par biko » Jeu Avr 05, 2007 12:47 am
salam
La presse relate fort succinctement le décès de l’étudiant guinéen, Ibrahim Sylla retrouvé mort partiellement brûlé à proximité de son campus universitaire de Luminy au sud de Marseille. L’hypothèse de l’accident, comme par hasard, avait été évoquée dans la presse jusqu’à ce que l’autopsie confirme qu’il s’agit bien d’une mort ayant suivie des coups et violences au visage, avant que le corps ne soit brûlé et laissé dans un fossé. Où il sera retrouvé par un … promeneur ou un joggeur. La police privilégierait l’acte criminel, mais personne, ne serai-ce qu’à titre d’hypothèse n’évoque, dans la grande presse nationale, l’hypothèse d’un crime raciste. Cela n’existe pas en France, doit-on croire, mais rien n’est exclu tient-on officiellement de la police qui enquête. Le parquet lance à cet effet un appel à témoin pour élucider l’effroyable meurtre
Ibrahim Sylla, guinéen de 28 ans arrivé en France en 2005 faisait des études appréciées en mathématiques appliquées, inconnu des services de police et, comme beaucoup d’Africains, il gagnait sa vie en travaillant dans un restaurant pas loin de son campus. C’est au sortir de son travail, après une heure du matin le 01 avril 2007 que le crime se serait produit.
On est surpris de voir le peu d’empressement de la classe politique et antiraciste à condamner un acte aussi odieux, comme si il ne comptait pas. Indépendamment des causes, on a déjà vu pour bien moins déferler le tollé général du prêt-à-s’indigner. Il était question, il est vrai de victimes dermiquement plus correctes. De plus, alors que l’image idéale et électoralement bancable de l’Africain est celle du sans-papier, de l’agresseur et du fraudeur, peut-on conjecturer qu’un jeune étudiant brillant, travaillant dur jusqu’à une heure du matin pour se payer ses études tâcherait un peu le portrait robot ?
Sans anticiper et en attendant les conclusions de la police, associons-nous à la tristesse de la famille d’Ibrahim Sylla, et osons croire que la vérité sera faite sur cette affaire. Pour lui, pour nous, pour tous.
On se bat pour les droits de l'Homme mais on oublie de se battre pour faire respécter ces droits entre nous.