« Des criminels, qui ont tué des négro-mauritaniens, sont là au parlement comme le vice-président. Ils sont aussi au sénat.D’ailleurs ce sont des colonels et des généraux aujourd’hui. Nous voulons qu’ils soient jugés», a déclaré le coordinateur du mouvement Touche pas à ma nationalité.
Abdoul Birane Wane s’exprimait au cours d’une marche de TPMN, ce samedi 28 janvier à Nouakchott, allant du CAC (centre d’accueil des citoyens) de Tevrag Zeina jusqu’au carrefour de la BMCI en passant par Mauritanie couleurs.
En outre les revendications liées à l’enrôlement, Abdoul Birane Wane a ajouté: «Nous avons décidé de poser d’autres revendications qui concernent la population négro-mauritanienne laquelle est marginalisée dans ce pays. Ces revendications sont très claires. Il y a le partage du pouvoir ; nous considérons que les négros-mauritaniens sont lésés : ils n’ont pas la part qu’ils méritent au pouvoir, qui se trouve entre les mains de la seule communauté arabo-berbère. »
«Nous revendiquons aussi le partage des richesses ; nous sommes trois millions d’habitants et le pays dispose d’énormes ressources. Alors pour nous, chaque communauté doit avoir sa part.», a-t-il ajouté.
Le coordinateur de TPMN a encore parlé de la spoliation , la vente et la location des terres appartenant aux mauritaniens à des hommes d’affaires étrangers».
Enfin, sur la question des langues nationales, Abdoul Birane Wane a précisé : «Nous considérons que tant que nos langues ne sont pas officialisées : le Poular, le Wolof et le Soninké, l’égalité n’existera pas entre les communautés mauritaniennes. Tant que ces langues ne sont pas officialisées, la diversité culturelle n’existera pas. Donc, nous voulons que nos langues soient officialisées et introduites dans le système éducatif et qu’elles soient enseignées du primaire à l’Université. Parce qu’il a été démontré que nos langues peuvent être bien étudiées jusqu’au niveau supérieur.» (Alakhbar)