Forums Soninkara: Forums de discussions Soninké

[fatou]

Cette histoire Dieudonné m'a fait rappeler quelque chose. En rentrant de mineapolis, j'étais avec ma soeur à la gare saint lazare. Puis des policiers interpellent un jeune noir qui a essayé de voler le portable de quelqu'un.
Puis ma petite soeur dit: J'ai honte d'être noire.

Je ne lui ai rien dit sur le moment. Puis je lui ai demandé si ici à paris, il n'y a que les noirs qui volent. Elle me dit non bien sûr, il y a des arabes, des blancs, des turs ou asiatiques. Ensuite je lui ai demandé si elle a une fois entendu un blanc dire: J'ai honte d'être noire en voyant un blanc voler ou tuer.
Ma soeur a vite compris ce que je voulais dire et elle était mal à l'aise... Je lui ai dit que ce n'est guère de notre faute si nous nous comportons comme ça.
Il y a encore quelque part quelque chose qui est dans notre tête et qui n'est pas encore sortie. Cee n'est en faisant des études et d'etre bardée de diplomes que cette chose s'en ira et nous rendra notre liberté intellectuelle. On le saurait en temps voulu.
Il y a toujours certains qui sont en avance sur les autres, du coup ils sont incompris mêmes des leurs.
Comme le cas Cheikh Anta Diop qui lui a valu l'inilitié d'une certaine élité noire trop bien occupée à défendre une certaine idée très à la mode.

C'est trop dur de ramer à contre courant...

[Feinda Samassa]

Il y a toujours certains qui sont en avance sur les autres, du coup ils sont incompris mêmes des leurs.
Comme le cas Cheikh Anta Diop qui lui a valu l'inilitié d'une certaine élité noire trop bien occupée à défendre une certaine idée très à la mode.

C'est trop dur de ramer à contre courant...

nous ne sommes pas encor nbreux à penser comme toi ma soeur. dans notre on est resté enchainé. senghor a eu ce qu'il mérite. ses maîtres ne lui ont même pas rendu hommage pour services rendus.

[Salimata]

dans nos tetes il reste encore plusieurs siecles de sentiment d'inferiorité. ça ne s'enleve pas comme cela

[ibou]

Je lui ai dit que ce n'est guère de notre faute si nous nous comportons comme ça.
Il y a encore quelque part quelque chose qui est dans notre tête et qui n'est pas encore sortie. Cee n'est en faisant des études et d'etre bardée de diplomes que cette chose s'en ira et nous rendra notre liberté intellectuelle. On le saurait en temps voulu.

nous ne sommes pas encor nbreux à penser comme toi ma soeur. dans notre on est resté enchainé.

dans nos tetes il reste encore plusieurs siecles de sentiment d'inferiorité. ça ne s'enleve pas comme cela

Certaines personnes voient les noirs comme une communauté, un bloc indivisible, aux us et coutumes identiques, qui pensent tous de la même façon!!!!!!

Pourquoi employer ce "nous" ou ce "on" quand il s'agit de parler des noirs?

Pour reprendre ton expression Fatou, est-ce que tu as une fois entendu un blanc mettre tout les blancs dans le même sac quand un blanc décroche un prix Nobel ou qu'un blanc commet un acte de pédophilie?

La aussi il y a un travail à faire sur soi pour voir en chaque noir, arabe, blanc etc. un individu et non un membre d'une supposée communauté.

Cette critique ne vous est pas addressée personnellement mais il y a des noirs qui se complaisent à jouer les "noirs de service" dans les médias et à parler au nom de tous les noirs! Et ça, ça me saoûle...

[Toums]

Salam!

Li moom.... franchement c'est vrai.

Et ça ne s'applique pas qu'aux seuls Noirs, mais même aux "catégories sociales" soit-disant, genre "nous (ou eux) les jeunes de banlieue... etc..."

La généralisation à partir d'un seul, c'est jamais terrible terrible de toute façon, et jamais représentatif de.

[Salimata]

la histoire de communauté est à mon avis un peu plus compliqué que les deux extremes de Fatou et Ibou. je crois que nous n'avons pas la même approche de la communauté. parfois on forme une communauté (exemple les soninké) parfois on ne peut pas dire que tous les noirs forment une meme communauté.
on peut former une communauté par la couleur de la peau (beaucoup de choses sont arrivées et arrivent à cause de cette couleur). dans ces cas, la couleur de la peau est un denominateur commun à tous les noirs. ce sont les meme discriminations qu'on soit en europe ou aux usa.

une communauté c'est un ensemble d'individus qui se reconnaissent à travers quelque chose. ça peut être un jeu manga, une langue ou une couleur de peau. dans ce cas, le NOUS, NOTRE a un sens, ibou

là où pour moi tu n'as pas compris, c'est que rien n'est arrivé aux "blancs" parce que la couleur de leur peau est "blanc". quelque chose est arrivée aux juifs parce qu'ils sont juifs, alors ils ont un sens communaitaire hyper developpée. tu ntoucheras à un juif, alors c'est comme si tu touches à tous les juifs (communauté) plus même que chez les soninké reputés ultra communautaires.
avec tout ce que les individus qui se partagent la "couleur noire", je trouve que pour beaucoup c'est plus une couleur de peau, c'est un denominateur commun. ils ont subi et subissent beaucoup de choses parce que ils sont noirs de peau. dans ce sens, la couleur noire sert de communauté: celle qui unit tous ses individus.

à mon avis c'est là que tu ne comprends pas. à part la ouleur noire, les noirs ne sont pas un bloc indivisible. à part les luttes contre le racisme et les discriminations, les noirs n'ont rien à voir ensemble: certains sont wolofs, soninké, ibos, bantou. on arrive à d'autres niveaux d'identification communautaire. ainsi de suite et on arrive au singleton de la plus petite communauté cad l'individu en tant que tel.

[ibou]

la histoire de communauté est à mon avis un peu plus compliqué que les deux extremes de Fatou et Ibou. je crois que nous n'avons pas la même approche de la communauté. parfois on forme une communauté (exemple les soninké) parfois on ne peut pas dire que tous les noirs forment une meme communauté.
on peut former une communauté par la couleur de la peau (beaucoup de choses sont arrivées et arrivent à cause de cette couleur). dans ces cas, la couleur de la peau est un denominateur commun à tous les noirs. ce sont les meme discriminations qu'on soit en europe ou aux usa.

une communauté c'est un ensemble d'individus qui se reconnaissent à travers quelque chose. ça peut être un jeu manga, une langue ou une couleur de peau. dans ce cas, le NOUS, NOTRE a un sens, ibou

là où pour moi tu n'as pas compris, c'est que rien n'est arrivé aux "blancs" parce que la couleur de leur peau est "blanc". quelque chose est arrivée aux juifs parce qu'ils sont juifs, alors ils ont un sens communaitaire hyper developpée. tu ntoucheras à un juif, alors c'est comme si tu touches à tous les juifs (communauté) plus même que chez les soninké reputés ultra communautaires.
avec tout ce que les individus qui se partagent la "couleur noire", je trouve que pour beaucoup c'est plus une couleur de peau, c'est un denominateur commun. ils ont subi et subissent beaucoup de choses parce que ils sont noirs de peau. dans ce sens, la couleur noire sert de communauté: celle qui unit tous ses individus.

à mon avis c'est là que tu ne comprends pas. à part la ouleur noire, les noirs ne sont pas un bloc indivisible. à part les luttes contre le racisme et les discriminations, les noirs n'ont rien à voir ensemble: certains sont wolofs, soninké, ibos, bantou. on arrive à d'autres niveaux d'identification communautaire. ainsi de suite et on arrive au singleton de la plus petite communauté cad l'individu en tant que tel.

L O

Je comprends ce que tu veux dire mais cela ne justifie pas l'emploi du "nous" à mon avis. J'ai beau être noir, personne n'est mon porte parole, personne ne me représente, personne ne parle en mon nom et je considère que mes propos n'engagent que moi.

Certes la couleur de peau est le dénominateur commun mais ce n'est pas suffisant pour généraliser.

Même si cela me paraît idiot de l'écrire tellement c'est évident, il y a une diversité d'opinions, d'us, de coutumes aussi bien chez les noirs que pour les blancs, jaunes etc.

Donc employer le termes "nous" ou "les noirs" me parait mal venu. Pour être précis, l'expression "certains" noirs évitera tout malentendu.

[fofana]

ça tourne à la discussion philosophique

[La Négritude]

Cee n'est en faisant des études et d'etre bardée de diplomes que cette chose s'en ira et nous rendra notre liberté intellectuelle.

Hélas ce n'est pas toujours vrai. La preuve, ceux qui nous dirigent, pour baucoup d'entre eux, certains sont diplômés, mais ils sont les plus comlexés au monde. Senghor, on peut dire que c'est l'un des grands intellectuels noirs, mais il est complexé jusqu'aux os.

Autre preuve : Thomas Sankara, il n'est pas bradé de diplômes, mais il est l'un des rares africains à ne pas rougir devan un blanc, à ne pas cultiver ce sentiment de complexe honteux, ce bamboulanisme qui caractéérise des gens comme Senghor, Sankara ne l'avait point.

et pour finir, je dirais que c'est plutôt un état d'esprit qui n'est inhérent en aucune manière que ce soit, au nivau d'études supérieures.

[Harouna Sidibé]

tout à fait d'accord la negritude. senghor avé bien des diplomes mais il est le plus complexé et asimilé. cheikh anta diop est tres diplomé et il s'est affranchi intellectuellemen. c'est un etat d'esprit, du courage de ses opinions