En lisant ce conte, on s’aperçoit que parfois il faut savoir écouter les conseils des autres surtout ceux venant de ses amis. Le pigeon invita Kuume à aller boire aux lacs mais ce dernier préfèra le puits des hommes. Le pigeon connaissant la prédilection des hommes pour la chair du pigeon et de sa famille se méfie de côtoyer l’environnement des hommes. N’est-il pas pourchassé quand il vient picorer le reste de mil éparpillé par les pileuses de mil ?
Une autre leçon qu’on pourraît tirer de ce conte Soninké est la fidélité dans l’amitié. De par ce conte Soninké, on incite les jeunes à rester fidèle dans l’amitié. On voit le pigeon qui n’arrive pas à quitter son ami jusqu’à la fin. Il ne pouvait le délivrer mais il est resté présent jusqu’à la mort.
Dans l’éducation Soninké, l’amitié, la camaraderie naissent souvent bien avant la case de circoncision. Et souvent, cet amitié perdure au dela de la mort. Les enfants considèrent l’ami de leur père, comme le leur. Un ami dans la culture Soninké est un autre soi-même. Il est présent dans bons et mauvais moments. Il répond quand on l’appelle, il est là où on pense qu’il doit être. C’est une personne sur qui on peut compter en toute circonstance.
Souvent, dans des situations difficilesde réconcilliation, on fait appel aux amis car on sait que le protagoniste peut refuser une chose à tout le monde, mais il ne peut rien refuser à ses amis. Ainsi par le conte, on forge le caractère des jeunes Soninké en leur montrant les divers facettes de la nature humaine.
Curieusement, toutes ces facettes de la nature humaine sont présentes dans les caractères des animaux de la savane africaine. Dans les contes Soninké, on traitera la hyène de malhonnête, de fourbe, et de nigaude tandis qu’on prêtera au lièvre la malice, l’intelligence et l’hibileté.
La partie du conte qui est répétée à plusieurs reprises est chantée:
Inke di ke ko Kuume da
daηulundala!
Xana liηe kuume
da daηulundala!
In ti on daga xaaru
daηulundala!
Kuume ti ma gedun
ña danghulundala
Nous remarquerons la facilité avec laquelle il est facile de faire des rimes dans la poèsie Soninké. Ceci est du fait que la langue Soninké est ce qu’on appelle une langue à ton. Tous les mots de la langue Soninké se terminent par une voyelle.