Contes d'afrique

Contes et Légendes africains

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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 9:15 am

Sira et le sorcier


Il était une fois dans la savane Ouest Africaine une belle fille. Elle s’appelait Sira. Sira était belle comme l’aurore. Elle avait les dents blanches on dirait du coton au soleil. Sira avait un cou droit, une poitrine bien dégagée. Les perles qu’elle portait autour de ses reins chantaient et louangeaient sa beauté et son charme. Bref Sira était tout ce qui peut évoquer chez un homme l’envie de la posséder, de l’épouser, de la garder jalousement au fond de sa case.

Quand Sira était enfant, elle avait un ami du nom de Bani. Bani et Sira avait grandi ensemble et étaient très proches. le village les appelait mari et femme s’était tissé une certaine connivence entre les deux familles. Elles s’assistaient mutuellement pour bonnes et aux mauvaises causes.

Les deux enfants s’étaient aimé et lorsqu’ils sont devenu grands tout le monde au village a compris le sens de leur amour a décidé de les marier. les noces furent célébrées avec la bénédiction de tous les parents et dans la foie des amis. Mais, il y avait une seule personne qui n’avait pas pu contenir sa jalousie vis-à-vis de ce jeune et beau couple. Il s’agit du sorcier Tura. Tura était très fort dans l’art occulte. Il avait comme compagnon de tous les jours Satan en personne. La présence de ce compagnon de malheur se manifestait par les faits suivants : Tura était toujours survolé par le vautour à la couronne blanche. Il avait toujours les yeux rouges et ne dormait jamais le jour.

Lorsque les noces furent célébrées, Tura entra en action. Sira eu la nuit conjugale de terribles maux de tête. La deuxième nuit, les maux de tête persistaient ainsi que la troisième et la quatrième nuit. A la cinquième nuit, aux maux de tête virulents s’ajoutaient les maux de ventre que Sira sentir jusque dans le dos et dans ses hanches. Elle transpirait, criait, pleurait, souffrait. Sira fit appeler sa mère à qui elle tint ce langage :

- mère, peux-tu m’aider à trouver un remède à mes maux ?

- ma fille, je vais réunir tous les marabouts et sorcier de notre contrée. Si je dois y mettre toutes mes économies, je le ferai pour toi mon unique enfant chérie.

- maman, la famille de mon mari commence à perdre patience, je te prie de sauver mon amour et mon mariage.

- je le ferais, mon enfant, et s’il le faut , je sacrifierai ma personne pour lever ce malheur qui te frappe.

La mère de Sira réunit alors tous les marabouts et sacrifia la quasi totalité de son troupeau de bovins. L’opération ne fut couronnée d’aucun succès. Elle répéta quatre fois. Rien. Sira la fit appeler encore. Ses douleurs persistaient. Elle était devenue très maigre et avait perdu tout son charme à cause de la maladie. Ses belles soeurs avaient commencé, contre elle, une vaste campagne de délation. " Quelle est cette quenouille qui est toujours couchée sur un lit de mort ? "

Une semaine plus tard, la famille du marié envoya le griot en le chargeant de faire lever le mariage de Sira et Bani. Le mariage n’était pas consommé, la famille de Sira était tenue rembourser les frais essentiels prévus à cet effet. Sira fut emportée la même nuit, comme un bébé à califourchon, dans la case de la mère. Elles pleuraient toute la nuit ensemble. Sira jura alors d’épouser l’homme qui la guérira de ses maux. Sa mère lui dit :

-ma fille, j’ai dépensé toute ma fortune pour ton bonheur. Je le jure sur mes ancêtres que tu épouseras l’homme que tu aimes.

La nouvelle du divorce annoncée, Tura le sorcier se présenta très tôt le matin devant la case de la mère de Sira. On sentit sa présence à cause de son odeur nauséabond et du vol des vautours. Il rassura la mère et la fille de ses bonnes intentions de mariage et de la recherche du bonheur de Sira. La mère lui dit :

- Ma fille est malade, détruite et elle ne peux même pas se tenir debout.

- Ce n’est pas un problème, dit le sorcier, je le règle en trois jours sinon je quitte ce village et vous n’entendrez plus jamais parler de moi.

Sira qui entendait tout ce dialogue au fond de la case avait déjà pris sa décisions

- mère, j épouserai cet homme s’il me guérie.

La mère qui n’était pas d’accord du choix de l’autre accepta mais ne baisse pas les bras. Aussitôt que le sorcier a commencé le traitement la mère couru voir son frère et lui dit :

- Mon unique bébé doit épouser cet homme crapuleux. Je te prie de faire quelque chose.

- Ma soeur, dit l’oncle, que la volonté des ancêtres soit faite. Jamais notre famille n’a fait du mal à personne, que cela nous soit reconnu.

Sira fut guérit par le sorcier Tura qui annonça son mariage avec beaucoup publicités. Il se moquait de tous ces devins et autres chasseurs dont les efforts de conquête ont été vain.

Le jour du mariage arriva. on ne vit aucun vautour dans le ciel et il eut grande tornade qui chassa les convives. Le sorcier piqua une vive colère se retira au fond de sa case et dormit lorsqu’il se réveille, le soleil était au zénith. Il bondit de sa case, aucun vautour. Sira était là, assise entourée de quelques vieilles femmes qui survivaient grâce aux nombreuses cérémonies de mariage, baptême et funérailles. La nuit tombée, Tura se précipite au fond de la case pour consommer son mariage. Sira fut préparée et cela pour le sorcier. Lorsque la jeune épouse fut déposée dans son lit, il se précipita, se déshabillait et voulu tout de suite la consommer. Mais, il constata sur le champ qu’il n’avait rien entre les jambes. Il s’étonna, réactiva le feu qui éclairait la case. C’est ainsi que Sira se rendit compte que son mari, n’avait rien entre les jambes. Elle tenta de lui tenir des propos rassurant mais il ne voulait rien savoir. Il la traita de sorcière et jura de se venger. Sur le champ, il la répudia et quitta le village dans la même nuit.

Sira ainsi guérie épouse à nouveau Bani et ils eurent de beaux enfants.
Modifié en dernier par coolmiss le Sam Mai 05, 2007 12:37 pm, modifié 2 fois.
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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 9:16 am

L’homme, la femme et les animaux

Un homme très riche habitait dans la brousse avec sa femme. Il possédait un bracelet que Wende lui avait donné, disant : " Conserve-le bien. Tant que tu l’auras , tu seras riche. " Un jour qu’il se disputa avec sa femme, celle-ci vola le bracelet et le cacha en haut d’une petite case élevée, étroite, solide et sans porte qu’elle construisit dans la brousse. Cependant, les biens du mari commencèrent à disparaître : ses troupeaux périrent, ses richesses se perdirent. Bref, il devint pauvre. L’homme charchait partout son bracelet, mais ne le retrouvait pas. Cependant, il rencontra un chien : " Que fais-tu là ? Dit le chien.
Je cherche un bracelet auquel je tiens beaucoup.
Si tu me récompenses, dit le chien, je t’aiderai.
Si tu le trouves, je te donnerai tout ce que tu veux, dit l’homme. " Le chien, flairant bien, cherchait partout avec son nez. Il finit par tomber sur la case construite par la femme et, ne pouvant entrer, appela l’homme. " Ton bracelet est là, dit-il, mais je ne peux pas entrer. Comment allons-nous faire ?
Que faites-vous ici ? " dit le chat qui passait. Le chien et l’homme expliquèrent leur embarras. " Je peux faire un trou, dit le chat, mais que me donneras-tu ?
Si tu vois seulement mon bracelet, dit l’homme, je te donnerai tout ce que tu voudras. " Le chat fit un trou, parvint dans la case et vit le bracelet attaché en haut de celle-ci. Il sortit pour dire à l’homme et au chien que le bracelet était bien là, mais qu’il ne pouvait pas l’attraper. La souris survint et dit : 3 ce ne sera qu’un jeu pour moi de faire tomber le bracelet. O homme, si je le fais, qu’est-ce que tu me donneras ?
Tout ce que tu voudras, dit l’homme. " La souris entra dans la case, grimpa, fit tomber le bracelet. Puis elle sortit : J’ai fait tomber le bracelet par terre, mais je ne peux pas le sortir parce qu’il est trop lourd pour moi.
A mon tour ! " dit le chien. Et il le rapporta. Dès que l’homme eut son bracelet en main il redevint riche. Les troupeaux arrivaient de tous côtés. Les richesse affluaient. L’homme regagna sa case, emmenant avec lui le chien, le chat et la souris. Depuis ce temps-là, le chien ne vit plus dans la brousse, mais chez l’homme qui lui donne de la viande. Le chat ne vit plus dans la brousse,mais chez l’homme qui lui donne du lait ; la souris ne vit plus dans la brousse, mais chez l’homme qui lui donne des arachides - et tous sont heureux ! - excepté la femme justement, car depuis ce temps-là, l’homme a perdu confiance en elle.
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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 9:18 am

Pourquoi y a-t-il tant d’idiots de par le monde ?



Autrefois, il y avait beaucoup moins d’idiots qu’aujourd’hui. Quand il s’en trouvait un quelque part, aussitôt on le chassait du village. Aujourd’hui, par contre, il faudrait chasser la moitié du village et encore, cela ne suffirait pas. Mais comment se fait-il qu’il y en ait tant ? Voici comment les choses se passèrent : Un jour, trois idiots qu’on avait chassés pour leur bêtise se retrouvèrent à une croisée de chemins et se dirent : " Peut-être arriverons-nous à quelque chose d’utile en réunissant l’intelligence de trois têtes stupides. Et ils poursuivirent leur chemin ensemble. Peu de temps après, ils arrivèrent devant une cabane d’où sortit un vieil homme. " Où allez-vous ? " demanda celui-ci. Les idiots haussèrent les épaules : " Là où nous porteront nos jambes. On nous a chassés de chez nous pour notre bêtise. " Le vieux répliqua : " Alors, entrez. Je vais vous mettre à l’épreuve. " Il avait trois filles tout aussi bêtes et se montrait donc compréhensif. Le lendemain, il demanda au premier idiot : " Va à la pêche ! " Et au deuxième : " Va dans les fourrés et tresse des cordes ! " Puis au troisième : " Et toi, apporte-moi des noix de coco ! " Les idiots prirent un carrelet, une hache et un bâton et se mirent en route. Le premier s’arrêta au bord d’une mare et se mit à pêcher. Quand son carrelet fut plein, il eut tout d’un coup soif. Il rejeta tout le poisson dans l’eau et rentra boire à la maison. Le vieux lui demanda : " Où sont les poissons ? " " Je les ai rejetés à l’eau. La soif m’a pris et j’ai dû vite rentrer pour me désaltérer. " Le vieux se fâcha : " Et tu ne pouvais pas boire à la mare ? " " Tiens, je n’y ai pas pensé. " Pendant ce temps, le second idiot avait tressé un tas de cordes et se préparait à rentrer. Il s’aperçut qu’il n’avait pas de corde pour les attacher. Alors, il courut en chercher à la maison. Et le vieil homme se fâcha encore : " Et pourquoi n’as-tu pas attaché ton tas avec l’une des cordes ? " " Tiens, je n’y ai pas pensé. " Le troisième idiot grimpa sur un cocotier et montra les noix de coco à son bâton : " Tu vas jeter par terre ces noix, compris ? " Il descendit et commença à lancer le bâton sur le cocotier, mais il ne fit tomber aucune noix. Lui aussi rentra à la maison bredouille et une fois de plus, le vieux se fâcha : " Puisque tu étais sur le cocotier, pourquoi n’as-tu pas cueilli les noix à la main ? " " Tiens, je n’y ai pas pensé. " Le vieux comprit qu’il n’arriverait à rien avec les trois sots. Il leur donna ses trois filles pour femmes et les chassa tous. Les idiots et leurs femmes construisirent une cabane et vécurent tant bien que mal. Ils eurent des enfants aussi bêtes qu’eux, les cabanes se multiplièrent et les idiots se répandirent dans le monde entier.
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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 9:19 am

L’histoire des trois sourds


C’est l’histoire d’une femme. Elle était sourde, tellement sourde qu’elle n’entendait rien. Tous les matins elle portait son enfant sur son dos et elle se rendait à son champ. Elle avait un immense champ d’arachides. Et un matin qu’elle était là, tranquillement à travailler dans son champ, arrive un monsieur. Un monsieur tellement sourd qu’il n’entendait rien. Et ce monsieur cherchait ses moutons. Ecoutez-bien ! Il s’adressa à la dame :
« Madame, je cherche mes moutons, leurs traces m’ont conduit jusqu’à votre champ. Est-ce que vous ne pourriez pas m’aider à les retrouver ? D’ailleurs, on les reconnaît bien mes moutons, parmi eux, il y a un mouton blessé. Madame si vous m’aidez à retrouver mes moutons, je vous donnerez ce mouton blessé vous pourrez toujours vous en servir. »

"Mon champ s’arrête la bas !"

Mais elle, n’ayant rien entendu, rien compris, elle a pensé que ce monsieur lui demandait juste jusqu’où son champ s’arrêtait. Elle se retourna pour lui dire :
« Mon champ s’arrête là-bas. » Le monsieur a suivi la direction indiquée par la dame et par un curieux hasard il trouva ses moutons en train de brouter tranquillement derrière un buisson. Tout content il les rassembla et est venu remettre à la dame le mouton blessé. Mais celle-ci, n’ayant rien entendu, rien compris, elle a pensé que ce monsieur l’accusait d’avoir blessé son mouton. Alors elle s’est fâchée :
« Monsieur, je n’ai pas blessé votre mouton. Allez accuser qui vous voulez mais pas moi. D’ailleurs des moutons, je n’en ai jamais vus. » Le monsieur quand il a vu que la femme se fâchait, il a pensé que cette femme ne voulait pas de ce mouton mais qu’elle voulait d’un mouton plus gros. Et à son tour, il se fâcha :
« Madame, c’est ce mouton que je vous ai promis. Il n’est pas du tout question que je vous donne le plus gros de mes moutons. » Tous les deux il se fâchèrent, ils se fâchèrent à un tel point qu’ils finirent par arriver au tribunal. Et le tribunal dans cette Afrique d’il y a longtemps, cela se passait sur la place du village, à l’ombre d’un grand arbre, l’arbre à palabres le plus souvent un baobab. Et le juge, lui qui était en même temps le chef du village il était là entouré de tout ces gens qu’on appelle les notables. La dame et le monsieur sont arrivés tout en continuant leur querelle. Et après les salutations c’est elle qui parla la première :
« Ce monsieur m’a trouvé dans mon champ, il m’a demandé jusqu’où mon champ s’arrêtait. Je lui ai montré et j’ai repris mon travail. Ce monsieur est parti et quelques instants après il est revenu avec un mouton blessé m’accusant de l’avoir blessé. Or moi je jure que des moutons j’en ai jamais vus. Voilà pourquoi on est ici monsieur le juge. » C’était au tour du monsieur :
« Je cherchais mes moutons, dit-il, et leurs traces m’ont conduit jusqu’au champ de cette dame. A cette dame j’ai dit que si elle m’aidait à retrouver mes moutons je lui donnerais un d’entre eux mais j’ai bien précisé le mouton blessé. Elle m’a montré mes moutons, c’est ce mouton blessé que je lui ai donné. Elle veut un mouton plus gros. Pensez-vous que je vais lui donner le plus gros de mes moutons à deux pas de la fête des moutons ? » Le juge se leva. Il était aussi sourd qu’un pot. Et quand il a vu l’enfant sur le dos de sa mère il a pensé qu’il ne s’agissait là que d’une petite querelle de ménage. Alors il s’adressa au monsieur :
« Monsieur. Cet enfant est votre enfant. Regardez d’ailleurs comment il vous ressemble. A ce qu’il me semble vous êtes un mauvais mari. Et vous madame, des petits problèmes comme cela. Ce n’est pas la peine de venir jusqu’ici étaler ça devant tout le monde. Rentrez chez vous ! Je souhaite que vous vous réconciliez. » Ayant entendu ce jugement, tout le monde éclata de rire. Et le rire contamine le juge, la dame et le monsieur. Que firent-ils ? Ils éclatèrent de rire bien que n’ayant rien compris. Et c’est à partir de là que le conte pose sa question : Le conte voudrait savoir, lequel de ces trois est le plus sourd ?

La Leçon
Il vaut mieux ne pas se dépêcher de donner une réponse. On conseille quelque part en Afrique, d’avoir le cou aussi long que celui du chameau, afin que la parole avant de jaillir puisse prendre tout son temps.
Modifié en dernier par coolmiss le Sam Mai 05, 2007 12:34 pm, modifié 1 fois.
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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 9:21 am

La sorcellerie en afrique noire


La sorcellerie existe t’elle ?

Que répondre à cette question, si ce n’est

Nous pauvres africains qui vivons dans ce monde de sciences occultes sommes persuadés que OUI Et ne cessons d’alimenter nos esprits par des faits plus ou moins vrais. Mais plus le temps passe et plus on oublie nos traditions et les " bonnes " vieilles histoires de notre pays. C’est pourquoi j’ai décidé d’y remédier en vous racontant cette petite histoire . A vous de me dire ce que vous en pensez.

En Afrique, les principales valeurs restent la famille et la tradition. Dans le cadre de la tradition, la sorcellerie, science occulte, tient parfois une place de choix dans la vie de la population. C’est le cas d’un petit village perdu dans les lointaines terres du Cameroun, (en bordure côtière ) appelé " metimbêlembé" , où à cause d’une grande présence mystique, la population est composée en majorité de vieillards. Ceux-ci se livrent chaque jour une véritable bataille spirituelle afin de s’approprier le maximum possible de terres, véritable signe de richesse. Le jeune EDIMO, fils unique de monsieur EYANGO , l’un des dignes notables du village , est admiré de tous. Travailleur acharné, il entretient alors les vastes plantations de son père , tout en faisant des études dans le lycée de la ville de DOUALA, à une centaine de kilomètres de là. Il est malheureusement envié par un petit groupe de trois vieillards, craints dans le village, à cause de leur pratique de la sorcellerie et qui convoitent par la même occasion, les terres familiales. Un jour, après les travaux matinaux du champ, EDIMO ,au cours d’une partie de football avec des amis comme à l’accoutumé, alla récupérer le ballon tombé au bord de la rivière. Lorsqu’il s’approcha du fleuve, il fût alors happé dans l’eau par une force étrange et invisible, sous les yeux ébahis de ses camarades. Voyant ce qui se passait, ses camarades accoururent alors pour lui porter secours, mais une fois dans l’eau, ils poussèrent des cris de douleurs qui alertèrent quelques pêcheurs du fleuve du WOURI. Les cinq enfants ressortirent alors de l’eau sans le jeune EDIMO, le dos en sang comme si ils avaient été battus.

Devant ce mystère, la population organisa très rapidement les recherches ; mais malheureusement, aucune trace du jeune EDIMO. Le chef du village était consterné ; une fois de plus, il se retrouvait impuissant face à la nouvelle disparition d’un jeune du village. La mère d’EDIMO était en pleurs, le père quant à lui demeurait calme et pensif. Quelques jours plus tard , l’air décidé, il alla se placer au centre du village, convoqua toute la population par tam-tam et dit : " 3 jours sont écoulés, mon fils n’est toujours pas revenu ; si dans 3 jours il ne reapparaît pas, alors vous, sorciers du village, vous qui convoitez mes terres, vous qui vous vous en prenez à ma famille , devrez répondre de vos actes. "

Le chef du village et quelques notables face à cette proclamation, essayèrent de le raisonner devant la tournure que prenaient les évènements ; les femmes elles ,poussèrent des cris, prédisant un terrible événement qui allait se produire dans le village. Seuls les 3 vieillards ne réagirent pas. La nuit tombée, ils se réunirent alors et tinrent conseil ; " La solution à cette menace est d’ anticiper et d ’ éliminer le vieux EYANGO avant qu’ il ne se venge". Tel fût la décision de nos trois compagnons. Un jour où EYANGO revenait de ses plantations, le vieillard MOTA-SI décida de l’ attendre dans une clairière et de l’ éliminer. Ce ne fût que bien plus tard , à la nuit tombée , que le père du jeune EYANGO y arriva ; qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’il fût attaqué par un énorme serpent. Après un combat acharné, il put atteindre sa machette tombée par terre lors de l’assaut du reptile. Avec l’énergie du désespoir, il asséna un coup sec qui trancha la tête du serpent. EYANGO se libéra de l’étreinte du reptile et courut jusqu’au village. Lorsqu’il revint accompagné de quelques hommes du village, ils purent alors remarquer avec stupeur qu’ à la place où était le serpent , il y’ avait le corps inerte et décapité du vieux MOTA-SI . Tout le monde cria à la sorcellerie. Devant ce phénoméne, le vieux EYANGO decida alors d’ aller voir le célebre sorcier connu de tous PAPA MAWU , banni du village pour ses nombreuses participations dans de mystérieux décés dans le village. Après 3 jours de marche dans la forêt, risqué la mort une dizaine de fois, EYANGO arriva finalement dans la case du sorcier. PAPA MAWU lui dit alors, je ne peux te ramener ton fils, mais parcontre, je peux t’aider à retrouver ceux qui te l’ont pris. Pour cela, tu devras me donner ton terrain de nkombesek, 3 chevres, 2 poulets rouges et pour la potion, de la bave de serpent en rut. Le vieux EYANGO n’avait pas trop le choix et s’ éxecuta ; 2 jours après, il put tant bien que mal fournir le nécéssaire au sorcier, et rentra finalement chez lui. Quelque temps après, on apprit un nouveau décès dans le village, celui du second des trois sorciers, le vieux MOTA- MWENYA. Devant ce second décès, le 3éme vieillard décida de demander pardon à EYANGO, et de faire revenir le jeune EDIMO, disparu il ’y’a maintenant de cela 2 semaines. Quelques temps après, EDIMO ressortit de l’eau, avec le ballon de football, sans trop savoir ce qui se passait. Il retourna chez lui , sous l’ étonnement de toute la population .Sa mère sauta de joie , et son père organisa une grande fête pour célebrer le retour de son fils unique. Mais ce n’était pas terminé, car PAPA MAWU , fidèle à sa réputation , élimina malgré tout MOTA-NDOLO, le 3éme vieillard. Tout le village célébra le retour du jeune homme, qui ,lui, n’avait pas du tout conscience de ce qui s’était passé. EYANGO prit alors la décision d’envoyer son fils poursuivre ses études à l’ etranger très loin du village, à l’abri de la sorcellerie et de la convoitise de certains habitants du village, non pas sans une protection spirituelle au préalable.


Sources
http://www.bonaberi.com
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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 9:23 am

J'adore les contes africains. je pense qu'on est vraiment très fort dans ce domaine là, je vous mettrais d'autres contes que j'ai.

ceux ci vous pouvez les trouver sur:

http://www.contesafricains.com

Bonne journée!
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Messagepar Malamine » Ven Mai 04, 2007 11:56 am

Bonjour,
j'adore tes contes, Cool Miss.
Si tu pouvais nous écrire quelques uns sur le site dans la rubrique Contes.
Franchement ,merci pour ces moments de véritable bonheur, ma soeur!
Je vais te paraître un peu trop gourmand, mais je t'en remercie d'avance.
Bonne journée!
C'est toujours un plaisir de connaître autrui mais cette Connaissance n'a pas de sens sans la Connaissance de soi-même.
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Messagepar coolmiss » Ven Mai 04, 2007 12:46 pm

Malamine a écrit:Bonjour,
j'adore tes contes, Cool Miss.
Si tu pouvais nous écrire quelques uns sur le site dans la rubrique Contes.
Franchement ,merci pour ces moments de véritable bonheur, ma soeur!
Je vais te paraître un peu trop gourmand, mais je t'en remercie d'avance.
Bonne journée!


mon frère, a mouli foné. :lol: :lol: :lol: :lol:

Non! je rigole. ça me fait trop plaisir de voir des gens intéressés comme moi par les contes et les histoires africaines. :D :D

Je ne te promets rien sinon vous allez m'appeler la garaneté de soninkara.org mais je vais essayer d'en mettre d'autres, ce soir. :lol:
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Messagepar coolmiss » Sam Mai 05, 2007 12:33 pm

Le père et son fils

Il y a longtemps, très longtemps, un jeune homme se lamentait d'être critiqué par ses voisins pour tout ce qu'il faisait et regrettait de ne pouvoir plaire à tout le monde. Il alla demander conseil à son père.

Celui-ci lui demanda alors d'acheter au marché quelque chose d'à la fois salé et sucré. Le jeune homme fit le tour du marché et revint chez lui.

- Papa, je n'ai pas trouvé ce que tu m'as demandé.

Le père l'emmena alors chez le boucher et acheta une langue de boeuf.

Il dit à son fils:

- Une langue peut être salée jusqu'à te faire mal, lorsque quelqu'un te dit des méchancetés. Une langue peut aussi être sucrée jusqu'à te rendre vaniteux, lorsqu'une personne te flatte. Maintenant, prends notre âne et suis- moi.

Ils partirent sur la route et approchèrent d'un village. Le père dit à son fils:

- Monte sur l'âne et traversons ce village.

Lorsqu'ils virent ces étrangers, les gens du village s'exclamèrent:

- Regardez ce vaurien qui se pavane sur son âne et force son père à marcher devant lui! Quel mauvais garçon!

Ils continuèrent leur route et arrivèrent devant un deuxième village. Le père dit à son fils:

- Descends de l'âne, je vais prendre ta place.

Lorsqu'ils entrèrent dans le village, les gens s'écrièrent:

- Regardez ce vieil imbécile! il est si vieux qu'il n'est plus bon à rien et il laisse marcher son fils qui a travaillé toute la journée. Quel mauvais père!

Ils arrivèrent devant un troisième village. Le père dit :

- Montons tous les deux.

Quand ils avancèrent, les gens, indignés, firent éclater leur colère:

- Regardez ces deux sots! Ils n'ont pas de coeur et sont tellement paresseux qu'ils vont tuer leur âne sous leur poids!

Les deux hommes poursuivirent leur chemin et arrivèrent devant un quatrième village. Le père dit :

- Et maintenant, descendons tous les deux.

Ils entrèrent et tout le monde se moqua d'eux:

- Regardez ces deux imbéciles! Ils ont un âne et ils ne montent même pas dessus! Ils se fatiguent pour rien! Quels idiots!

Quand ils furent sortis du village, le père dit à son fils:

- Tu vois, quoi que tu fasses, tu seras toujours critiqué. Alors n'écoute jamais les mauvaises langues, car toi seul dois savoir ce qui est juste.


La leçon
La vérité peut passer la journée dans les champs, mais elle rentre toujours à la maison pour y passer la nuit.
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Messagepar coolmiss » Sam Mai 05, 2007 12:40 pm

Comme promis! malamine, voici un autre conte. Bonne lecture! :D
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