Comme c'est entre filles on parlera entre fille de tout nos problèmes et folies lol.
Lisez cet interview et dites nous ce que vous pensez des produits aphrodisiaques
Dr Babacar Kane, sexologue : «Les produits aphrodisiaques sont sources de toutes sortes d’infections»
Elles sont nombreuses les femmes qui, juste pour avoir une satisfaction totale lors des rapports sexuels, ne réfléchissent pas par deux fois, avant de recourir à des substances aphrodisiaques qui sont pas médicalement testées. C’est là que repose, aujourd’hui, tout l’érotisme de la femme sénégalaise, hormis, les perles, l’encens et les petits pagnes. Le jeu semble en valoir la chandelle car seul 2 à 3 % des femmes au Sénégal ne connaissent pas l’orgasme.
Comment appréciez-vous les produits aphrodisiaques utilisés de plus en plus par les femmes pour un meilleur épanouissement sexuel ?
Ce sont des produits qui n’ont aucune valeur médicale mais qui ont des effets. Certaines de ces substances provoquent une contusion, quand on les applique, elles rendent le vagin plus étroit. Ainsi, on a l’impression que le rapport sexuel se fait avec une jeune fille. Et cela permet de fantasmer un peu plus, parce qu’on a l’impression que la femme est une jeune fille étroite. Ce qui peut-être, si j’ose dire, donne de la valeur ou de l’intérêt.
À côté de cela, vous avez des femmes qui sont larges. Dans ce cas, on a l’impression d’avoir des rapports sexuels avec une femme large. C’est ce qui se passe d’ailleurs dès que la femme a un enfant. Parce que là où sort la tête d’un enfant, peut très bien rentrer le sexe d’un homme. Alors ces produits pouvant donner une espèce de contraction des lèvres, il y a alors une contraction musculaire qui rétrécit les parois du vagin, cela tient mieux le sexe qui le pénètre. Cela donne ainsi l’impression que le sexe de l’homme est distendu et le vagin est plus étroit, avec tout ce que cela comporte comme soupirs, cris, mots que l’on sort quand on a des rapports sexuels, ça rend la chose beaucoup plus intéressante. Et maintenant, la cerise sur le gâteau, c’est l’appétit érotique que les femmes habillent par des perles, des petits pagnes, des soupirs, de l’encens, par toute une espèce d’ambiance que l’on installe. Cet érotisme donne un sursaut qualitatif à l’acte sexuel.
Quand on fait un rapport avec une femme qui reste frigide qui vous laisse faire, on a un rapport assez médiocre. Mais quand elle émet des soupirs, des cris, cela devient un autre type de rapport sexuel. Et même l’orgasme est un orgasme d’une autre qualité. Un bouquet final d’une autre qualité. Car il faut avoir un appétit sexuel. Il faut vouloir faire l’amour pour pouvoir faire l’amour, surtout chez l’homme, sinon il n’a même pas d’érection.
Quelle est la nature de ces substances que les femmes utilisent ?
Il y a certains produits qui sont lubrifiants. Cela huile le vagin et permet ainsi un rapport sexuel aisé… Et cela, c’est beaucoup plus net chez les femmes qui sont ménopausées, c’est-à-dire qui commencent à connaître un rétrécissement du vagin. Elles ont intérêt à se lubrifier le vagin pour pouvoir avoir un rapport normal, sinon, c’est un format peau contre-peau, c’est un format sec. C’est donc des rapports à format dur et le plaisir qu’on a devient quand même un peu douloureux, ce n’est même pas du plaisir, c’est de la douleur.
Il y a d’autres produits qui provoquent un afflux de sang au niveau des organes génitaux quand on les applique. On a l’impression que les vaisseaux sanguins se dilatent. Vous avez le même effet que lorsque vous mettez de la menthe dans votre nez. Les mêmes effets peuvent se manifester chez les femmes qui utilisent des produits qui sont plus ou moins réfrigérants. Dans ce cas, le rapport qu’on a est d’une qualité autre que celle qu’on a avec une femme qui n’a pas mis ces substances. Donc les femmes utilisent ces substances, pas pour le plaisir sexuel, mais elles veulent surtout avoir des rapports sexuels d’une certaine qualité. Et ma foi! Elles utilisent du n’importe quoi dans ce cadre-là tout en sachant que, utiliser des produits de façon non médicale est très dangereux.
Quelle différence y a-il alors entre un plaisir sexuel et un rapport de qualité ?
Pour qu’il y ait un rapport de qualité, il faudrait que l’homme ait une érection qui dure assez longtemps. Pour quelqu’un qui est un éjaculateur précoce, le plaisir sexuel est là, mais le rapport n’est pas de qualité. Et c’est aussi valable chez la femme, tout en sachant que bien-entendu, les produits peuvent avoir un effet transcutané. L’effet peut aussi se répercuter sur la qualité de l’érection de son partenaire qui peut avoir du coup une érection beaucoup plus rigide et un rapport plus long.
Même si les produits ont des effets, ce n’est quand même pas…
(Il nous coupe la parole). Le vagin se protège parce que c’est une muqueuse. Le vagin est toujours humide, il est lubrifié en permanence, naturellement par une substance qu’on appelle le mucus. C’est pourquoi quand une femme fait sa toilette intime, à grande eau, se lave très bien, le rapport qu’elle aura juste après sera un peu douloureux, et n’est pas agréable.
Comment ça ?
Parce qu’en se lavant, la femme a enlevé le lubrifiant. L’enlèvement de ces substances naturelles qui nourrissent la qualité du mucus peut avoir des conséquences. Parce que vous êtes en train d’agir sur les défenses naturelles du vagin. Donc, le mucus a un rôle de lubrifiant, mais aussi un rôle de protecteur, car il tapisse la paroi du vagin. Ainsi le rapport ne se fait plus directement peau contre-muqueuse, mais se fait par l’intermédiaire de disque liquidien fluide, glissant, qui a aussi une certaine propriété de viscosité. Donc, si vous agissez sur le mucus, vous agissez avec les substances dont vous ignorez la composition, qui peuvent même irriter la muqueuse. Et cela peut entraîner des vaginites ou toutes sortes d’infections.
Quels genres d’infections ?
C’est la porte ouverte à n’importe quoi, à certaines infections, à beaucoup de choses. Et même des plaies. Un vagin qu’on rétrécit constamment, ça pose problème. Autre chose, vous savez, certaines substances ont des propriétés d’émulsion parce que la plupart des femmes, comme celles qui ont été excisés n’ont plus de clitoris. Alors, pour avoir un certain plaisir sexuel, elles ont intérêt à avoir un vagin pratiquement avec les couches de mucus qui permettent un bondissement du sexe de leur partenaire et cela permet d’avoir un rapport beaucoup plus facilité. Et si le rapport dure assez longtemps chez les femmes qui sont vaginales, qui ne sont pas clitoridiennes, elles peuvent avoir un orgasme. L’utilisation à bon escient des produits aphrodisiaques chez certaines femmes anorgasmiques peut conduire à une vasodilatation locale, le but choisi pour permettre un orgasme ou pas.
Ces produits ne sont donc pas recommandés ?
Ce sont des substances que les gens utilisent de façon très souvent empirique. Aucune étude sérieuse n’a été faite, en tout cas pas à ma connaissance. On a jamais pu déterminer l’aspect inoffensif de ces produits. On gagnerait donc à ne pas les utiliser.
Ne serait-il pas intéressant que des scientifiques se penchent sur ces substances, d’autant plus qu’elles semblent obnubiler les femmes sénégalaises?
C’est du fantasme ! Les femmes sont obnubilées. Mais ce ne sont pas toutes les femmes qui font des orgasmes.
Et cela ne gâche en rien la qualité du rapport ?
Mais bien sûr. L’orgasme est, si vous voulez, le bouquet final d’un acte sexuel. S’il n’y a pas d’orgasme, la muqueuse est saturée. Quand une femme est frigide, c’est-à-dire qui n’a aucun plaisir sexuel, n’a aucune envie, aucun appétit sexuel, cela devient encore beaucoup plus sérieux. Et maintenant de fantasme en fantasme, les gens mettent n’importe quoi dans leur vagin, pour pouvoir satisfaire leur partenaire, ce qui n’est pas toujours garanti. Il faut aussi (excusez-moi du terme) un laboureur de qualité, pour que la femme puisse avoir un orgasme. Il y a des femmes qui sont clitoridiennes, qui quand on leur tire le clitoris font des orgasmes. Et les femmes qui sont vaginales, qui ne peuvent avoir d’orgasme que quand on les pénètre et assez longtemps. Donc, à chaque femme sa spécificité.
Le fait que certaines femmes ne connaissent pas l’orgasme est-il la cause de nombreuses perturbations dans certains ménages ?
Elles ne sont pas nombreuses, les femmes qui ne font pas d’orgasme. Pour être précis, ils sont 2 à 3% qui ne connaissent pas l’orgasme. Une femme, pour une raison ou pour une autre, ne sent pas le plaisir sexuel, si elle en veut à son mari ou à son amant, elle ne sera pas, dans ces conditions, dans les dispositions pour avoir un orgasme. Par exemple des professionnelles du sexe qui ne font pas d’orgasme avec leurs clients et qui pourtant en font avec leurs amants. Il y a donc, une situation qui prévaut à l’éclosion d’un orgasme.
Certaines femmes, quand elles ont une situation sociale perturbée, quel que soit l’homme qu’on mettra dans leur lit, elles n’auront pas d’orgasme, parce qu’elles ont la tête ailleurs et pas à cela. Il faut donc, des pré-requis, des prédispositions, des conditions premières pour qu’il y ait orgasme. Maintenant, il est sûr et certain que la femme qui ne connaît pas d’orgasme qui entend parler d’orgasme chez les autres femmes, évidemment c’est tout un cheminement mental et que les femmes vont aller chercher l’orgasme partout, puisqu’elles ne le connaissent pas, ne l’ont jamais senti.
Mais qu’est-ce qui est à l’origine de cet appétit sexuel intense ?
Nous sommes dans une civilisation où les femmes, à chaque fois qu’elles se retrouvent entre elles, se passent des mots, des choses comme les hommes le font. Avant que le viagra ne soit commercialisé, les gens étaient au courant, parce que cela se passe entre hommes. Et de fil en aiguille, les gens se font des confidences. On arrive ainsi à développer une espèce de mythe au tour de la sexualité. Et ce mythe est en réalité un faux mythe.
Vous est-il arrivé de recevoir des patientes qui ont fait une infection à la suite de l’utilisation de ces produits ?
On en voit. Elles vous disent, j’ai utilisé une substance qui m’a été conseillée et voilà je me retrouve avec un vagin complètement erroné, des douleurs intenses. Mon mari me crée tous les problèmes du monde. Et quelque-fois même, cela peut causer le divorce. Ce sont des infections qui vont de la simple vaginite à la vulvite, parfois même c’est du pus qui sort à travers le vagin. Les femmes mettent n’importe quoi et détruisent les protections naturelles du vagin et veulent avoir un type de comportement sexuel à la limite même aberrant. Trouver une espèce d’érotisme qui peut-être n’est que fantasme.
Ces infections sont guérissables ?
Oui certaines sont guérissables. Mais vous savez, quand vous avez un vagin dont les parois ont été complètement laminés avec des accolements, on peut avoir ce qu’on appelle des synéchies. Ce sont des accolements de la paroi. C’est tout un ensemble de problème. La muqueuse étant vif, on a l’impression que c’est deux plaies qui se cicatrisent, le vagin devient atrésie, un vagin de jeune fille, comme un vagin de femme ménopausée qui est hypertrophique, inapte même à ses fonctions.
Vos patientent tirent elles des leçons de leur maladie et la douleur qui l’accompagne ?
La femme est une femme. Je n’irais pas plus loin, puisque je ne peux pas faire parler mon machisme. Mais vous savez, il est difficile de faire sortir une croyance de la tête des femmes. Vous avez vu le «xessal», elles connaissent les conséquences, mais il y en a qui le font quand même. Il y a des femmes qui reviennent toujours à ces choses-là. Mais parfois quand même elles sont assez échaudées qu’elles n’osent pas reprendre.
Source: le Quotidien
Ya t-il des produits aphrodisiaques naturels?
Tout ce que vous savez sur ces produits c'est enre nous lol