La mairie de Bakel, dans le cadre de l’Agence de développement municipal (Adm), vient de signer, pour la deuxième fois consécutive, un contrat de ville.
La cérémonie de signature a eu lieu, hier, dans les locaux de la salle des fêtes de la localité. Et c’est parce que la commune de Bakel a respecté tous les critères d’éligibilité qu’elle a été déclarée éligible pour ce second contrat après celui signé en 1999.
La commune de Bakel vient de signer son deuxième contrat de ville avec l’Agence de développement municipal (Adm). La cérémonie de signature a eu lieu, hier, dans les locaux de la salle des fêtes de ladite localité. Ce qui entre dans le cadre du Programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales (Precol). Ce contrat de trois ans (2008, 2009, 2010-2011) qui s’élève à 244 521 000 francs va, selon Pierre Coly, directeur de l’appui institutionnel de l’Adm, cibler la création de certaines infrastructures notamment la construction d’un complexe socio-collectif. Lequel, indique-t-il, permettra de relever le plateau en matière d’hébergement et d’accueil au niveau de la capitale du Gadiaga pour un montant global de 170 millions de francs, la réhabilitation de la gare routière à travers des travaux qui vont la rendre plus accueillante et opérationnelle pour une somme de 20 millions de francs et la réhabilitation du stade municipal à hauteur de 70 millions. M.Coly précise que les travaux seront exécutés par l’Agetip qui, à cet effet, a signé un contrat avec la mairie pour la réalisation de ces infrastructures. Et d’ajouter que l’objectif de la signature de ce contrat est la continuation des réalisations de l’Adm dans le cadre du Programme d’appui aux communes (Pac) et du Programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales (Precol).
Interpellé sur les critères d’éligibilité, Pierre Coly dira que pour être éligible au Precol, il faut respecter les conditions liées au remboursement des arriérés dans le cadre du Pac, celle de la mise en service des infrastructures déjà réalisées et enfin le respect du critère relatif à l’entretien de ces infrastructures. Le directeur de l’appui institutionnel de l’Adm de confier que la commune de Bakel a pleinement satisfait à tous ces trois critères. Au-delà de ces derniers, il y en a, renseigne M.Coly, d’autres qui sont, plutôt, d’ordre financier. En clair, il s’agit d’une étude de l’assiette financière de la commune permettant de savoir si celle-ci est à même de contracter un financement de l’Adm. Etant entendu qu’il y a une partie qui revient à l’Agence et une autre qui revient à la commune sous forme de contribution ou auto-financement de 4 %. Tous les audits ont donc permis de prouver ou soutenir que la commune est en mesure de rembourser une partie du financement.
Ce qui, sans doute, a abouti à la signature de ce contrat dont les travaux devront, en principe durer trois ans. Et dont, souligne Pierre Coly, le but général est la satisfaction des objectifs de l’Adm en termes de lutte contre la pauvreté. Mais également de mise à la disposition des populations d’infrastructures de base qui leur permettront d’impulser le développement et d’améliorer leurs conditions de vie. Outre ces objectifs, il est attendu de la commune qu’elle fasse des efforts dans le cadre du remboursement des arriérés dus non seulement à l’Adm mais aussi et surtout à des sociétés. Et tout cela cadre avec l’amélioration de la gestion de la commune, de l’assainissement des finances pour permettre à celle-ci de générer des ressources afin de pouvoir répondre à la demande sociale, d’une part et de pouvoir être éligible à des projets et programmes autres que l’Adm en vue de booster le développement local, d’autre part. Non sans préciser que treize communes dont celle de Bakel ont été jugées éligibles sur les soixante-sept concernées par ce programme.
Le maire de Bakel, Ibrahima Sory Bâ, visiblement ravi, s’est réjoui de la signature de ce contrat qui, indique-t-il, comporte trois principaux aspects à savoir la réhabilitation du stade municipal qui, d’ailleurs constitue une des principales doléances des jeunes qui, pour jouer au football éprouvent d’énormes difficultés, faute de terrain praticable. Le deuxième aspect concerne la réhabilitation de l’ancien campement ‘Jikké’ avec la construction de chambres de passage pour palier le problème de réceptifs qui, d’ailleurs, se pose avec acuité au niveau de cette cité soninké. Aussi, une salle informatique que pourront utiliser les jeunes sera construite. Tandis que le troisième volet concerne la gare routière, dès fois boudée par les transporteurs, faute d’eau et d’électricité. Ici, à en croire donc le maire, il sera question de connecter l’infrastructure au réseau d’eau et d’électricité ; mais également d’y aménager des boutiques et des gargotes pour rendre le cadre plus attractif et plus accueillant, voire plus vivable.
ELH.Thiendella FALL
Source: Walf Fadjri