La jeunesse soninkée et la politique

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Messagepar biko » Ven Mar 02, 2007 8:07 pm

Salam


Les partis de gouvernement, dénommés tels par l’établissement, principalement la Droite française représentée par l’UMP et son candidat Nicolas Sarkozy et la gauche représentée par le parti socialiste et sa candidate Ségolène Royal, monopolisent les médias et les attentions pour des résultats politiques connus d’avance. Aucun de ces partis, sur des décennies de pouvoir n’a prouvé ni la culture, ni l’empathie, ni la sincérité politique, ni la vision nouvelle pour faire rentrer la communauté française dans une ère radicalement différente, celle de la diversité, de l’équité, de la réanimation d’un vivre-ensemble agonisant sous l’emprise des racismes, des stigmatisations, des nostalgies coloniales. La Francafrique a été savamment entretenue par les deux camps qui en tirent les meilleurs atouts, financements occultes compris, entretien de classes politiques et prédatrices parasites en Afrique et en France, rendant la majorité du peuple qui valide des candidatures «arrangées» -soit la gauche, soit la droite, pour une même idée de la France- par élections de leurs représentants interposés. L’Outre-Mer a toujours été confinée à son insularité, marginale voire raillée tenue par assistée.

Alors que les Nègres Marrants et les Bons noirs accourent jouer les forces supplétives pour une configuration électorale qui les nie dans leur existence problématique à la république, il serait plutôt un brin censé, de s’intéresser aux formations politiques qui, même marginales, proposent au moins clairement des alternatives ; qui ne soit par exemple la vieille démagogie socialiste récurrente à chaque élection du droit de vote aux étrangers, vite oubliée une fois au pouvoir. Les attitudes humiliantes, musclées, spectaculaires et inhumaines promues en règle de comportement vis-à-vis des Noirs sous le pouvoir UMP chiraco-sarkozien ont le mérite de ne rien laisser espérer en cas de victoire. Sauf pour les strapontins promis aux naïfs.



Les électeurs noirs, arabes et Non-Blancs, sensibles au plafond de verre qui leur est quotidiennement opposé pourraient utiliser comme moyen de pression l’existence de propositions alternatives susceptibles de contraindre les partis hégémoniques à intégrer dans leurs agendas, en plus des affichages «ethniques food» dans lesquels ils excellent, la question centrale des Non-Blancs, des fameux Indigènes qui gênent tant la république.



Quelques propositions du candidat de la Ligue Communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot pourraient ainsi alimenter la réflexion, à partir du moment où, par delà les solutions apportées, elles reconnaissent un problème national intrinsèque eu égard à la politique néocolonialiste de l’Etat français et ses bases militaires en Afrique, eu égard au racisme qui règne en France dans une tendance lourde européenne, eu égard à l’instrumentalisation des Immigrés désormais officiellement jetables dans un modèle productiviste appliqué à l’humain.
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Messagepar biko » Ven Mar 02, 2007 8:11 pm

Salam


Jeune CRS "issu des banlieues" selon l’expression, Jamel Boussetta a été victime, selon ses dires d’un tabassage en règle parmi d’autres violences, racismes et humiliations le 22 février 2007 au commissariat de Bagneux, relate le Canard enchaîné du 28 février. La faute à un type ethnique pas très catholique ou aux tendances traîtres de ce jeune transfuge de la délinquance des cités, ancien camarade de classe de Youssouf Fofana du gang des Barbares, à raconter dans un livre "Jamel le CRS" paru aux Editions Duboiris, le racisme qu’il a rencontré dans la police nationale ? Pourquoi pas les deux.

En tous cas le bilan de santé de sa garde à vue du 22 février 2007 est assez salé et pour le moins inhabituel pour lui : "traumatisme crânien cervical plus lombaire à la suite d’une agression (sans perte de connaissance)", indique le certificat médical délivré (signé) le 22 février à l’hôpital Béclère de Clamart.



A l’origine de cette garde à vue qui rappelle les "bavures" et violences policières racistes pour lesquelles plusieurs organisations des droits de l’homme ont épinglé la police française à maintes reprises, Jamel Boussetta se trouve être, par hasard témoin d’une interpellation de trois jeunes filles qui auraient agressé un chauffeur de bus. Il est accusé par ses collègues d’ "entraver" leur action ce qui lui vaut d’être embarqué au commissariat où le CRS se retrouve en garde à vue à la suite d’échanges verbaux tendus.

Jamel Boussetta aurait alors été subi les violences de ses confrères. "J’ai fait l’objet d’injures racistes" affirme t-il, "On m’a enfoncé un casque trop petit sur la tête à coups de matraque. J’ai été piétiné. J’ai été pris de vomissements et on m’a laissé des heures dans des vêtements souillés". Si un responsable du commissariat dément catégoriquement la version des faits de Jamel Boussetta, il reconnaît que le CRS a bien été admis à l’hôpital suite à sa garde à vue

L’affaire est entre les mains de la diligente Inspection générale des services [IGS], encore appelée police des polices connue pour son art funéraire du croquemort en matière d’enterrement des dossiers relatifs au racisme et aux "bavures" policières. Celles-ci ressemblent de plus en plus à une politique volontaire de la violence raciale à l’image des institutions républicaines, du rejet des Dermiquement Incorrects, ceux dont les vieilles routines de la société n’attendent que servitudes, endurance à la trique, prosternitude. Mais voilà, autres temps autres mœurs, Jamel Boussetta a écrit un livre dans lequel il ne se tait pas sur les comportements anti-républicains et extrémistes qui existent dans l’institution garante de l’ordre national. La réplique n’a pas tardé, menaces, intimidations, une procédure de révocation ont accueilli cette initiative osée, de la part d’un "Jamel" et pas d’un "Pierre-Yves" qui plus est, avec l’arrière-pensée que bien des coups de pieds là où on pense se sont perdus depuis l’Algérie. En une garde à vue on peut toujours tenter de se rattraper …
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Messagepar biko » Mer Mar 07, 2007 11:46 pm

Salam



Rama Yade, la jeune pousse de l'UMP


Elle a cette manière très chic d'empoigner les grandes causes en lâchant soudain un rire de gamine. Cette manière de froncer les sourcils pour étayer ses convictions tout en vous recevant pieds nus, sous un poster du boxeur Mohammed Ali, dans son studio parisien à la Mimi Pinson. Rama Yade a tout juste 30 ans. Elle est haut fonctionnaire. Elle est belle. Elle est brillante. Elle est noire. Une émanation des "minorités visibles" dont Nicolas Sarkozy a décidé de faire d'emblée une des plus gradées de l'appareil UMP : secrétaire nationale chargée de la francophonie.
Il la tutoie, elle l'appelle "Monsieur le ministre". Inutile d'aller chercher sur les murs une photo de Nicolas Sarkozy, Rama n'est pas du genre à entrer en dévotion. "Je ne suis pas inquiet, dit joliment son mari, Joseph Zimet, qui est fils d'un chanteur yiddish et est inscrit... au Parti socialiste. Elle n'est pas impressionnée, elle garde son indépendance et sa liberté de ton. Elle est de droite, mais révolutionnaire."

Le 3 janvier, elle entrait dans le bureau du ministre de l'intérieur avec, comme elle dit, "un dossier de râlerie". La veille avait eu lieu une rencontre entre Nicolas Sarkozy et un groupe de Français d'origine afro-antillaise. Comme toujours, elle n'a pas pris de pincettes. "Quand vous leur avez dit : "Ayant toujours été minoritaire, je vous comprends", vous avez trouvé les mots justes. Mais quand vous avez évoqué le port de l'habit traditionnel comme "un signe de rejet des valeurs de la France", là, c'est une erreur d'interprétation. Plus généralement, quand vous distinguez "la France qui se lève tôt et celle qui se lève tard", c'est trop rapide."

En bras de chemise, Nicolas Sarkozy fait les cent pas en tirant sur son cigare. "Un côté parrain sympathique", s'amuse-t-elle. Sur l'habit traditionnel, il reconnaît ses torts. Et demande à Rama de venir parler le 14 janvier au congrès où il sera investi candidat officiel à la présidentielle. "Je voudrais montrer qu'il y a des jeunes pousses à l'UMP, lui dit-il. Et que notre formation politique ressemble à la France. Dis ce que tu veux." La franchise de Rama, "Sarko adore", note un conseiller.

A l'applaudimètre des militants, le discours de Rama fait un tabac. Elle réussit pourtant à glisser, sur le chapitre de l'immigration, un conseil à valeur de pique. Nicolas Sarkozy devrait, selon elle, "toujours accompagner son action d'humanisme. Toujours y associer le coeur. Car il est toujours plus efficace de mettre les formes, notamment à l'égard de populations issues de civilisations de l'oral, pour qui les mots sont importants". Allusion à quelques formules favorites du ministre : "passer(la cité> au Kärcher" ou "la France, on l'aime ou on la quitte".

Pourquoi Rama Yade n'est-elle pas au Parti socialiste ? Un cadre du PS issu de l'immigration n'est pas seul à s'en désoler. "Son discours au congrès de l'UMP, dit-il, j'en ai tremblé. Rama fait l'unanimité à gauche. Le paradoxe, c'est qu'elle n'existerait pas au Parti socialiste. Les gens de talent et d'expérience appartenant aux minorités sont nombreux au PS, mais ils ne sont pas mis en avant. Sous prétexte de ne pas vouloir la discrimination positive, on ne sait pas représenter la diversité du pays. La droite, si."

Rama Yade est entrée en politique sur une indignation : l'incendie, en août 2005, de l'immeuble du 13e arrondissement de Paris occupé par des familles africaines. Ulcérée que les occupants soient présentés comme des "sans-papiers" et des "Africains" alors qu'ils étaient en situation régulière, voire français, elle écrit sa colère sous le pseudonyme d'Aminata Fall, dans Le Monde. Pour que la nation cesse "de regarder ses enfants comme des gens d'ailleurs et les reconnaisse enfin comme les siens". Suivra un livre, Noirs de France (Calmann-Lévy, 254 p., 16 €).

Son histoire personnelle aurait dû la porter vers la gauche. Née au Sénégal, elle y mène une enfance heureuse, incitée à la réussite scolaire par une mère professeur et un père secrétaire particulier du président socialiste Léopold Sédar Senghor. Musulmans, les parents préfèrent pour leurs enfants la discipline de l'école catholique. Quand le père devenu diplomate fait émigrer la famille en France, ils s'installent dans un quartier résidentiel de Colombes (Hauts-de-Seine).

Puis le père s'en va. La mère et les quatre enfants restent. Rama a 14 ans. Déménagement de l'autre côté de la ligne de démarcation, dans une cité de Colombes. La mère rogne sur la nourriture pour maintenir ses enfants à l'école catholique. Grâce aux "vieilles dames actives" du Secours populaire, émanation du Parti communiste, Rama part en vacances, visite la France profonde. Elle en garde un grand respect envers "ce communisme de proximité, non idéologique mais humaniste". Et emmène désormais les enfants à la mer, pour le Secours populaire. "Quand on est née ailleurs et que l'on émigre dans une nation constituée, dit-elle, on se sent instinctivement attirée par les idées de gauche. Les notions d'égalité, de tolérance, de justice sociale, ça parle. La droite incarne un modèle national figé qui ne favorise pas les nouveaux arrivants."

Diplômée de Sciences Po Paris, entrée dans une administration d'Etat dont elle doit taire le nom, Rama commence à fréquenter des clubs de réflexion politique (XXIe siècle, Averroès) pour élites issues de l'immigration. Elle n'est pas encartée, vote souvent blanc, déçue par une gauche dont elle attendait tant. Rama, pur produit du modèle républicain, est paradoxalement séduite par le thème sarkozien de la discrimination positive. "Parce que je suis noire, on s'étonne que je ne sois pas de gauche. Mais Sarkozy fait bouger les lignes. Le conservatisme est passé à gauche et les valeurs d'intégration à droite", affirme-t-elle.

L'UMP voulait en faire une candidate pour les prochaines législatives. Rama a décliné la proposition, estimant qu'elle devait faire ses preuves localement au lieu d'être parachutée. Pareil tempérament ne sera jamais acquis à un parti, et Nicolas Sarkozy devra veiller à ne pas le décevoir. "Notre rôle à nous, les minorités visibles de l'UMP, dit-elle, est de tirer notre candidat vers le centre." Elle vient d'obtenir quelques victoires comme la nomination d'un préfet noir (délégué dans les Bouches-du-Rhône), Pierre Ngahane, sur sa proposition. "Sarkozy m'écoute, constate-t-elle. Après, il suit ou il ne suit pas. Si un jour je ne suis vraiment pas d'accord, je m'en irai."

Parcours de Rama
née en 1976

Naissance à Dakar (Sénégal).

1987

Arrivée en France.

2002

Intègre la haute fonction publique.

2006

Vice-présidente du club XXIe siècle et membre du club Averroès.

2006

Nommée secrétaire nationale de l'UMP, chargée de la francophonie.

2007

Parution de "Noirs de France" (éd. Calmann-Lévy).
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Messagepar hadamarémé » Jeu Mar 08, 2007 2:32 pm

biko a écrit:Salam



Rama Yade, la jeune pousse de l'UMP


Elle a cette manière très chic d'empoigner les grandes causes en lâchant soudain un rire de gamine. Cette manière de froncer les sourcils pour étayer ses convictions tout en vous recevant pieds nus, sous un poster du boxeur Mohammed Ali, dans son studio parisien à la Mimi Pinson. Rama Yade a tout juste 30 ans. Elle est haut fonctionnaire. Elle est belle. Elle est brillante. Elle est noire. Une émanation des "minorités visibles" dont Nicolas Sarkozy a décidé de faire d'emblée une des plus gradées de l'appareil UMP : secrétaire nationale chargée de la francophonie.
Il la tutoie, elle l'appelle "Monsieur le ministre". Inutile d'aller chercher sur les murs une photo de Nicolas Sarkozy, Rama n'est pas du genre à entrer en dévotion. "Je ne suis pas inquiet, dit joliment son mari, Joseph Zimet, qui est fils d'un chanteur yiddish et est inscrit... au Parti socialiste. Elle n'est pas impressionnée, elle garde son indépendance et sa liberté de ton. Elle est de droite, mais révolutionnaire."

Le 3 janvier, elle entrait dans le bureau du ministre de l'intérieur avec, comme elle dit, "un dossier de râlerie". La veille avait eu lieu une rencontre entre Nicolas Sarkozy et un groupe de Français d'origine afro-antillaise. Comme toujours, elle n'a pas pris de pincettes. "Quand vous leur avez dit : "Ayant toujours été minoritaire, je vous comprends", vous avez trouvé les mots justes. Mais quand vous avez évoqué le port de l'habit traditionnel comme "un signe de rejet des valeurs de la France", là, c'est une erreur d'interprétation. Plus généralement, quand vous distinguez "la France qui se lève tôt et celle qui se lève tard", c'est trop rapide."

En bras de chemise, Nicolas Sarkozy fait les cent pas en tirant sur son cigare. "Un côté parrain sympathique", s'amuse-t-elle. Sur l'habit traditionnel, il reconnaît ses torts. Et demande à Rama de venir parler le 14 janvier au congrès où il sera investi candidat officiel à la présidentielle. "Je voudrais montrer qu'il y a des jeunes pousses à l'UMP, lui dit-il. Et que notre formation politique ressemble à la France. Dis ce que tu veux." La franchise de Rama, "Sarko adore", note un conseiller.

A l'applaudimètre des militants, le discours de Rama fait un tabac. Elle réussit pourtant à glisser, sur le chapitre de l'immigration, un conseil à valeur de pique. Nicolas Sarkozy devrait, selon elle, "toujours accompagner son action d'humanisme. Toujours y associer le coeur. Car il est toujours plus efficace de mettre les formes, notamment à l'égard de populations issues de civilisations de l'oral, pour qui les mots sont importants". Allusion à quelques formules favorites du ministre : "passer(la cité> au Kärcher" ou "la France, on l'aime ou on la quitte".

Pourquoi Rama Yade n'est-elle pas au Parti socialiste ? Un cadre du PS issu de l'immigration n'est pas seul à s'en désoler. "Son discours au congrès de l'UMP, dit-il, j'en ai tremblé. Rama fait l'unanimité à gauche. Le paradoxe, c'est qu'elle n'existerait pas au Parti socialiste. Les gens de talent et d'expérience appartenant aux minorités sont nombreux au PS, mais ils ne sont pas mis en avant. Sous prétexte de ne pas vouloir la discrimination positive, on ne sait pas représenter la diversité du pays. La droite, si."

Rama Yade est entrée en politique sur une indignation : l'incendie, en août 2005, de l'immeuble du 13e arrondissement de Paris occupé par des familles africaines. Ulcérée que les occupants soient présentés comme des "sans-papiers" et des "Africains" alors qu'ils étaient en situation régulière, voire français, elle écrit sa colère sous le pseudonyme d'Aminata Fall, dans Le Monde. Pour que la nation cesse "de regarder ses enfants comme des gens d'ailleurs et les reconnaisse enfin comme les siens". Suivra un livre, Noirs de France (Calmann-Lévy, 254 p., 16 €).

Son histoire personnelle aurait dû la porter vers la gauche. Née au Sénégal, elle y mène une enfance heureuse, incitée à la réussite scolaire par une mère professeur et un père secrétaire particulier du président socialiste Léopold Sédar Senghor. Musulmans, les parents préfèrent pour leurs enfants la discipline de l'école catholique. Quand le père devenu diplomate fait émigrer la famille en France, ils s'installent dans un quartier résidentiel de Colombes (Hauts-de-Seine).

Puis le père s'en va. La mère et les quatre enfants restent. Rama a 14 ans. Déménagement de l'autre côté de la ligne de démarcation, dans une cité de Colombes. La mère rogne sur la nourriture pour maintenir ses enfants à l'école catholique. Grâce aux "vieilles dames actives" du Secours populaire, émanation du Parti communiste, Rama part en vacances, visite la France profonde. Elle en garde un grand respect envers "ce communisme de proximité, non idéologique mais humaniste". Et emmène désormais les enfants à la mer, pour le Secours populaire. "Quand on est née ailleurs et que l'on émigre dans une nation constituée, dit-elle, on se sent instinctivement attirée par les idées de gauche. Les notions d'égalité, de tolérance, de justice sociale, ça parle. La droite incarne un modèle national figé qui ne favorise pas les nouveaux arrivants."

Diplômée de Sciences Po Paris, entrée dans une administration d'Etat dont elle doit taire le nom, Rama commence à fréquenter des clubs de réflexion politique (XXIe siècle, Averroès) pour élites issues de l'immigration. Elle n'est pas encartée, vote souvent blanc, déçue par une gauche dont elle attendait tant. Rama, pur produit du modèle républicain, est paradoxalement séduite par le thème sarkozien de la discrimination positive. "Parce que je suis noire, on s'étonne que je ne sois pas de gauche. Mais Sarkozy fait bouger les lignes. Le conservatisme est passé à gauche et les valeurs d'intégration à droite", affirme-t-elle.

L'UMP voulait en faire une candidate pour les prochaines législatives. Rama a décliné la proposition, estimant qu'elle devait faire ses preuves localement au lieu d'être parachutée. Pareil tempérament ne sera jamais acquis à un parti, et Nicolas Sarkozy devra veiller à ne pas le décevoir. "Notre rôle à nous, les minorités visibles de l'UMP, dit-elle, est de tirer notre candidat vers le centre." Elle vient d'obtenir quelques victoires comme la nomination d'un préfet noir (délégué dans les Bouches-du-Rhône), Pierre Ngahane, sur sa proposition. "Sarkozy m'écoute, constate-t-elle. Après, il suit ou il ne suit pas. Si un jour je ne suis vraiment pas d'accord, je m'en irai."

Parcours de Rama
née en 1976

Naissance à Dakar (Sénégal).

1987

Arrivée en France.

2002

Intègre la haute fonction publique.

2006

Vice-présidente du club XXIe siècle et membre du club Averroès.

2006

Nommée secrétaire nationale de l'UMP, chargée de la francophonie.

2007

Parution de "Noirs de France" (éd. Calmann-Lévy).



Salam! elle est une véritable héroïne chez eux.
Les sénégalais(es) ont toujours été de très grands cerveau, mais n'utilise pas a bon escient. Je donne ma langue au chat, je dirai plutôt la plupart d'entres eux.
Tout ça n'est que du saupoudrage, sarko pense qu'il peut nous leurrer. Pauvre petite rama yade avec toutes ces bagages intellectuelles se trompe de camp.
J'admire quand même son engagement politique et son dévouement pour la cause noire
Voilà frère biko ce à quoi je peux dire concernant notre (consoeur).
Wassalam
Maintiens le lien avec celui qui te fuit, sois bon avec celui qui t'a causé du tort, et dis la vérité même si elle est à ton détriment

L'opprobre n'est pas attaché à la personne insultée mais à celui qui se nourrit d'injures.

FRANCE= Force de Rapatriement des Africains Non Connus par l'Europe
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Messagepar biko » Ven Mar 09, 2007 1:10 am

Salam


Un policier condamné pour violences et injures racistes


Un policier d'Asnières (Hauts-de-Seine) a été condamné à une peine de dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et cinq ans d'interdiction d'exercer sa profession pour violences et insultes racistes à l'encontre d'un journaliste camerounais en juillet 2006 selon le verdict du tribunal de Nanterre, rendu jeudi 8 mars.


Le gardien de la paix Christophe Choquet, 28 ans, était poursuivi pour "violences par agent de la force publique" et "injures publiques envers un particulier en raison de sa race" à l'encontre d'Yves Tchuisse, 37 ans, reporter au journal camerounais La Missive, à l'occasion d'un contrôle d'identité dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006 à Asnières.

Le ministère public avait requis dix-huit mois de prison, dont neuf avec sursis, et une interdiction définitive d'exercer sa profession à l'encontre de M. Choquet. Son collègue, le policier Yann Vachet, 25 ans, jugé pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit à l'encontre d'une personne" (en l'occurrence Yves Tchuisse), a été condamné à une peine de trois mois d'emprisonnement avec sursis. Les deux policiers devront également verser 2 000 euros de dommages et intérêts.

Franchement ,une peine avec sursis.Encore une justice à deux vitesse.Mr Samy Nacéri n'a pas eu la meme chance avec ses "insultes racistes" envers des policiers :oops:
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Messagepar biko » Ven Mar 09, 2007 1:18 am

Salam



Il y a un peu plus d'un an, à l'automne 2005, deux cents villes connaissaient des émeutes et des affrontements. Des milliers de véhicules et d'équipements collectifs détruits, plus de 10 000 policiers déployés sur le territoire... "Qu'est-ce qui a changé depuis ?"


A l'époque - et aujourd'hui encore -, les jeunes des quartiers populaires pointaient la responsabilité des politiques mais aussi celle des médias. Il existe un vrai fossé entre les cités et les journalistes", rappelle Fahim Benchouk, responsable d'antenne au Mouv', la radio du service public dédiée aux jeunes. Pour ces deux amis travaillant à Radio France, le service public ne pouvait donc laisser de côté la problématique des banlieues en cette période de campagne présidentielle.

Ils montent eux-mêmes un projet : une émission consacrée aux cités populaires. "Nous prenons tout simplement nos responsabilités, note Fahim Benchouk. La présidentielle permet de poser des questions, nous le faisons." Ce sera "Pas de quartier !".PROJETS POUR LES BANLIEUES

Le président de Radio France, Jean-Paul Cluzel, appuie cette initiative, qui, après quelques atermoiements, a vu le jour mi-février sur "la Web Radio de la présidentielle 2007" qu'a créée Radio France il y a quelques mois (radiofrance.fr).

"Pas de quartier !" est diffusée en direct, enrichie d'une vidéo tournée au sortir de l'émission. Face à Omar Ouahmane, à des journalistes de la Maison de la radio et à des jeunes impliqués dans des associations, chaque candidat à la présidentielle est invité à réagir aux reportages tournés en banlieue par des étudiants de l'école de journalisme de Science Po, et à détailler son projet politique sur quatre thèmes : logement, éducation, emploi et sécurité.

Après Nicolas Dupont-Aignan, Corinne Lepage, Jean-Marie Le Pen, Dominique Voynet et Arlette Laguiller, qui ont déjà été invités, "Pas de quartier" annonce un entretien d'une heure avec Olivier Besancenot (vendredi 9 mars) et un autre avec François Bayrou (lundi 12 mars). Pour les autres candidats, les dates sont encore en négociation, notamment avec Ségolène Royal, assure Fahim Benchouk, coordinateur de l'émission.

La dernière émission, prévue vers le 20 mars, pourrait réunir des associations qui ont pris part à la campagne comme AC le feu, ZY'VA ou le Parlement des banlieues, qui réagiront aux propositions des candidats.
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Messagepar biko » Sam Mar 10, 2007 2:50 am

Salam


Immigration : Sarkozy franchit une frontière


Proposée par Nicolas Sarkozy hier soir dans l’émission « A vous de juger », sur France 2, la création d’un grand « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale » s’est aussitôt attiré les foudres de ses adversaires. Dans la soirée, un communiqué du PS dénonçait déjà « la manipulation permanente du thème de l'immigration par le ministre de l'Intérieur ». Et d’accuser Nicolas Sarkozy de « s'arc-bouter dangereusement sur des questions identitaires ».

Et ce matin, c’est un feu roulant des poids lourds qui a visé la proposition du candidat de l’UMP. Sur France Inter, François Hollande critiquait un « flirt poussé avec les thèses du Front national ». Et au micro d’Europe1, c’est François Bayrou qui revenait gravement à la charge : « qu’on s’occupe de l’immigration, et qu’on ait un ministère pour l’immigration, pourquoi pas. Mais enfermer dans la même phrase ‘immigration’ et ‘identité nationale’, je ne sais pas si vous voyez ce que ça cherche à évoquer, mais je dis qu’il y a là une frontière franchie ». Et d’interpeller l’ex-UDF Simone Veil, fraîchement rallié à Nicolas Sarkozy : « je demande à Simone Veil, dont je connais les convictions et l’histoire, si elle est prête à apporter son soutien et sa caution à un ministère, ouvrez les guillemets, de ‘l’Immigration et de l’Identité nationale’ ».
C’est en effet ce dernier terme qui met le feu aux poudres. Nicolas Sarkozy avait, de longue date, proposé la création d’un ministère de l’Immigration. En janvier, il évoquait même un « ministère de l’Immigration et de l’Intégration ». SOS Racisme a d'ailleurs "déploré" une "curieuse association d'idée", critiquant une "vision rétrécie et conservatrice".

"Rien de choquant" dans cette proposition de grand ministère, rétorque Rachida Dati, porte-parole du candidat UMP. "L'immigration et l'identité nationale, personne n'est propriétaire de ces mots. Il n'y a rien de choquant, ni aucune connotation à immigration et à identité nationale", assure-t-elle.

Encore une fois,"l'arabe de service" a oublié son role principale à l'UMP :oops:
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Messagepar Malamine » Dim Mar 11, 2007 7:07 pm

Bonjour,
Il n'en est rien mon frère, la plupart du temps nous ignorons nous-mêmes qui nous sommes et certains individus de la société dans la quelle nous vivons en profitent et nous renvoient toujours une image négative de nous-mêmes afin de mieux nous soumettre et de nous dominer, car un peuple ignorant son histoire est esclave perpétuel des autres peuples.
Bon , fin de la digression, que tous ceux qui sont Français aillent voter car c'est de l'avenir de chacun dont il est question, même s'ils doivent voter blanc ou voter pour le facteur du coin.
Il ne faut jamais laisser les autres décider pour soi ET A PLUS FORTE RAISON QUAND CEUX CENSES ETRE A VOTRE SERVICE SE SERVENT DE VOUS ET VOUS TRAHISSENT.
TOUS LES JEUNES SONT MOBILISES ET MEME CEUX QUI NE SINTERESSAIENT PAS A LA POLITIQUE ONT COMPRIS LE MESSAGE DU SIEUR SARKOZY!
C'est toujours un plaisir de connaître autrui mais cette Connaissance n'a pas de sens sans la Connaissance de soi-même.
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Messagepar sibaya » Lun Mar 12, 2007 8:03 pm

Cette quete de l'électorat du front national est la porte ouverte à toutes les conneries et spéculations. Mais celle là est plus qu'une aberration,tandis que les uns utilisent l'identité nationale pour combattre l'immigration,lui les utilise comme ultime provocation.
De toute façon son intelligence et son raisonnement sont proportionnels à sa taille et je pense qu'il nous réserve d'autres conneries de la sorte d'ici le premier tour.
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Messagepar La Négritude » Mar Mar 13, 2007 6:24 am

Bonjour les amis !

Heureux de vous retrouver, j'étais un peu malade, terrassé par une rage de dnet atroce...

Sinon, quoi de neuf ici ? Bon, laissez-moi parcourir, pour être dans le mouv'
:D
Signez la pétition contre les tests ADN imposés aux immmigrés : http://www.touchepasamonadn.com
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