Le griot Soninké Barou Kouyaté qui est aussi un musicien malien est né en 1966 dans le village de Koniakary dans la province Soninké de Diombokho, région de Kayes. Il est issu d’une logue lignée de griots de père en fils. Ses père s’appelle Dabadi Kouyaté et sa mère Aminaka Sakho. Dans la société Soninké, les griots appartiennent à la caste de Niakamala. Ils ont un rôle de facilitateurs et d’intermédiaires dans les affaires familliales. En compensation, ils demandent à leur « batun faabe » leur substance. Pour arriver à cette fin, ils utilisent des instruments comme le « gambere (ngoni en banbara) » et ils font les louanges des illustres familles…
Barou Kouyaté a été initié au gambéré par son père dès son plus jeune âge. A sept ans, il commença le dur apprentissage des dizaines d’airs traditionnels musicaux des soninké, bambara et peuls. En 1979 à 13 ans, il est envoyé par son père à maître Baba Koné afin que ce dernier approfondisse ses connaissances dans l’art du Gambéré (Ngoni). Il resta plusieurs années au village de Ségéla au Diombokho. En 1984, il finit son apprentissage et rentra dans son village natal Koniakary dans le Diombokho. Le gambéré est un instrument traditionnel à quatre cordes composé d’une caisse creuse allongée longitudinalement. Cette dernière recouverte de peau de chèvre sert de caisse de raisonnance. Le gambéré (ngoni) l’instrument qu’on utilise pour accompagner les récits et les histoires des personnages illustres africains.
Ayant eu une base solide dans l’art difficile du Gambéré, il accompagna maître Baba Koné, El Hadji Ganda Fadiga dans des dizaines de tournées à travers les villages soninké du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie et également en afrique centrale et en europe.
Mais Barou Kouyaté a surtout été connu grâce à son compagnonnage avec le grand griot Soninké El hadji Ganda Fadiga. En effet Ganda Fadiga a été le maître de Baba Koné. De facto selon la tradition africaine, Barou Kouyaté est un élève de Ganda fadiga. Barou Kouyaté excelle dans l’art de jouer du « pistolet » qui est plus petit qu’un gambéré normal. Il produit un son plus aigu qu’un type de gambéré (Ngoni) qu’on appelle farka négué. Ce style de gambéré a été très popularisé grâce au cousin de Ganda Fadiga: Mamadou Khamana.
Ganda Fadiga – N’diarou Hady male – 2007