par ibou » Dim Déc 02, 2007 11:34 pm
L O à tous
Je vous fais part de mes dernières lectures.
"Le mandat" de Sembene Ousmane.
Ce livre raconte les péripéties d’un homme pour retirer un mandat envoyé par son neveu de France. Il est confronté aux tracas administratifs, aux sollicitations de sa famille, de ses voisins et de ses "amis".
Bon, ce livre ne m’a rien appris car c’est une situation archi connue et c’est la triste réalité (des gens qui dépensent l’argent qu’ils n’ont pas, les quémandeurs, les rapaces qui gravitent autour de ceux qui ont un peu d’argent).
Puis j’ai lu deux livres de Stefan Zweig, pour tenter de découvrir cet auteur dont on m’a beaucoup parlé.
Le premier est "24 heures de la vie d’une femme".
Des personnages débattent sur l’attitude d’une femme qui, du jour au lendemain, plaque son mari et ses enfants pour s’enfuir avec autre homme. Cela se passe dans les années 1930 donc les mœurs étaient bien différentes. Une femme âgée intervient dans ce débat. Elle est étonnée par le point de vue d’un des personnages, qui prend la défense de cette femme. Plus tard elle se confessera à lui.
C’est le genre de livre que je déteste en général car il n’y a pas d’histoire solide, le lecteur est noyé dans des longues descriptions qui masquent la maigreur de l’histoire. Mais comme le livre était court et que le style n’était pas trop lourd, je l’ai lu jusqu’au bout. J’ai découvert l’histoire de cette femme sans émotion ni passion. Au moins j’ai la réponse quant au choix du titre…
Le second est "Le joueur d’échec".
Un autrichien est capturé par la Gestapo (Hitler vient de prendre le contrôle de l’Autriche). Il n’est pas déporté mais isolé de manière à ce qu’il donne les informations que veulent ses geôliers. Dans son isolement, il apprend à jouer aux échecs puis développe une forme de schizophrénie de manière à jouer mentalement contre lui-même. Il est libéré et quelques années plus tard, lors d’une traversée de l’Atlantique, il se trouve face au champion de monde en train de disputer une partie d’échec.
C’est pas mal comme nouvelle. J’ai retrouvé des points de vue que j’avais découvert dans un livre que j’avais beaucoup aimé ("l’ultime secret" de Bernard Weber). La thèse est que la pire torture pour un être humain c’est d’être coupé de tout contact (que ce soit avec des humains ou la nature), de toutes sensations, de pas être stimulé intellectuellement car cela amène l’être humain à réfléchir sur soi même, puis à dépérir (à cause de l’ennui). Je partage cet avis et je pense même que c’est une alternative à la prison.
Voila voila.
Ciao.
le savoir est une arme *** think outside the box