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Ces maladies qui guettent les adeptes du "xessal"
samedi 28 avril 2007, par Nettali /
Malgré les problèmes de santé qu’elle pose, la pratique du ‘’xessal’’ (dépigmentation) reste largement répandue dans notre pays. C’est pour tirer la sonnette d’alarme sur les méfaits du ‘’xessal’’ et sensibiliser les personnes qui s’adonnent à cette pratique que des bonnes volontés sénégalaises qui ne bénéficient pour le moment d’aucun soutien de la part des pouvoirs publics et des organismes internationaux se sont levées pour créer l’Aiida. Dans cette interview, le Vice-Président de l’association nous parle de ce fléau. Par Nettali
Nettali.com : Est-ce qu’on peut connaître dans quelles couches sociales de la population, la pratique du ‘’xeesal’’ est la plus répandue ? Et quelles pesanteurs sociales les poussent à s’adonner à cela ?
La dépigmentation artificielle encore appelée « xeesal »est une pratique surtout féminine et urbaine retrouvée dans toutes les couches sociales quel que soit le niveau d’instruction, le statut matrimonial, le lieu de résidence. Les principales motivations recueillies auprès des femmes s’adonnant au xeesal sont plutôt d’ordre esthétique avec en filigrane un mimétisme certain ainsi qu’une revendication d’une liberté et d’une urbanité. La peau claire est assimilée à la beauté et témoigne dans l’inconscient collectif, une aisance matérielle et financière permettant de se départir des tâches ménagères pour prendre soin de sa peau. C’est pourquoi il faut savoir que cela draine aussi des enjeux financiers importants. Le marché des produits qui dépigmentent la peau représente au moins 5 milliards de francs Cfa par an à Dakar seulement.
Nettali.com : Pouvez-vous être plus précise sur ces estimations ?
C’est simple. Il s’agit d’estimation à partir de la prévalence de complications dermatologiques chez des femmes consultant dans un centre spécialisé en dermatologie à Dakar et du coût mensuel pour l’achat de produits dépigmentant évalué à 3300 F/mois et par personne. C’est les estimations les plus basses. Mais nous ne disposons pas d’études spécifiques sur le marché de produits dépigmentants aussi bien à Dakar que dans les autres régions du Sénégal
Nettali.com : Peut-on savoir les risques encourus par les personnes qui pratiquent le ‘’xeesal’’ ?
Les risques sanitaires sont fréquents et graves : tout d’abord des cas de cancers cutanés sont observés chez des femmes ayant utilisé des produits dépigmentants depuis de nombreuses années, des infections cutanées, des troubles trophiques et cutanés, une acné cortisonique, des dyschromies…. De manière plus spécifique, chez les femmes enceintes des complications chirurgicales (retard de cicatrisation de la plaie opératoire, infection du site opératoire), des intoxications chez le nouveau-né ainsi que chez des nouveaux -nés de plus faibles poids ont été observés. Sur le plan général, le diabète et l’hypertension artérielle ainsi qu’un hypercorticisme sont fréquents. Il faut mentionner que ces complications constituent un véritable problème de santé publique de par leur fréquence et leur gravité première cause de consultation et d’hospitalisation.
Nettali.com : Existe-t-il une stratégie nationale de lutte contre ce fléau qui se fait en coordination avec les autorités ?
Jusqu’à présent malgré l’alarme des professionnels de la santé, aucune mesure concrète n’a était signalée par les autorités sanitaires. Il existe un seul décret présidentiel signé depuis 1979 et interdisant la pratique dans les collèges et établissements d’enseignement secondaire. Ce décret faute d’application est tombé en désuétude. Il n’y a aucune loi réglementant le marché des cosmétiques. Il convient donc de pallier ce vide juridique, d’autant plus que les dermocorticoïdes considérés comme cosmétiques et vendus tels quels, sont en fait des médicaments détournés de leur usage.
Nettali.com : La pratique est-elle plus présente au Sénégal que dans les autres pays de la sous-région ?
Il est difficile de comparer les prévalences de la pratique de la DA (Dépigmentation artificielle – ndlr) entre les différents pays de la sous-région, étant donné des méthodologies différentes selon les études. Mais les complications dermatologiques rapportées étant plus fréquentes au Sénégal, et la pratique y étant plus ancienne (depuis 1970), tout laisse supposer que la pratique y est plus fréquente.
Nettali.com : Ce sont les femmes qui font généralement le xeesal, dans quelle mesure la population masculine est concernée ?
Les seuls hommes chez qui la pratique est retrouvée sont certains artistes et certains groupes particuliers qui ont des attitudes et pratiques féminines. Il a été rapporté des complications dermatologiques du xeesal chez des hommes utilisant des laits corporels de leurs épouses par méconnaissance du caractère dépigmentant de tels produits. Le but recherché étant l’hydratation de la peau en période de froid.
Nettali.com : Vous déclarez la guerre au xeesal, mais est-ce que vous êtes soutenus par des organismes internationaux comme l’Oms par exemple.
Depuis la création de l’association le 19 janvier 2002 à Dakar, nous n’avons pas encore réussi à nous faire entendre par des autorités sanitaires de ce pays et par les autorités internationales. Mais le combat continue, ce, surtout que dans les autres pays de la sous-région également, des associations ayant les mêmes objectifs, que la nôtre, montent au créneau. Nous avons l’espoir qu’ensemble, nous parviendrons à faire entendre nos voix. Surtout avec les manifestations comme celles que nous organisons ce samedi en partenariat avec l’association des femmes médecins du Sénégal (A.F.E.M.S.) et l’association des dermatologues privés. Nous allons toute la journée consulter gratuitement au service de dermatologie de l’institut d’Hygiène Sociale de Dakar (ex polyclinique) les patients. Et nous pensons qu’avec cela, nous pouvons mieux vulgariser ce que nous faisons.
kima a écrit:voici 3 sites exceptionnels avec des produits certes pas donnés mais d'une qualité et une efficacité irrefutables
j'ai essaye les savons au beurre de karité et de miel du togo ainsi que le savon noire liquide: c'est de la bombe!!!!!
http://www.afriqueessences.com/
http://www.alterafrica.com/PBCPPlayer.asp?ID=179053
http://www.amergou.com/index.php?sessio ... c20c9879a8
fatou a écrit:Ha les filles, mane dé fane yi je passe par ici en rasant le smurs, n'osant pas y entrer Embarassed Je me suis defrisée aprés presque une année de résistance.
Mais nakk mes cheveux étaient devenus trés secs et cassants. Pour les tresser c'était devenu un vrai problème et je ne pouvais garder les tresses que pendant 2 semaines dafadone rappeu.
mais nakk j'ai reculé pour mieux sauter. Je vais faire un break d'un an et prendre le temps de bien me documenter sur la manière de prendre soin des cheveux crepus et ensuite je replonge; mais vraiment pour de bon cette fois ci.
kima a écrit:voici 3 sites exceptionnels avec des produits certes pas donnés mais d'une qualité et une efficacité irrefutables
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PetitPagne a écrit:Eh Coolmiss, tout ça c'est du marketing. Ils savent qu'on met trop d'argent pour notre beauté alors les marketers sont là à nous faire croire des bêtises.
Pour nos peaux : savons noir, karité (un des meileurs produits au monde!!), masques à l'argile (ghassoul), citron sur les tâches, etc, et puis c'est largement suffisant pour entretenir notre peau et cheveux, wollaye!
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