Disussion autour de L'enfant Noir de Camara Laye

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Disussion autour de L'enfant Noir de Camara Laye

Messagepar fatou » Jeu Nov 01, 2007 1:31 am

je pense à ouvrir des discussions sur certains romans. et ceux qui les ont lus peuvent discuter autour de ces romans. j'ai pensé à ça parce que discuter pêle mêle toutes les oeuvres dans une même discussion fais un peu fouillis.

donc je propose qu'on discute sur le roman phare de Camara Laye.
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Messagepar Salimata » Jeu Nov 01, 2007 6:18 pm

d'abord ce dont je me souviens c'est un joli farçonnet sur la face du roman. et aussi son poème à sa maman: daman de la grande famille des forgerons. camara laye est niakamalas normalement
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Messagepar doudou » Ven Nov 02, 2007 5:03 am

Quand je l'ai lu, j'étais enore au CM1 ce qui m'a bluffé c'est l'usage intensif du 'fis-je", "dis-je", "pensé-je". A l'époque je ne comprenais pas bien. Mais son style d'écriture m'a influencé, bcp même.
J'y reviendra longuement inchaallah.
Car j'ai lu presque tous ces romans. Mon préféré est Dramouss sur tout le rêve qu'il fit et la collision du surnaturel africain avec'est lz nègre toubab qu'est devenu Camara Laye.
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Messagepar Mame Diaara » Dim Nov 04, 2007 1:46 am

Outre la description des lieux de son enfance-la concession, l'atelier du père, la case de la mère, celle du père et de la véranda attenante où il aime à jouer-, il chapitre évoque la lente initiation de l'enfant aux significations du serpent, animal dangereux sauf à en adopter, comme son père, le bon spécimen.

Le petit serpent noir que caresse son père à la fin du chapitre est l'animal totem du clan des forgerons, dont l'enfant se demande s'il héritera, ou s'il lui préférera le chemin de l'école.
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Re: Disussion autour de L'enfant Noir de Camara Laye

Messagepar ibou » Dim Nov 04, 2007 11:59 pm

fatou a écrit:je pense à ouvrir des discussions sur certains romans. et ceux qui les ont lus peuvent discuter autour de ces romans. j'ai pensé à ça parce que discuter pêle mêle toutes les oeuvres dans une même discussion fais un peu fouillis.

donc je propose qu'on discute sur le roman phare de Camara Laye.


Bonne idée !

J'ai lu ce livre il y a quelques temps mais il ne m'a pas marqué. Comme biographie, j'ai lu mieux.

Mais j'ai sûrement été influencé par les "ont dit": j'avais beaucoup entendu parlé de ce livre et ceci explique peut-être ma déception.
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Messagepar Modou Mbacke » Lun Nov 05, 2007 3:03 am

moi c un des romans africais qui m a le plus marqué quand j étais élève. trois parties me mark encore. la première c quand il rencontre le serpent noir de son père. le deuxième c quand il raconte la mort de son ami. et enfin c quand il rencontre Marie à conakry. comm moi j'ai assisté au mbeuguel, à l'amour qd on est ado. d'ailleurs cette marie deviendra Mimi dans dramouss et c cette fille qu'il va épouser. elle est à dakar
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Messagepar Salimata » Jeu Nov 08, 2007 2:08 am

moi je suis émue quand l'auteur parle de sa rencontre avec cette fille métisse Marie. on y voit tous les premisses de l'amour quand on est adolescent. je me souviens encore de cette phrase quand il devient jaloux parce que Marie discute avec d'autres camarades. il a dit si mes souvenirs sont bons: ces filles qui bien souvent nous font souffrir sont un mal nécessaire sans lequel la vie n'aurait aucun sens.
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Messagepar Modou Mbacke » Sam Nov 10, 2007 3:46 am

Salimata a écrit:moi je suis émue quand l'auteur parle de sa rencontre avec cette fille métisse Marie. on y voit tous les premisses de l'amour quand on est adolescent. je me souviens encore de cette phrase quand il devient jaloux parce que Marie discute avec d'autres camarades. il a dit si mes souvenirs sont bons: ces filles qui bien souvent nous font souffrir sont un mal nécessaire sans lequel la vie n'aurait aucun sens.

Dans ce roman, Camara Laye rend de façon simple sans fioritures inutiles la réalité d’un monde qui change. Il se rend compte, dès son enfance, qu’il ne sera pas forgeron comme son père, que celui-ci a pour lui d’autres objectifs et souhaite que son fils aîné puisse saisir la chance que lui-même n’a pas eue de recevoir une éducation scolaire. Camara, qui est un enfant sensible, ressent à travers son quotidien que la vie n’est plus la même. Il sent qu’il ne pourra pas s’inscrire dans le fil de l’histoire de sa famille, que certains de ces secrets que les hommes d’une famille se transmettent de génération en génération, certains de ces mystères qu’il a observés avec ses yeux d’enfants, resteront toujours à ses yeux des secrets, des mystères qu’il n’aura pas percés ; Camara laisse donc derrière lui, en allant à l’école française, puis à Conakry et en France, plus que sa famille : il laisse aussi un peu de son histoire.

Avec ce livre qui, presque malgré son auteur, reflète ce que la présence européenne, même discrète, a pu apporter comme changements dans des traditions un peu figées, certes, mais qui représentent souvent la « personnalité » des peuples, on ne peut que se demander, encore une fois, si dans un monde où l’occidentalisation semble être devenue le mot d’ordre de tout le continent africain, où les cultures locales se perdent au profit de la sacro-sainte « mondialisation », il ne faudrait pas parfois penser à s’arrêter un instant d’ « évoluer », le temps de garder ce qu’il nous reste de notre culture, d’acquérir de nos parents les valeurs qui font la personnalité de nos tribus pour pouvoir, à notre tour les transmettre à nos descendants. Pour que l’Afrique reste un continent à part entière et que les cultures africaines ne deviennent pas un reflet mal dégrossi de celles qui nous ont été imposées à l’origine mais dont nous nous faisons des modèles à égaler, des idéaux établis, au fil du temps.
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Messagepar Salimata » Lun Nov 12, 2007 8:14 pm

L'Enfant Noir de Camara Laye est le roman africain le plus lu à mon avis. Il est d'une ecriture simple, limpide et touchant. quand il regarde son père sculpter le bois, la transformation du tronc de bois en une figure empleinte de mystiscisme. ce passage m'a marqué.
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Messagepar Bathily Sempera » Mar Déc 04, 2007 8:47 am

j’ai capté une rumeur (ou plutôt lu cette rumeur, à plusieurs reprises, notamment sous la plume d’une dame belge, spécialiste de langue africaine, dont je n’ai pas retenu le nom), rumeur selon laquelle Camara Laye n’aurait pas écrit ses livres lui-même, du moins pas les deux premiers, « L’enfant noir » et « Le regard du roi ». Les arguments à l’appui de cette thèse sont, d’une part, le fait que le troisième ouvrage signé Camara Laye, « Dramouss » (que je n’ai pas lu) est tellement mal écrit, dans une langue tellement maladroite, qu’il ne pouvait pas provenir du même auteur que les deux oeuvres précitées, et, d’autre part, que Camara Laye aurait lui-même avoué sur son lit de mort n’être pas l’auteur desdites oeuvres, et que ce serait « un vieux blanc » qui les aurait écrites. On chuchote d’ailleurs que ce « vieux blanc » est Michel Leiris.

Connaissez-vous cette rumeur ? Que faut-il en penser ? Faut-il y ajouter foi ?

Cette question me taraude depuis quelque temps. Mais peut-être s’agit-il aussi d’une question qui, pour parler familièrement, vous scie... Peut-être de longs débats, stériles et fastidieux, ont-ils déjà eu lieu, sans que j’en aie reçu aucun écho ?

Moi je crois que les gens jaloux n'osent imaginer quelqu'un écrire soi meme de si beaux livres. la meme intention a été portée à cheikh hamidou kane à propos de son unique roman: l'aventure ambigue
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