KÉDOUGOU - Un émigré cocufié porte plainte contre sa femme enceintée et l’amant
Le tribunal départemental de Kédougou a jugé, mercredi 30 janvier 2008, une affaire d'adultère pour le moins rocambolesque. La jeune mariée, H. B. âgée de 15 ans, élève de son état, et son petit copain Mamadou Dangnokho dit Papis, âgé de 30 ans et domicilié au quartier Dinguessou, étaient à la barre. C’est le mari de la jeune fille, Mamadou Arfang Minthé, qui a porté plainte. Il réclame un million de francs en guise de dommages et intérêts.
Les faits se sont déroulés entre le dernier semestre de l'année 2006 et le premier trimestre de 2007. Au mois de juin 2006, Mamadou Arfang Minthé, émigré en France et demeurant à Koumpentoum, rencontre durant un de ses séjours à Kédougou la nommée H. B, âgée alors de 14 ans. Il tombe tout de suite amoureux de la jeune fille et lui déclare sa flamme. Il lui propose même le mariage. Des discussions sont alors menées entre Mamadou Arfang Minthé et Abdou Diop, mandaté par la mère de la fille. Au bout de quelques semaines, le mariage est scellé après que celui-ci a demandé et obtenu la conversion à l'Islam de sa bien aimée. Cependant, Arfang Minthé devait patienter pour consommer le mariage car la mère de la jeune fille avait décidé que sa fille devait rester à Kédougou pour continuer ses études. Ce que Minthé a catégoriquement refusé. Ce qu’il ignorait et que la mère de la jeune fille lui cachait, c’est que H. B était enceinte de deux mois des oeuvres d'un certain Mamadou Dangnokho dit Papis. Face à la détermination de Minthé de voir sa femme rejoindre le domicile conjugal, H.B est contrainte à le suivre à Koumpentoum. Lorsqu’il a consommé le mariage, il s’est rendu compte qu’elle n’était pas vierge comme elle le prétendait. Malgré tout, Minthé décide de conserver sa femme. Mais c'était sans compter avec H.B qui voulait vaille que vaille quitter le domicile conjugal pour rentrer à Kédougou. Après une longue escale à Tambacounda, elle atterrit à Kédougou. Quelque temps après, Minthé se rend compte que sa femme est enceinte. Il accueille la nouvelle avec beaucoup de bonheur. Mais ce que lui dit sa femme résonne jusqu'à présent dans ses oreilles: «Tu n'es pas le père de l’enfant». Blessé dans son amour-propre, il porte plainte contre sa femme et l’amant de cette dernière. Interrogé par le Président du Tribunal, Papis Dangnokho a reconnu être le père de l’enfant et a demandé la clémence de la cour arguant qu'il n'a jamais su que sa copine était mariée. Celle-ci le lui a caché. Il ajouta que c'est au 8e mois de la grossesse qu'il a été mis au courant du mariage alors qu'il répondait à une convocation du juge pour adultère. Le mari cocufié a demandé 1.000.000 francs de dommages et intérêts. Le tribunal rendra son verdict le 06 février 2008.
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