Les édulcorants, type aspartame ou acésulfame, sont aujourd'hui couramment employés pour alléger notre ration calorique quotidienne. Mais ces molécules au pouvoir sucrant intense réservent-elles des surprises ? Quels sont les pièges à éviter et les idées fausses ?
Édulcorants et apports énergétiques
Le goût pour le sucré se développe très vite, dès la vie intra-utérine. On pourrait même dire qu’il est inné. Hélas, le sucre est un nutriment très calorique (4 calories par gramme). Mieux vaut donc ne pas en abuser. Or notre alimentation moderne en regorge et il devient indispensable de contrôler nos apports. Si très peu d’entre nous consomment beaucoup de sucre « nature » (saccharose), en morceau ou en poudre, et excepté le sucre ajouté dans le café et le thé, les aliments industriels peuvent en apporter des quantités considérables. Il suffit de faire chaque jour l’addition : gâteaux, confiseries, céréales petit-déjeuner, mais aussi sodas, jus de fruits, laitages sucrés, etc.
Au secours de notre goût prononcé pour le sucre, se présentent à nous depuis de nombreuses années déjà les édulcorants intenses, ces molécules au pouvoir très sucrant (des centaines, voire des milliers de fois plus sucrants que le saccharose) mais dénués de calories : acésulfame, aspartame, sucralose, saccharine…
Les édulcorants sont-ils sans danger pour la santé ?
Aujourd’hui, la réponse est oui. Les édulcorants et particulièrement l’aspartame, ont fait l’objet d’attaques successives et diverses, et ont notamment été accusés d’être cancérigènes, mais aucune attaque n’a pu être scientifiquement validée par les experts. Il n’en demeure pas moins qu’une surveillance des effets secondaires éventuels de ces molécules se poursuit.
Quels sont les pièges ?
Les édulcorants ayant un pouvoir sucrant très élevé, d’infimes quantités sont suffisantes. Or dans un produit allégé en sucre, si l’on met moins de sucre, il faut bien remplacer cette quantité par autre chose. Et cet autre chose n’est pas toujours intéressant. On se retrouve ainsi parfois avec des produits plus gras ou contenant davantage de glucides complexes, lesquels augmentent de façon conséquente la valeur énergétique totale du produit. C’est ainsi qu’on peut imaginer des produits allégés en sucre presque aussi caloriques que des non allégés… Il est fortement recommandé de bien lire les étiquettes et de comparer la valeur énergétique totale.
En revanche, concernant les sodas ou pour le sucre dans son café ou son thé, il n’existe pas de piège et le recours aux édulcorants est très efficace. L’avantage est très net et ne se discute même pas.
Édulcorant et appétit
Et enfin, l’idée selon laquelle les édulcorants stimulent l’appétit et augmentent les prises alimentaires doit être combattue. Les études portant sur ce sujet montrent inversement que le recours aux édulcorants fait réellement perdre du poids. Selon les experts de l’Agence française de sécurité des aliments (Afssa), les édulcorants permettent une réduction des apports quotidiens de 10%, soit une économie de 220 calories par jour, ce qui revient à une perte de 200 g par semaine ou de 2,3 kg en 12 semaines pour un adulte pesant 75 kg.
En conclusion, les édulcorants apportent une aide précieuse pour contrôler les apports énergétiques. Savoir les utiliser à bon escient est un atout. Inversement, tomber dans les excès aveugles du tout édulcoré est préjudiciable : pour ne pas tomber dans ce piège, lisez toujours les étiquettes et comparez les valeurs énergétiques totales.
En tout cas, je préfere le vrai sucre.