Mamadou Lamine Dramé - Résistance à la conquête coloniale

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Mamadou Lamine Dramé - Résistance à la conquête coloniale

Messagepar Mamadou Lamine Dramé » Dim Fév 24, 2008 3:59 am

En tout cas, de retour de l'Hégire en 1878, il a la prestance, la voix sûre et passionnée, le visage serein ; et sa réputation de grand marabout ne tardera pas à être faite.

De retour de la Mecque, à quelques journées de marche de Tombouctou, le roi lui envoie ses soldats pour le capturer ; à la vue de la troupe, Mamadou Lamine Dramé se prosterne vers la tombe du prophète avec détermination, imité dans ses gestes par le petit groupe d'accompagnateurs ensemble ils demandent la victoire à Allah. Il fonce ensuite vers le détachement ennemi qui resta paralysé par la témérité du marabout et le laissa passer. Il rejoignit Tombouctou qui lui ouvrit ses portes.

Il se rend ensuite à Hamdallahi où le reçut à bras ouverts Tidjani, le neveu de El Haj Omar qui lui offrit en mariage une jeune esclave.

A Ségou il fut moins bien accueilli par Ahmadou le chef des croyants de l'Ouest et successeur désigné de Omar Tall. Il lui retire son épouse (offerte par son cousin à Hamdallahi) et le déclare "faux prophète". A ses gardes il donne l'ordre de d'arrêter et d'exécuter Mamadou Lamine Dramé. Mais les hommes du Sultan non seulement refusent d'exécuter les ordres, mais se prosternent devant le saint homme. Décontenancé le marabout toucouleur décide de l''isoler dans les ruines d'un ancien village situé à quelques kilomètres de Ségou qui est devenu dès lors "Salam". De "Salam" il se rendait régulièrement à la prière dans la mosquée du roi où il se fit beaucoup d'adeptes et de talibés...

Ahmadou jaloux envoya des guerriers sûrs brûler "Salam" de nuit et y assassiner Mamadou Lamine Dramé. Les soldats, selon la légende, furent reçus par huit grands poissons aux gueules grandes ouvertes... sur les palissades du village. Les soldats du sultan retournèrent à brides abattues à Ségou. Dépité, Ahmadou lui-même prend la tête d'une troupe et se rend au village où le même scénario se reproduisit... ses soldats s'enfuirent de nouveau et Mamadou Lamine Dramé lui jeta : " fils de El Haj Omar, tu as renié ta foi, je t'adjure de rentrer dans ton palais".

Fin mai 1885, Ahmadou s'absente de Ségou et confie le pouvoir à son fils Mad'hani qui alla trouver le marabout à Salam pour le libérer malgré "la désapprobation de mon père" dit le jeune roi.

"Qu'Allah te bénisse, j'attendais ce moment depuis si longtemps" lui répondit le marabout en guise de reconnaissance.

Mamadou Lamine Dramé rêvait de reconstituer l'empire d'El Haj Omar dont le fils Ahmadou s'est discrédité à ses yeux. Il rêvait de recréer l'empire du Wagadu sur les territoire occupés par les 50 000 Soninké vivant dans les royaumes jouxtant le Niger, le Sénégal, la Falémé jusqu'aux contreforts du Fouta Jaalon, de la haute Gambie, et de la Casamance, en passant par le Boundou et la Bambouck où sont dispersés des Soninké mélangés aux autres populations des villages.

Un événement va marquer le jeune Mamadou Lamine Dramé, vers 1860, le Kamméra musulman envahit Gamon, ville prospère du Tenda, et Mamadou Lamine Dramé est fait prisonnier pendant plusieurs mois et jure de se venger.

Avant d'aller à la Mecque, il séjourna au Fouta Tooro ancien foyer de l'Islam et connut Abdou Boubacar roi du Fouta qui deviendra en mai 1886 l'ennemi du marabout en envoyant des troupes au Guidimaxa en échange d'une vague promesse du commandant Combes de lui céder le Damga après le guerre. C'est du Fouta que Mamadou Lamine Dramé partit pour la Mecque (en 1871 ? ).

En juin 1885 après Ségou, il se rend à Niamina où il est salué comme le Mahdi, puis à Toubacoura où les notables lui demandent de lever une armée contre Ahmadou. A partir de Bamako il suit les postes français en passant par Koundou, Kita, Bafoulabé (où le lieutenant Savage se montre méfiant envers le marabout). Mais à Médine le lieutenant-colonel Frey commandant supérieur du haut fleuve s'assure de "l'allégeance" de Mamadou Lamine Dramé et de son hostilité à Ahmadou.

Retour fastueux à Goundiourou où il est reçu par le roi du Khasso Dioukha Sambella. Sa renommée est déjà grande dans tous les pays soninkés. Avant son départ pour le Niger, Frey convoque Malamine à Kayes pour s'assurer de ses intentions pacifiques. Le marabout le rassure et lui fait part de son intention de se rendre à Bakel pour une visite de courtoisie. Il a l'aval du lieutenant-colonel à condition que ses accompagnateurs ne soient pas armés.
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Messagepar fatou » Dim Fév 24, 2008 5:38 am

Mais ça tu l'as tiré du site ?
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Messagepar hadamarémé » Dim Fév 24, 2008 6:13 pm

fatou a écrit:Mais ça tu l'as tiré du site ?


salam fatou, si tel est le cas, c'est tout à votre honneur :mrgreen:
Maintiens le lien avec celui qui te fuit, sois bon avec celui qui t'a causé du tort, et dis la vérité même si elle est à ton détriment

L'opprobre n'est pas attaché à la personne insultée mais à celui qui se nourrit d'injures.

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Messagepar fatou » Dim Fév 24, 2008 6:56 pm

hadamarémé a écrit:
fatou a écrit:Mais ça tu l'as tiré du site ?


salam fatou, si tel est le cas, c'est tout à votre honneur :mrgreen:

Ce que je trouve dommage. C'est que il n'a pas la place qu'il mérite dans l'histoire de la lutte contre la colonisation.
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Messagepar hadamarémé » Dim Fév 24, 2008 8:03 pm

fatou a écrit:
hadamarémé a écrit:
fatou a écrit:Mais ça tu l'as tiré du site ?


salam fatou, si tel est le cas, c'est tout à votre honneur :mrgreen:

Ce que je trouve dommage. C'est que il n'a pas la place qu'il mérite dans l'histoire de la lutte contre la colonisation.


Salam! oui fatou, heureusement sont parcour est là gravé dans la mémoire de nos illustres historiens qui ne modifient pas le cour de l'histoire à leur guise. Je me souviens lors de son discour magistrale à la salle des fêtes de Bakel, le profeseur Abdoulaye Bathily nous dit si je me met à vous raconter l'histoire de Bakel dans ses moindres détails, il y aura des bastonnades. C'est à partir de là que certain parmi nous avions pris nos bâton de pèlerin pour aller faire des enquêtes et en savoir davantage la défaite du grand héros trahi par ses frères SONINKO. Les colons ne vous dirons jamais qui fut Mamadou Lamine Dramé par rapport aux autres résistants Africains.
Mamadoli Lamine Dramé ce Soninké, né vers 1840 près de Kayes, était revenu d'un pèlerinage à La Mecque et d'un séjour en Turquie, très instruit, après avoir été six ans prisonnier d'Amadou, lequel était jaloux de son prestige. Très vite, les Français s'inquiètent dc son armée de talibés. Or, les populations du Haut-Sénégal étaient à l'époque poussées à bout par le travail forcé, imposé par Galliéni. Ce dernier réussit parfois à jouer Mamadou Lamine contre les Toucouleur, puis Amadou contre Mamadou Lamine, dont les prétentions offusquaient l'Emir de Ségou. La smala de celui-ci ayant été capturée à Goundiourou, il se lance sur le fort de Bakel (avril 1886). Dix mille de ses soldats prononcent des assauts furieux, pénètrent dans la ville, où commencent de violents combats de rues, quand, à quelques doigts du succès, un boulet décime l'état-major du marabout qui se retire. Les Français passèrent alors à des méthodes terroristes de razzias contre les villages favorables au marabout, et d'exécutions sommaires. Le fils du marabout, Souai1,ou, âgé de dix-huit ans, est pris et fusillé. Il va à la mort avec une fière sérénité qui frappe les assistants. Mamadou Lamine, installé en Haute-Gambie, attaque le pays Sérère et se fortifie à Toubakouta, qui tombera sous les coups de l'artillerie, et malgré une défense héroïque. Désormais le marabout, blessé, est un fugitif; il est poursuivi par l'allié Casamançais des Français, Moussa Mollo. C'est la chasse à l'homme de village en village. Mamadou Lamine, affaibli par ses blessures, est bientôt rattrapé et achevé. Sa tête, tranchée, est mise dans un sac et rapportée à l'officier français. Cette liquidation permit à l'occupation française de s'étendre vers la Gambie et la Casamance, alors que jusque4à elle était axée sur le Niger.
La lutte de Mamadou Lamine rééditait presque, à une moindre échelle, le grand projet d'EI-Hadj Omar, par l'impossible combat sur plusieurs fronts:
contre les Infidèles ou étrangers blancs et contre les <païens > africains, sans compter l'antagonisme jaloux des roitelets musulmans ou non. Cette plate-forme ambiguë. ralliait des troupes hétéroclites (malgré le noyau soninké):
talibés fanatisés, jeunes exaltés ou frustrés, prolétaires et rebuts des comptoirs coloniaux, lesquels se désorganisèrent devant les grandes épreuves.
Cette lutte laissera entre le Haut-Sénégal et la Haute-Gambie un pays exténué par la famine, la rapine et l'épidémie.
Maintiens le lien avec celui qui te fuit, sois bon avec celui qui t'a causé du tort, et dis la vérité même si elle est à ton détriment

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Messagepar Modou Mbacke » Dim Fév 24, 2008 8:16 pm

hadamarémé a écrit:
fatou a écrit:
hadamarémé a écrit:
fatou a écrit:Mais ça tu l'as tiré du site ?


salam fatou, si tel est le cas, c'est tout à votre honneur :mrgreen:

Ce que je trouve dommage. C'est que il n'a pas la place qu'il mérite dans l'histoire de la lutte contre la colonisation.


Salam! oui fatou, heureusement sont parcour est là gravé dans la mémoire de nos illustres historiens qui ne modifient pas le cour de l'histoire à leur guise. Je me souviens lors de son discour magistrale à la salle des fêtes de Bakel, le profeseur Abdoulaye Bathily nous dit si je me met à vous raconter l'histoire de Bakel dans ses moindres détails, il y aura des bastonnades. C'est à partir de là que certain parmi nous avions pris nos bâton de pèlerin pour aller faire des enquêtes et en savoir davantage la défaite du grand héros trahi par ses frères SONINKO. Les colons ne vous dirons jamais qui fut Mamadou Lamine Dramé par rapport aux autres résistants Africains.
Mamadoli Lamine Dramé ce Soninké, né vers 1840 près de Kayes, était revenu d'un pèlerinage à La Mecque et d'un séjour en Turquie, très instruit, après avoir été six ans prisonnier d'Amadou, lequel était jaloux de son prestige. Très vite, les Français s'inquiètent dc son armée de talibés. Or, les populations du Haut-Sénégal étaient à l'époque poussées à bout par le travail forcé, imposé par Galliéni. Ce dernier réussit parfois à jouer Mamadou Lamine contre les Toucouleur, puis Amadou contre Mamadou Lamine, dont les prétentions offusquaient l'Emir de Ségou. La smala de celui-ci ayant été capturée à Goundiourou, il se lance sur le fort de Bakel (avril 1886). Dix mille de ses soldats prononcent des assauts furieux, pénètrent dans la ville, où commencent de violents combats de rues, quand, à quelques doigts du succès, un boulet décime l'état-major du marabout qui se retire. Les Français passèrent alors à des méthodes terroristes de razzias contre les villages favorables au marabout, et d'exécutions sommaires. Le fils du marabout, Souai1,ou, âgé de dix-huit ans, est pris et fusillé. Il va à la mort avec une fière sérénité qui frappe les assistants. Mamadou Lamine, installé en Haute-Gambie, attaque le pays Sérère et se fortifie à Toubakouta, qui tombera sous les coups de l'artillerie, et malgré une défense héroïque. Désormais le marabout, blessé, est un fugitif; il est poursuivi par l'allié Casamançais des Français, Moussa Mollo. C'est la chasse à l'homme de village en village. Mamadou Lamine, affaibli par ses blessures, est bientôt rattrapé et achevé. Sa tête, tranchée, est mise dans un sac et rapportée à l'officier français. Cette liquidation permit à l'occupation française de s'étendre vers la Gambie et la Casamance, alors que jusque4à elle était axée sur le Niger.
La lutte de Mamadou Lamine rééditait presque, à une moindre échelle, le grand projet d'EI-Hadj Omar, par l'impossible combat sur plusieurs fronts:
contre les Infidèles ou étrangers blancs et contre les <païens > africains, sans compter l'antagonisme jaloux des roitelets musulmans ou non. Cette plate-forme ambiguë. ralliait des troupes hétéroclites (malgré le noyau soninké):
talibés fanatisés, jeunes exaltés ou frustrés, prolétaires et rebuts des comptoirs coloniaux, lesquels se désorganisèrent devant les grandes épreuves.
Cette lutte laissera entre le Haut-Sénégal et la Haute-Gambie un pays exténué par la famine, la rapine et l'épidémie.

Hééé fatou moi j'ai appris ça en troisième mamadou lamine dramé dans le chapitre de la résistance coloniale avec les lat dior fuyard, alboury ndiaye fuyard, maba diakhou ba, ahmadou sikhou, Amadou Amadou du macina, Behanzin, etc..........
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