a économisé et envoyé au pays pour construire un logement a été dilapidé par ses frères. ‘Le travail ici n'est pas facile. On prend de l'argent sur le feu. Il faut se priver de tout pour pouvoir économiser’, aimerait-il faire savoir à ses proches restés au Mali.

La plupart des émigrés n'arrivent pas à dire ou à faire comprendre à leur famille combien leur vie est dure et leurs sacrifices douloureux. C'est le cas d'Oumar, arrivé en France en 2004. Sans papiers, sans domicile, il erre entre petits boulots, travail au noir et petites misères. Il fait un travail de vigile une semaine sur deux. ‘Certains patrons quand ils comprennent que tu n'as pas de papiers refusent de te payer’, s'indigne-t-il. À cause des tracasseries, des humiliations, du racisme sournois sur les lieux de travail, il regrette aujourd'hui d'avoir quitté le Mali, mais n’ose pas envisager de rentrer. Sa famille s'est cotisée pour payer les frais de son voyage et il est encore loin de pouvoir rembourser. Ses parents n’ont aucune idée de ses déboires en France. ‘Tout notre espoir repose sur Oumar. Il nous envoie de temps en temps de l’argent et dès qu’il aura ses papiers il aura un bon boulot. Nous comptons sur lui’, explique confiante sa mère Mariam qui ne peut imaginer un autre scénario.

La plupart de ceux qui viennent étudier en France tombent dans le même piège. Poussés par leur famille, ils finissent par abandonner leurs études pour prendre un travail salarié et se retrouvent piégés sans pouvoir rentrer. Mady, qui prépare un master en gestion sociale et juridique du personnel, n’entend pas traîner sur les bords de la Seine. ‘C'est une perte de temps pour nous. L'immigration, c'est pour des gens qui n'ont pas d'instruction, qui n'ont pas d'issue’, confie-t-il.

Massaoudé Coulibaly ne le démentira pas. Il a dirigé pendant dix ans le foyer Bara à Montreuil, en banlieue parisienne, où logent essentiellement des Maliens. ‘J'ai vu des jeunes qui avaient bien démarré à Bamako venir échouer ici. J'ai orienté certains sur l'aide au retour. La France aujourd'hui, c'est la catastrophe : il n’y a pas d’emploi. Ici, actuellement, il y a un docteur qui dort dans le réfectoire...’

Il faut comprendre par ce texte ces conditions de vie sont valable pour la plus part des africains en France. En parlant de maliens,je vois à travers un mauritaniens,un senegalais ,un gambien etc...
Il faut reconnaitre que l'homme noir souffre chez lui et chez autruis.Pensez vous que nous auront aussi le paradis?
Excuse-moi ,frère hadamarémé mais avec tout cette souffrance sur l'homme noir ,une telle meditation s'impose pour mettre un peu d'humeur dans l'atmosphère :D
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