Mauritanie, Municipales : La commune de Bouly dans le Guidimakha reviendra-t-elle à l’UFP?

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Bouly A (), Le contentieux né de l’élection du bureau de la commune entre l’UFP et une liste Indépendante a donné lieu, mardi 16 janvier, à des altercations suivies d’interpellations. A en croire Diallo Lassana, coordinateur régional de l’UFP au Guidimagha, la tension, à Bouly est vive. Pour s’expliquer sur les raisons de ce contentieux, le premier vice-président de l’UFP, Ba Boubakar Moussa, a tenu une conférence de presse, mercredi 17 janvier au siège de son parti.    Pour rappel, le premier tour du vote du bureau de la commune de Bouly avait donné les résultas suivant : Sur les 19 conseillers présents, 09 ont voté pour la coalition dirigée par l’UFP et comprenant le RFD, le MCD et Temam, 09 pour la liste indépendante alliée à l’UDP et un bulletin nul.

Après ce score de parité, le Hakem de Ould Yengé, président de la commission administrative, demande le passage au second tour. Le Maire sortant, candidat de la liste indépendante, intervient et déclare :  » Il n’y a pas de second tour. La loi prévoit qu’en cas d’égalité, c’est le plus âgé qui l’emporte et je suis le plus âgé. »

Le Hakem insiste et fait lire l’article 38 (nouveau) de l’ordonnance numéro 2006-026 modifiant et complétant l’ordonnance numéro 87-289 du 20 octobre 197 instituant les communes.(Voir encadré). Les contestations continuent. Le Hakem téléphone à sa hiérarchie qui confirme qu’il y a un second tour. Il fait procéder au vote qui donne les résultats suivants : 9 pour les indépendants et 10 pour l’UFP déclaré victorieuse. Après avoir été débouté au niveau de Selibaby, le maire sortant introduit un recours au niveau de la cour suprême. Selon l’UFP, malgré une lettre de la CENI confirmant la légalité de l’organisation d’un second tour en cas d’égalité de voix, la cour suprême invalide l’élection du bureau du conseil municipal de Bouly.

Est-elle allée dans le sens de l’article 38 (ancien) qui prévoyait la solution de l’age en cas d’égalité au premier tour ? L’UFP qui parle de l’application d’une décision manifestement contraire à la loi, a, comme c’est prévu pour de tel cas, saisi le ministre de la justice pour qu’il dise et défende la loi.
Ba Boubakar Moussa, au cours de la conférence de presse, a noté que ce que le cas de Bouly est un exemple patent du grand écart entre l’affirmation des principes de justice et les comportements pratiques des autorités mauritaniennes. Il a ajouté que le Maire sortant  » malgré sa défaite  » a reçu des clefs pour aller mener une activité dans les locaux de la mairie de Bouly.

Pour le premier vice-président de l’UFP, ces problèmes interviennent dans un contexte particulier où tous ceux qui se soucient de l’avenir de la Mauritanie espèrent le déroulement des sénatoriales et de la présidentielle de mars 2007 dans le respect des règles de l’art comme ce fut le cas pour les législatives et municipales du 19 novembre. Il a ensuite fait état  » d’instruisions, d’interventions et même des formes de manifestations de soutien à certaines candidatures. » Pour la gestion pacifique de la dernière partie de la transition, la préservation de la paix civile, pour que sorte des urnes un régime démocratique représentatif, Boubakar Moussa en a appelé à une rencontre sans exclusive entre toutes les parties. Il a dit espérer que la volonté cachée de vouloir remettre en cause certains engagements ou prolonger les délais de la transition dont il est question reste à l’état de simples supputations sans conséquences. Autrement, selon lui, la réalité d’une telle volonté  » comporte en elle des risques graves pouvant remettre en cause la stabilité du pays. « 
 » Si ce qui vous inquiète, c’est l’influence du non respect des engagement sur l’électorat, est-ce que la messe n’est pas déjà dite ? « 

A cette question, le premier vice-président de l’UFP a donné la réponse suivante :  » Ce n’est pas une question, c’est un commentaire par rapport auquel je vais réagir. Dans les pays comme le notre où il y a un minimum de démocratie, un peuple qui a un consensus autour d’une forme de démocratie, la messe n’est jamais dite lorsqu’on ne respecte pas les règles. Cette question s’est posée à propos des municipales et des législatives. D’aucuns parmi vous avaient cru que la messe était déjà dite. Nous avons démontré le contraire en nous battant et en faisant en sorte que malgré les remises en cause que les autorités soient dans l’obligation de respecter ce qui est conforme à la démocratie et au consensus national. Aujourd’hui également, certains, du fait des pouvoirs et des capacités dont ils disposent, veulent remettre en question le consensus quant à une élection présidentielle transparente. Ils pèsent de tout leur poids et ça a des conséquences au niveau de certains leaders d’opinion. Mais la messe n’est pas dite. J’en veux pour preuve le combat mené par la CFCD qui s’oppose et dénonce clairement cette situation. Cette Coalition, comme ça été prouvé lors des élections législatives et municipales du 20 novembre, a un électorat capable de faire en sorte qu’une messe apparemment dite, soit finalement prononcée sans son.
Si la messe est dite, ceux qui la dirigent seront responsables de mouvements de foules et d’une opposition au sein des populations pouvant conduire à des lendemains qui ne seront pas des meilleurs pour nous tous. Nous souhaitons qu’il en soit autrement.

Nous en appelons à une concertation entre tous les leaders, toutes les parties pour un compromis national permettent de gérer la dernière partie de l transition sur des bases pacifiques et dans la paix civile. « 

Khalilou Diagana

Mapeci

Posté   le 19 Jan 2007   par   doudou

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