DOSSIER SPECIAL: POLYGAMIE chez les jeunes (Icone Magazine)
C'est dans l'air du temps ! Il s'agit bien là de la polygamie. Cette pratique qui offre le choix au musulman d'avoir jusqu'à quatre épouses et sur laquelle nos parents ont fondé leurs nombreuses progénitures. Avec la modernité, on pensait que tout cela constituerait de vieux souvenirs et que les jeunes allaient revoir leur copie.
Autrement dit, qu'il y aurait moins de polygames sur cette terre du Sénégal et plus de monogames. Mais c'est l'inverse qui se produit. Il y a certes des grandes demoiselles, lesquelles, lasses d'attendre un mari, se retrouvent dans un ménage polygame à leur grand désespoir. Mais la nouvelle donne dont il s'agit ici, c'est le choix de jeunes gens, de plus en plus nombreux d'ailleurs, à s'offrir une seconde femme alors qu'ils n'ont pas encore soufflé leurs cinquante bougies. Ils ont entre 30 et 45 ans, et n'ont pas encore célébré leurs cinq ans de mariage avec leur première épouse, et se retrouvent au jour le jour avec une seconde épouse. C'est le cas par exemple de Amdy, un jeune cadre dans une boîte privée, qui n'a pas hésité à prendre en secondes noces, la fille avec laquelle il sortait avant qu'il ne porte son choix sur celle qui est devenue sa première épouse. Amdy avoue qu'il a commencé à re -courtiser son ex, juste après la naissance de son premier enfant. D'autres, en revanche, ne prennent pas la précaution d'attendre tout ce temps. C'est le cas de ce jeune technicien qui confie qu'il a commencé à lorgner d'autres filles, trois mois après son mariage. Une habitude chez lui puisque soutient - il, alors qu'il courtisait sa future femme, il la trompait avec d'autres.
Conséquences de ses aventures extraconjugales, une de ses copines est tombée enceinte une année après la naissance de son premier. Ce qui l'a obligé à épouser cette dernière. Amdy qui, à 38 ans, gère déjà deux épouses, avoue qu'il n'a pas encore fermé la porte. Sa philosophie est ainsi résumée : «Ma religion me permet d'avoir jusqu'à quatre épouses et je le ferai».
Une pratique visible également dans le monde du show biz où les acteurs n'hésitent plus à s'offrir deux à trois femmes avec notamment les cas de Demba Dia et Youssou Ndour, pour ne citer que ces deux vedettes de la musique.
Toutes ces personnes vous diront que c'est parce que les filles sont devenues plus nombreuses, en plus d'être belles. Ils disent tous à peu près ceci : le temps que tu convoles avec une perle rare, tu vois une autre plus belle qu'elle.
Et puisque l'on ne peut de tout temps se nourrir de «Ceebu Jeen» (riz aux poissons) disent-ils, nous sommes obligés de varier. Amadou, lui, n'a pas encore sa deuxième, mais il affirme y songer. «Ce sera pour très bientôt». Cadre dans une entreprise, il a eu une promotion et s'est vu confier une agence de la capitale nord du pays où les filles qu'il y fréquente sont d'une beauté légendaire. Amadou y courtise depuis bientôt une année, une belle liane et songe à la marier, le temps de préparer sa première à cette situation avec qui il compte cinq ans de mariage. Ceux qui n'ont pas encore étrenné leur second galon ne se privent pas de courtiser. Lamine juge qu'après trois mois de mariage, il arrive que la lassitude s'installe, surtout lorsqu'on est un passionné de belles femmes. Que dire alors de ceux qui comptent des dizaines d'années de vie conjugale ? Salif, qui affiche ses quarante-sept ans, est de ceux-là. Ce jeune homme qui s'est marié à vingt-deux ans, et qui a déjà trois épouses, compte au plus vite garnir son harem d'une quatrième. Pour lui, il arrive qu'après plusieurs années de mariage que l'on ne puisse plus faire certaines choses à son épouse, alors que les nouvelles et jeunes épouses, plus ouvertes, sont plus expérimentées. Autant de choses qui expliquent le choix fait par plusieurs hommes de goûter aux plaisirs de la polygamie. Ce d'autant plus que, avoue Salif, qu'il n y a rien de meilleurs que la concurrence entre épouses. Des femmes donc qui deviennent de plus en plus ouvertes aux nouvelles expériences sexuelles et qui déploient un trésor d'ingéniosité pour faire perdre aux hommes toute notion de temps. Et cerise sur le... lit, elles sont toutes d'une beauté craquante. Et surtout, loin de se plaindre de la polygamie, elles s'y complaisent plutôt. Autant de donnes qui font que les jeunes gens choisissent de plus en plus d'évoluer dans un ménage polygame. Et toutes les couches sociales s'y mettent. De l'ouvrier en passant à l'intellectuel, et tout le monde y trouve son bon plaisir. Qui disait qu'elles sont toutes belles ? Ceci, en plus d'être nombreuses à attendre le prince charmant, une denrée devenue rare. Ce qui fait dire à l'insatiable Salif que «da gnou lène di dimbali» (On les aide à se caser) . Ce n'est donc pas demain que la polygamie disparaîtra. Les filles étant les plus grandes avocates de ce système matrimonial.
S.S
Source: Icone Magazine