Poser des questions peut mener loin...

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Poser des questions peut mener loin...

Messagepar ibou » Dim Déc 28, 2008 5:15 pm

Un article du Monde ahurissant...

Source: http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

Il n'est pas bon de trop questionner, même lorsque l'on est philosophe. Trois professeurs agrégés l'ont appris à leurs dépens. Lundi 22 décembre, de retour de Kinshasa (République démocratique du Congo), Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset ont été appréhendés par la police à leur sortie d'avion et placés en garde à vue pour avoir, lors de leur vol aller, posé des questions à des policiers qui reconduisaient un sans-papiers. Le 16 décembre, leur collègue Pierre Lauret, directeur de programme au collège international de philosophie, avait été débarqué de ce vol aller manu militari.

Ce jour-là, tous trois embarquent à Roissy sur un vol Air France pour Kinshasa, où se tient un congrès organisé par l'Agence universitaire de la francophonie et les universités catholiques de Kinshasa. Une fois dans l'avion, les trois philosophes constatent la présence d'un Africain menotté et encadré par cinq policiers. "Avec mes collègues, nous sommes juste allés voir les policiers pour leur demander pourquoi ce monsieur était menotté", affirme Pierre Lauret, 51 ans. Les policiers, très tendus selon M. Lauret, refusent de répondre et demandent aux enseignants d'aller se rasseoir. Ces derniers insistent. Les autres passagers finissent alors par se lever à leur tour pour protester contre le menottage du sans-papiers.

"TRÈS VIOLEMMENT MENOTTÉ"

Au bout d'un quart d'heure, l'agitation retombe. Mais avant de décoller, le commandant de bord vient signifier à Pierre Lauret qu'il va être débarqué. "Nous n'avons lancé aucun appel, aucune protestation. La veille, cependant, un même avion n'avait pas pu décoller à cause d'un incident similaire et certains n'ayant alors pu partir étaient fatigués de vivre un nouveau 'binz'", explique le philosophe, qui dit avoir été "arraché" de son siège par les policiers et "très violemment menotté". Les passagers s'étant remis à protester, un autre homme est, avec lui, également sorti de l'avion.

Une fois dehors, M. Lauret est placé en garde à vue. Il est libéré le soir même, mais avec une convocation le 4 mars 2009 au tribunal de grande instance de Bobigny. Il est poursuivi pour "opposition à une mesure de reconduite à la frontière et entrave à la circulation d'un aéronef". Cueillis lundi à leur retour de Kinshasa, ses deux collègues, après dix heures de garde à vue, se sont vu expliquer qu'ils seraient à nouveau convoqués pour une confrontation avec le personnel de bord.

Ironie du sort, le congrès auquel les trois philosophes se rendaient portait sur "la culture du dialogue, les frontières et l'accueil des étrangers". "Cela nous plaçait dans une situation morale délicate", reconnaît M. Lauret.
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Poser des questions peut mener loin...

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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar ibou » Dim Déc 28, 2008 5:15 pm

Il y avait aussi ce complément: "une notice explique les risques de s'opposer à une expulsion"

Avant de monter dans l'avion, les trois philosophes comme tous les autres passagers se sont vu remettre une notice d'information, signée du directeur de la police aux frontières (PAF) de Roissy-Charles-de-Gaulle. Cette note spécifie que s'opposer à une reconduite à la frontière "en incitant à faire débarquer une escorte policière ainsi que l'étranger reconduit hors des frontières françaises" est un délit passible d'une peine de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 18 000 euros. Les oppositions aux expulsions d'étrangers en situation irrégulière se multipliant, une telle notice est, depuis 2007, de plus en plus systématiquement distribuée en salle d'embarquement par la PAF. Les peines prononcées n'ont jusque-là pas été au-delà du paiement d'une somme symbolique.
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar Mamadou Doucouré » Mar Déc 30, 2008 10:19 am

Oser poser des questions sur la manière dont un sans-papiers est menotté pendant un vol, est-il un délit au pays des droits de l'homme ? Est-ce que je rêve ? Je tire mon chapeau aux philosophes pour leur acte de courage face à une loi inique. Bien sûr on peut parler de l'absurdité d'envoyer 5 policiers accompagner ce pauvre monsieur dont le seul délit est de vouloir améliorer sa vie (et celle de sa famille) tout en risquant sa vie pour arriver en France. Quel gâchis et quel triste message à Noël
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar Eva » Mer Déc 31, 2008 11:20 am

Mamadou Doucouré a écrit:Oser poser des questions sur la manière dont un sans-papiers est menotté pendant un vol, est-il un délit au pays des droits de l'homme ? Est-ce que je rêve ? Je tire mon chapeau aux philosophes pour leur acte de courage face à une loi inique. Bien sûr on peut parler de l'absurdité d'envoyer 5 policiers accompagner ce pauvre monsieur dont le seul délit est de vouloir améliorer sa vie (et celle de sa famille) tout en risquant sa vie pour arriver en France. Quel gâchis et quel triste message à Noël

apparemment c'est un délit :mrgreen:
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar Dado » Ven Jan 02, 2009 9:58 am

Eva a écrit:
Mamadou Doucouré a écrit:Oser poser des questions sur la manière dont un sans-papiers est menotté pendant un vol, est-il un délit au pays des droits de l'homme ? Est-ce que je rêve ? Je tire mon chapeau aux philosophes pour leur acte de courage face à une loi inique. Bien sûr on peut parler de l'absurdité d'envoyer 5 policiers accompagner ce pauvre monsieur dont le seul délit est de vouloir améliorer sa vie (et celle de sa famille) tout en risquant sa vie pour arriver en France. Quel gâchis et quel triste message à Noël

apparemment c'est un délit :mrgreen:

il ne faut jamais poser les mauvaises questions :mrgreen:
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar La Négritude » Mar Jan 06, 2009 2:19 am

Moi, à chaque fois que je prends l'avion, je prie Allah qu'une situation similaire se présente, mais hélas, rien jusqu'ici. J'irai en garde à vue, certes, mais l'avion ne décollera pas , ça c'est sûr.

Mais en même temps, penser sous des régimes comme celui de Sarkonazy, c'est hors la loi.
Signez la pétition contre les tests ADN imposés aux immmigrés : http://www.touchepasamonadn.com
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar niouma » Dim Jan 11, 2009 11:03 am

La Négritude a écrit:Moi, à chaque fois que je prends l'avion, je prie Allah qu'une situation similaire se présente, mais hélas, rien jusqu'ici. J'irai en garde à vue, certes, mais l'avion ne décollera pas , ça c'est sûr.

Mais en même temps, penser sous des régimes comme celui de Sarkonazy, c'est hors la loi.

les actions individuelles sont certes courageux mais seules les actions collectives ont du poids
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar ibou » Lun Jan 12, 2009 12:18 am

La Négritude a écrit:Moi, à chaque fois que je prends l'avion, je prie Allah qu'une situation similaire se présente, mais hélas, rien jusqu'ici. J'irai en garde à vue, certes, mais l'avion ne décollera pas , ça c'est sûr.

Mais en même temps, penser sous des régimes comme celui de Sarkonazy, c'est hors la loi.


Tu ne voles pas souvent avec Air France alors :mrgreen:
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar ibou » Lun Jan 12, 2009 9:56 pm

Un article qui parle d'Hortefeux et sa politique du chiffre! La chasse a continué et de plus belle en 2008 !!!! Ils parlent du Mali mais la plupart des expulsions ont lieu à Mayotte! Mayotte étant une ile française, beaucoup de Comoriens ou d'Anjouanais tentent d'immigrer là-bas. On peut faire dire tout ce qu'on veut aux chiffres...

Source: Le Monde (http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html)

"La police a révélé, lundi 12 janvier, que 29 799 étrangers en situation irrégulière avaient été reconduits à la frontière en 2008 contre 23 200 en 2007. L'objectif initial était de 26 000 expulsions, mais le ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, avait indiqué fin octobre que pour les neuf premiers mois de l'année, "le nombre d'éloignements était supérieur au total des éloignements de toute l'année 2007". Il avait souligné que, sur ce chiffre 2008, "un gros tiers" était des départs volontaires.

Pressenti pour succéder à Xavier Bertrand au ministère du travail, Brice Hortefeux doit présenter mardi le bilan annuel de son travail à la tête du ministère de l'immigration et de l'identité nationale. "C'est un bilan positif dont le ministre n'a pas à rougir", indique-t-on dans l'entourage du ministre. Présenté comme le baromètre de son activité, le nombre de reconduite à la frontière prête toujours à polémique.

Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a dénoncé lundi les "aspects les plus ségrégatifs" de la politique du ministère de l'immigration, établissant un lien de cause à effet entre la hausse des reconduites à la frontière et la hausse des "contrôles au faciès". "Les conséquences dramatiques (de cette politique) mènent parfois certaines personnes à se jeter dans l'eau, comme le jeune Baba Traoré qui a trouvé la mort en fuyant la police", a déclaré Patrick Lozès, président du CRAN, en référence à un étudiant malien mort noyé dans la Marne en avril alors qu'il était sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière.

"DOGMATIQUE ET BRUTAL"

Pour Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, la politique mise en œuvre par Brice Hortefeux "confine à l'absurde et à l'inefficacité". Une opinion partagée par Laurent Giovannoni, secrétaire général de la Cimade, association d'aide aux demandeurs d'asile, qui dénonce le caractère "dogmatique et brutal" des moyens mis en œuvre. Pour le syndicat UNSA, majoritaire au sein de la police, "la politique du chiffre mène à des dérapages" inévitables. "Les personnes des minorités visibles sont effectivement deux fois plus contrôlées que les autres et elles le ressentent douloureusement", a renchéri Michel Guerlavais, secrétaire national de l'UNSA chargé des questions de droits de l'homme.

Au ministère, on se félicite par ailleurs de la signature avec les Vingt-Sept du Pacte européen de l'immigration comme d'une "grande victoire" de la présidence française de l'Union. "Avec ce pacte, l'Europe ne sera ni une forteresse ni une passoire. Nous organisons l'immigration légale et désorganisons l'immigration illégale", s'était félicité Brice Hortefeux au moment de la signature de l'accord, qui n'est pas contraignant. "Ce pacte est un bel emballage mais le contenu est vide. Il n'y a rien de nouveau si ce n'est un renforcement des mesures sécuritaires", regrette Laurent Giovannoni, de la Cimade.

Enfin, le ministère met en avant le fait d'avoir signé des accords bilatéraux avec huit pays d'Afrique en 2008 : le Gabon, le Bénin, le Sénégal, la Tunisie, l'île Maurice, le Cap-Vert, le Burkina Faso et le Congo-Brazzaville. "Le ministre s'est rendu vingt fois en Afrique et a recréé une relation avec les pays sources d'immigration", dit-on dans l'entourage de Brice Hortefeux. "Ce que je retiens, c'est le refus du principal pays, le Mali. Cela traduit l'échec d'un processus beaucoup trop bilatéral et beaucoup trop au profit de la France et de l'Europe", conclut Laurent Giovannoni."
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Re: Poser des questions peut mener loin...

Messagepar ibou » Jeu Jan 15, 2009 12:26 am

Un article long mais éclaircissant sur les dessous des chiffres d'Hortefeux...

Je le découpe en 3 parties pour ménager vos petits yeux :roll:

Auteur: Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS

Source: Le Monde (http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html)

"Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Brice Hortefeux, ne manque pas une occasion - comme il l'a encore fait mardi 13 janvier à la veille de quitter son ministère - de brandir fièrement les résultats chiffrés de son action, notamment ceux des reconduites à la frontière.

Quand on décortique les chiffres, force est pourtant de constater que la réalité a été camouflée pour tenter à tout prix de pouvoir afficher un bilan conforme aux objectifs plus que volontaristes de maîtrise de l'immigration imposés par le président de la République. Au-delà de ces jongleries statistiques, opérées dans une opacité aussi remarquable que regrettable, ce sont les aberrations bureaucratiques et les contradictions de la politique française d'immigration qui sautent aux yeux.

Il existe différents types de "reconduites". Certaines sont forcées, d'autres "volontaires". Ces dernières concernent le plus souvent des Roumains et parfois des Bulgares, qui ont le droit d'entrer en France sans visa. Ils y séjournent parfois au-delà des trois mois autorisés, puis décident de rentrer chez eux ou bien sont interpellés ; ils bénéficient alors des services de l'Etat français (retour par bus ou par avion et petit pécule), ce qui ne les empêchera pas de revenir en France quelque temps plus tard, toujours sans visa. Parmi les retours contraints, il y a aussi des "réadmissions". Elles permettent de remettre un étranger venu en France en passant par un pays de la zone Schengen aux autorités de ce pays. Mais rien ne garantit que, renvoyé en Allemagne, en Belgique ou en Pologne, il ne reviendra pas en France quelques semaines plus tard.

Pour les responsables de la police, les "vraies" reconduites concernent les étrangers que l'on ramène hors d'une zone de libre circulation vers la France, d'abord en Afrique, en Asie, en Amérique ou en Europe de l'Est. Or ces reconduites-là, les plus significatives, n'augmentent pas. Elles représentent moins de la moitié (46 %) des 14 660 reconduites annoncées par M. Hortefeux pour les cinq premiers mois de 2008 et concernent de plus des étrangers simplement "sans papiers".

Deux raisons expliquent un tel décalage. D'une part la fixation, par le président de la République, d'objectifs inatteignables. D'autre part une idéologie identitaire qui s'exprime dans la dénomination même du ministère de M. Hortefeux et dont le message semble clair : certains immigrés sont désirables ; d'autres - venus d'Afrique ou de Méditerranée - ne le sont pas. L'étude de terrain le confirme : la caractéristique de la politique française d'immigration est d'être aujourd'hui discrètement mais volontairement discriminatoire et de faire l'objet d'une politisation maximale afin de faire croire en la maîtrise complète et permanente du nombre et de l'origine des étrangers qui s'installent en France.

Certes, dans certains domaines, la continuité prévaut : ainsi la politique des visas, encore sous la cotutelle du ministère des affaires étrangères, est soumise, pour ce qui est des visas de court séjour, à l'approbation des partenaires européens. Les flux sont demeurés au niveau où ils étaient, environ 2 millions de visas accordés. Pour le moment, l'asile ne semble plus être la cible directe de la politique de Nicolas Sarkozy : la diminution du nombre des demandes, favorisée par la loi de 2003 (52 200 en 2003, 23 800 en 2007) n'a pas entraîné une baisse significative du nombre de statuts accordés (9 790 en 2003, 8 780 en 2007).

L'un des motifs de cette accalmie tient au fait que les réfugiés ne sont pas comptabilisés pour la réalisation d'un des grands objectifs fixés par Nicolas Sarkozy à son administration : une proportion de 50 % d'immigration de travail dans l'immigration totale. Quand cet objectif fut annoncé et répété, on se réunit pour examiner comment s'en approcher, à défaut de l'atteindre, tant il est hors de portée. En excluant donc les réfugiés des calculs, on gagne tout de suite quelques pour-cent.

Par ailleurs, on transfère des régularisations de la catégorie "vie privée et familiale" à la case "travail". Enfin, on essaie d'attirer des travailleurs, mais surtout de réduire par tous les moyens l'immigration pour lien de famille. Légalement, on ne peut soumettre à des quotas l'immigration de familles - encore moins discriminer selon leur origine géographique ou ethnique -, car la Constitution et le droit européen garantissent à toute personne qui remplit les conditions prévues par la loi le droit à une vie familiale normale. La fixation d'objectifs irréalisables permet néanmoins d'inciter les fonctionnaires à se libérer de leur obligation de respecter le principe d'égalité devant la loi et à appliquer des distinctions selon l'origine des migrants. Parfois, les consignes sont orales.

Au début de 2008, les préfets ont été ainsi surpris d'entendre un des responsables du cabinet de M. Hortefeux leur indiquer que s'ils ne traitaient pas les demandes de regroupement familial il ne leur en voudrait pas. Au ministère des affaires étrangères, on a été choqué d'entendre le même responsable indiquer son souhait d'en terminer avec l'accueil de boursiers africains, confirmant des instructions quasi officielles données aux services culturels des ambassades de France à l'étranger. Mais le plus souvent, la logique discriminatoire se traduit plus discrètement et efficacement.

Quand la politique d'immigration a ce type de visées sans pouvoir l'afficher, on multiplie les procédures bureaucratiques, afin de ralentir, voire de bloquer l'attribution de droits à des étrangers jugés "indésirables". Les tests ADN ont mobilisé l'opinion publique, mais la cible principale de la loi de 2007 était les conjoints de Français, catégorie principale de l'immigration familiale (50 000 titres de séjour par an). Les contrôles des mariages à l'étranger ont été durcis, mais cela ne suffit pas. Des tests de français ou de connaissance des valeurs de la République permettront de ralentir encore l'attribution de visas et peut-être de décourager les postulants de vivre ensemble."
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