par coolmiss » Lun Déc 11, 2006 8:54 pm
Nouvelle folie de Sarkozy:
S'appuyant sur son bilan de ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a présenté lundi l'immigration comme un des thèmes majeurs de sa campagne présidentielle, suggérant la création d'un ministère à part entière et l'élaboration d'un traité international sur ce sujet.
Lors d'une conférence de presse "bilan-perspectives", le candidat à la candidature de l'UMP a souhaité "la nomination d'un ministre chargé de l'immigration, qui sera à la tête de toutes les administrations responsables de ce dossier".
Soulignant la nécessité de "bâtir une grande politique de co-développement", il a en outre estimé "urgent d'ouvrir le grand chantier d'un traité sur les migrations internationales".
Partant du "séisme du 21 avril 2002", M. Sarkozy a souligné que "jamais le fossé n'a été aussi profond" dans l'approche de ce sujet de l'immigration, entre "les élites et la sensibilité dominante dans la population française". Il s'est dit "sidéré par la force des tabous qui dominent" à ce propos.
"Les flux migratoires sont l'un des enjeux fondamentaux de l'avenir", face à "un potentiel migratoire considérable, a-t-il affirmé citant notamment l'Afrique, et "il serait impardonnable de continuer à fermer les yeux sur cette réalité".
En défendant sa loi du 24 juillet sur l'immigration choisie, dont le but principal est de faire passer l'immigration de travail actuellement de 7% de l'immigration régulière à "au minimum" 50%, le ministre a reconnu que ses effets "ne se feront sentir qu'à partir de 2007".
"Beaucoup reste à faire pour aller plus loin", a-t-il assuré, avant d'évoquer "quelques pistes pour l'avenir".
En premier lieu, même s'il n'en est "pas encore à la formation d'un gouvernement", a-t-il ironisé, M. Sarkozy veut confier à un "seul ministre" la responsabilité "des différents volets de la politique d'immigration".
Il lui incombera notamment "la maîtrise de l'immigration familiale, la lutte contre les abus et la fraude et l'assouplissement des conditions de l'immigration dont notre économie a besoin".
Récusant la notion de quotas, il a dit sa préférence pour la fixation d'"objectifs", expliquant: "Je ne veux pas d'un système rigide".
M. Sarkozy nourrit l'"ambition" d'ouvrir "le grand chantier d'un traité sur les migrations internationales", observant que si la communauté internationale "s'est organisée pour coopérer dans la gestion des grands enjeux planétaires (...) les migrations internationales sont abandonnées au chaos planétaire".
L'application de ce traité, stipulant "des droits et des devoirs pour les Etats et les migrants", incomberait à "une agence internationale".
Partisan d'un "pacte européen sur l'immigration et la généralisation d'accords avec les pays d'origine sur la gestion des flux, il a appelé aussi à "bâtir une grande politique de co-développement".
Evoquant les transferts de fonds des migrants en France vers leur pays d'origine, soit "huit milliards d'euros, somme consacrée à 80% à la consommation courante", M. Sarkozy a estimé que "l'utilisation, même partielle de cette somme à des fins d'investissement productif pourrait devenir un levier essentiel du développement".
Il a également préconisé de "généraliser la politique d'aide aux micro-projets en faveur des migrants de retour dans leur pays", dont le nombre a doublé en 2006, pour s'élever à 2.000 personnes.
Le ministre a annoncé que les reconduites à la frontières de migrants en situation illégale atteindraient "24.000 en 2006 pour la seule Métropole pour un objectif fixé à 25.000 en début d'année.
Ne soyez pas trop gourmand:"on hasarde de perdre en voulant trop gagner"
à toi, papa: "un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."
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