« C’est Ourossogui, localité située dans la région du Fleuve qui nous donne de l’électricité. Nos groupes électrogènes sont trop petites pour desservir la commune », nous a-t-on indiqué. Si la route qui traverse le Boundou et le Gadiaga est la plus belle du Sénégal, cela contraste avec l’état de la voirie municipale qui prend les allures de bourbier. Mamadou Diagne, conseiller municipal déverse sa bille et s’en prend à lui-même : « Bakel est une localité qui a connu un boom démographique extraordinaire, un village conçu dans un sens qui a vu son flux remonter par la population venus du sud et du nord ». Aujourd’hui, ajoute-t-il, « nous sommes dans une localité qui par manque de réseau d’assainissement voit l’eau stagner partout. La route principale qui traverse le marché, selon le conseiller, vient tout juste d’être réhabilité. Sur une enveloppe de 5 millions, la municipalité a décaissé et donné à la CITAP, une entreprise venue pour faire des aménagements au niveau de la SAED, une somme de 2 millions. Le constat est que c’est de l’argent jeté par le fleuve, dira M. Diagne.
Véritablement, la commune de Bakel se trouve dans les oubliettes, selon ce dernier. Pour lui, les finances municipales très limitées ne permettent pas de réajuster et de reprendre les travaux. C’est un fonds de concours qui a permis d’enclencher le processus de réhabilitation, souligne-t-il. Il est nécessaire de mettre en œuvre un plan d’assainissement car la majorité des maisons sont inondées, les rues aussi, dans toute la commune.