Forums Soninkara: Forums de discussions Soninké

[biko]

Les présidents Abdelaziz Bouteflika de l’Algérie, Umaru Musa Yar’Adua du Nigeria, Thabo Mbeki l’Afrique du Sud et Meles Zenawi le Premier ministre de l’Ethiopie sont attendus dans la journée à Dakar, pour tenir demain à 10 heures avec le Chef de l’Etat Abdoulaye Wade la réunion du comité de mise en œuvre du NEPAD.

Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) est une vision et un cadre stratégique pour la renaissance de l’Afrique résultant d’un mandat donné aux cinq Chefs d’Etat initiateurs (Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Nigeria, Sénégal) par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) afin de promouvoir un cadre socio-économique intégré de développement pour l’Afrique.

Le document officiellement adopté par le trente-septième sommet de l’OUA en juillet 2001 est conçu pour s’occuper des défis actuels du continent africain tels que l’accroissement de la pauvreté, le sous-développement et la marginalisation persistante de l’Afrique qui nécessitent une intervention nouvelle. La stratégie mis en place vise entre autres, l’éradication de la pauvreté et le positionnement des pays africains, individuellement et collectivement, sur la voie d’une croissance et d’un développement durables.

Il s’agit aussi par le biais de ce nouveau partenariat de mettre un terme à la marginalisation de l’Afrique dans le contexte de la mondialisation et de promouvoir son intégration complète et profitable à l’économie mondiale. Accélérer aussi le renforcement des capacités des femmes afin de promouvoir leur rôle dans le développement socio-économique.

La bonne gouvernance exigence pour la paix, la sécurité et un développement socio-économique et politique durable, figure aussi en bonne place de même que l’accélération de l’intégration régionale et continentale et le développement de l’Afrique sur ses ressources propres et la richesse de ses peuples. Il s’agit aussi pour les dirigeants africains de forger un nouveau partenariat international qui modifie le rapport inéquitable entre l’Afrique et les pays industrialisés et faire en sorte que toutes les relations de partenariat avec le NEPAD soient liées aux Objectifs de Développement du Millénaire et aux autres programmes de développement faisant l’objet d’ententes.

Le NEPAD cherche aussi une réforme des politiques et une augmentation des investissements dans les secteurs prioritaires que sont l’agriculture, le développement humain axé sur la santé, l’éducation, les sciences et technologies, le développement des compétences. Par ailleurs, construire et améliorer les infrastructures, notamment les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), l’Energie, les Transports, l’Eau et l’assainissement. Le Plan entend promouvoir aussi la diversité de la production et des exportations, plus particulièrement au niveau des agro-industries, du secteur industriel, des mines, des minerais de qualité supérieure, et du tourisme et accélérer le commerce intra-africain et améliorer l’accès aux marchés des pays développés. Pour atteindre les objectifs, le NEPAD veut mobiliser les ressources par l’augmentation de l’épargne et des investissements domestiques, l’amélioration de la gestion des revenus et dépenses publics entre autres.

[biko]

salam

l'« adoption » du Nepad par l'Union africaine


Lancé depuis 2001, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) peine à décoller. Pour huiler la machine, certains Chefs d'État africains réunis à Dakar, ce mardi 15 avril, ont pris la résolution d'intégrer cette initiative continentale dans l'Union africaine (Ua). Une situation devant permettre de dissiper la confusion qui existerait entre les deux entités.
L'Union africaine (Ua) est sur le point d'avoir un fils adoptif qui a pour nom : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) dont les structures seront intégrées dans l'instance continentale. L'information est livrée à la presse par le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, au terme de la réunion du comité de mise en à "uvre tenue ce mardi 15 avril à Dakar. Faisant le point des grandes lignes de ce huit clos, le ministre des affaires étrangères affirme que cette décision d'intégrer les structures du Nepad dans l'Ua va mettre fin à une certaine confusion constatée entre les deux entités. « Si tout va bien, très prochainement, les structures du Nepad telles que nous les connaissons actuellement seront des parties intégrantes de l'Union africaine et la confusion sera terminée de ce point de vue ».

Selon M. Gadio, cette décision émane d'un constat relatif à des incompréhensions notées entre l'Ua et le Nepad. Face à cela, il pense que : « il fallait prendre la décision d'unifier les deux processus, de sorte que l'Union africaine puisse intégrer le Nepad en son sein et en faire une partie de son programme d'action pour le développement du continent ».A l'en croire, c'est le processus en cour qui a vu le « brain storming » à Alger qui a abouti à une décision d'accélérer l'intégration du Nepad dans l'Union africaine. Cette décision est ainsi la finalisation d'une proposition faite lors des sommets de Khartoum et de Banjul en 2006 par la mise sur pied d'un Comité composé du Président en exercice de l'Union africaine, du Président de la commission de l'Ua, du président du Comité de mise en à "uvre, du Président Sud-africain, Thabo Mbeki, des Vice-présidents du Comité de mise en à "uvre et de l'administrateur général du Nepad.
Dans ce même cadre, le ministre des affaires étrangères a postulé que : « avec la naissance parallèle de l'Union africaine qui a aussi bâti ses institutions, les deux processus mis ensemble, il y'a eu quelques incompréhensions de sorte qu'on a pensé que le Nepad était une institution en elle-même avec ses structures, son secrétariat en Afrique du Sud et que l'UA était un processus tout à fait différent, parallèle qui se déployait à Addis Abbeba et dans le reste du continent ».

Par ailleurs, M. Gadio a fait savoir que « l'une des propositions était d'intégrer le Nepad sans l'absorber totalement dans l'Ua et même éviter que son âme ne soit totalement neutralisé en confondant les finances du Nepad à celles de l'Ua ». Le ministre d'État, ministre des affaires étrangères pense que : « il faut réfléchir dans l'intégration et unification des processus mais relative et autonomie pour permettre au Nepad qui a une fonction différente qui n'est pas politique mais économique et de développement, de garder sa spécifié ».

Redéfinir la philosophie du Nepad

Les discussions de ce conclave de Dakar ayant réuni pendant trois heures d'horloge les présidents algérien, Abdelaziz Bouteflikha et sud-africain, Thabo Mbeki, ainsi que le Premier ministre éthiopien Mélès Zenawi ont également porté, selon Cheikh Tidiane Gadio, sur la restructuration en redéfinissant la philosophie du Nepad « pour la remettre sur les railles ». Dans ce cadre, Cheikh Tidiane Gadio pense qu'il reste deux grands problèmes à savoir : « pourquoi les engagements financiers n'ont pas été capitalisés par l'Afrique ».

A son avis, « il faut également chercher à comprendre pourquoi ça n'a pas marché alors qu'en 2001, les dirigeants africains avaient promis un développement sur les secteurs essentiels qui ont été retenus ». Entre autres « confusions » levées, le ministre d'État, ministre des affaires étrangères y a ajouté : « le fait que certains ont capitalisé l'ensemble des réalisations au plan national comme étant celles du Nepad ».
Or, a t'il précisé, « les présidents avaient dit clairement que ce que les États savent faire et bien faire dans leur entité nationale, il faut leur laisser la latitude de bien continuer sur cette lancée et que le Nepad s'occupe des projets régionaux et continentaux ». En plus de cela, M. Gadio a fait part de l'incompréhension des Chefs d'État sur le fait que ce soient les experts qui constituent le comité de pilotage et que les chefs d'États forment le comité de mise en oeuvre. Pour lui, « ça n'a aucun sens parce il n'existe dans aucune structure du monde où les experts pilotent, prennent les grandes décisions et les Chefs d'États mettent en oeuvre ».

D'après lui, « il fallait changer avec une proposition faite dans ce sens pour que les Chefs d'État deviennent une sorte de Conseil d'administration du Nepad ». Dans ce cas de figure, avance M. Gadio, « les Chefs d'États se réunissent, examinent les propositions venant des régions, prennent des décisions politiques pour dire par exemple que nous allons concentrer nos efforts de développement sur l'Afrique centrale qui est enclavée et qui a besoin de routes ».

Une fois ces types de décisions prises, Cheikh Tidiane Gadio pense qu'il sera nécessaire de réintégrer les ministres dans le processus du Nepad et que les experts ou structures comme la Banque africaine de développement (Bad) puissent être transformé en agence d'exécution qui ferait les études de faisabilité, mobiliser les structures africaines pour réaliser ces projets.

[Dado]

c'est wade qui a saboté le nepad. ce gars tout ce qu'il touche, échoue