par Harouna Sidibé » Jeu Fév 07, 2008 1:26 am
Aleg (Mauritanie) : Mariée à deux hommes sous le même toit
Date : 06/02/2008 à 09:03:42
(ANI) - Aleg, la capitale du Brakna, suit avec passion, depuis quelques jours l’étonnante histoire d’une femme de 45 ans, résidente au quartier dit «Paris», en plein cœur de la ville, qui a, sans en donner l’air, fait cohabiter, à leur insu, ses deux maris sous le même toit pendant plus d’un mois.
Pour le premier elle affirmera que le second est un proche parent, alors que pour ce dernier, dira que le premier est un oncle. Tous deux croiront sur parole leur bien-aimée qui s’en ira à cœur joie leur jouer cette musique plusieurs semaines durant, avant que le pot aux roses ne soit découvert, presque en même temps par les deux hommes.
Cette rocambolesque histoire est racontée au correspondant de Nouakchott Info à Aleg, par le premier mari de cette femme, M. Taleb Ould Aly. Berger de son état gardant un troupeau de chameaux et marié à F.H. employée dans une école primaire d’Aleg, Taleb Ould Aly avait autorisé, d’il y a plus d’un mois, sa femme à se rendre à Nouakchott où elle lui a dit qu’elle devait subir des soins médicaux.
Pourtant, elle y restera plus d’un mois avant de revenir à Aleg un laps de temps puis repartir à Nouakchott emportant avec elle un mouton qu’elle dira à son mari Taleb vouloir donner à des proches parents qui organisent une cérémonie de mariage.
Jusque là rien de si étrange qui éveille le doute chez ce paisible berger que sa femme n’était plus la même. Mais quelques jours seulement, après ce deuxième voyage à Nouakchott, elle était de retour à Aleg, en véritable mariée, ornée de toutes les couleurs et de toutes les parures, accompagnée de son nouvel époux, répondant aux initiales H.D.
Lorsque son premier mari, Taleb Ould Aly lui a demandé qui est cet homme avec lequel elle est venue de Nouakchott, elle lui répondra que c’est un parent très proche et donc un hôte. Et à son nouveau mari, elle affirmera que Taleb Ould Aly n’est autre que son oncle.
Une longue semaine s’écoulera sur Taleb sans arriver à comprendre le nouveau comportement de sa femme qui a refusé de dormir avec lui, le fuyant et, dira-t-il, lui avouant qu’elle ne veut plus de lui et ne peut plus supporter.
N’en pouvant plus de vivre dans un tel état d’abandon par sa femme alors qu’il ne l’a pas divorcé, il décide de s’informer auprès de sa parente V.T. avec laquelle elle vivait à Arafat à Nouakchott pour savoir ce qui lui est arrivée là-bas, durant ce voyage à la capitale du pays. V.T. l’informe alors que son épouse F.H. s’est remariée avec H.D. après l’avoir convaincu qu’elle a été divorcée et qu’elle a fini sa période de trois mois de viduité.
C’est alors, dira Taleb, que «j’ai contacté un proche parent à ma femme que j’ai mis au courant de l’histoire et celui-ci s’en est allé, à son tour, informé le deuxième mari de F.H. qu’elle est ma femme et que je ne l’ai pas divorcé. H.D. lui a dit qu’elle s’est mariée à lui après l’avoir convaincu qu’elle était divorcée et qu’elle a fini sa période de viduité.» Puis, sans tarder le nouveau mari de F.H. la divorce, non sans entrer en contact avec Taleb Ould Aly pour dire que sa femme lui avait raconté qu’elle était divorcée et qu’elle le lui a présenté comme étant son oncle. H.D. avouera également qu’il est surpris d’avoir passé tant de temps avec elle et son mari sans se rendre compte qu’ils étaient encore mari et femme. Drôle d’époque !
Hommage à harouna sidibé