INTERVIEW : SAMBA YOUGO KOITA, RESPONSABLE APR/YAKAAR DE FRANCE DU PRÉSIDENT MACKY SALL SE DÉVOILE

Google+ Pinterest LinkedIn Tumblr +

La victoire de Macky SALL en FRANCE fût un combat de longue haleine. Des hommes et des femmes avaient, dès 2008, mis corps et âmes pour implanter l’APR/YAKAAR en FRANCE. Un homme en particulier fût le grand artisan de cette victoire. Il s’appelle Samba Yougo KOITA. Il est depuis 2008 le coordonnateur de ce jeune parti en FRANCE. Après le sacre de son candidat, il a répondu à nos questions.

Monsieur Samba Yougo KOITA, pouvez-vous vous présenter au public ?

Je suis né à Diawara et j’ai passé toute mon enfance dans ce village devenu commune de nos jours. Quand tu dis Samba Yougo KOITA, nul besoin de préciser, ce patronyme m’est exclusif, je peux me targuer d’être de tous les quartiers de Diawara, de Bangassi à Sakhola sans oublier Wodouga et Koïtala.

Comme il est de coutume chez les Soninkés, j’ai répondu à l’appel des sirènes de l’émigration en 1971. Je vis en France depuis 41 ans. Je suis homme politique et militant de la première heure du PDS. J’ai adhéré en même tant que les frères Ousmane SAKHO, Mamadou Camara, Samba Sidibé entre autres…Cela date de belle lurette. Nombreux d’entre eux ne sont plus de ce monde. Depuis 2008, je suis coordonnateur de l’APR/Yakaar de FRANCE du président Macky SALL.
Qu’est ce qui a motivé votre entrée en politique ?
Je suis entré pour revendiquer mes droits. Je voyais des choses qui se passaient au Sénégal qui me sidérait. Depuis lors, j’ai décidé d’être dans l’action au lieu de me terrer dans l’inaction. J’avais remarqué qu’il manquait pas mal de choses chez moi, dans le département de Bakel. Nous avions des problèmes au niveau de l’eau, de l’énergie, de la santé et des infrastructures. Ceci étouffait notre essor malgré la manne financière de l’émigration. Nous étions abandonnés à nous mêmes. Il fallait des voix pour dénoncer ces injustices. Voici entre autres des raisons qui m’ont poussées à militer dans les partis politiques.
Quand on parle de Samba Yougo KOITA à Paris, les esprits renvoient directement au PDS, qu’avez-vous fait pour ce parti en France ?
 Si je mettais à énumérer toutes les actions que mes camarades et moi avions fait pour ce parti enFrance, on y passerait la journée. On a tout fait pour le PDS. Après de longues et dures journées de travail, nous consacrions nos soirées à la promotion de ce parti politique. On avait juste de temps de changer de chaussures. On allait de foyer en foyer, de cité en cité pour implanter ce parti en France. On appelait nos concitoyens à s’inscrire dans  la voie du changement. C’était déjà dans les années 70-80. Nous délaissions nos familles et nos autres occupations pour construire ce parti. Nous étions plusieurs et nous allions partout en France. Souvent, nous traversions l’hexagone pour aller militer en Belgique. Nous avions consenti des sacrifices énormes pour ce parti. Nous y avions investi même nos économies pour vous dire. En ces temps là, il y avait pas les milliards de l’alternance. Sans sacrifice énorme, c’était peine perdue. C’est comme si vous voulez construire une chambre sans avoir de briques. Bref, on a été les chevilles ouvrières de ce parti en France. 
 Après avoir tout donné à ce parti, comment avez-vous accueilli l’alternance  et qu’avez – vous obtenu de ce parti ?
Avant tout, je vous rappelle que la politique n’est pas une affaire personnelle pour moi. Je suis entré en politique pour un progrès collectif. Si je vis bien grâce à la politique et que mes concitoyens crèvent la dalle, mon combat n’aura rien servi. Donc, ce fût un soulagement ce changement de régime. Nous avions combattu pour le changement et nous l’avions obtenu.  C’était une fierté et une récompense des efforts consentis. Nous espérions un progrès social mais finalement l’alternance s’est transformée en alternoce. Ine fine, le changement attendu n’a jamais eu lieu. 
Vous avez quitté le PDS en 2008, quelles sont les véritables raisons ?
Quand tu creuses un puits avec quelqu’un et qu’au finish ce dernier est le seul à y boire en te privant d’un minimum de gouttes, tu couperas inéluctablement les ponts avec cette personne. Comme j’avais évoqué précédemment, le changement attendu n’a jamais eu lieu. Mon combat politique s’inscrivait dans le chemin du progrès social. A un moment, tous les signaux du Sénégal étaient devenus rouges. J’avais peur pour l’avenir du Sénégal. La goutte d’eau qui a déversée le vase Samba Yougo est l’exacerbation des injustices. Macky SALL, un camarade de parti a été contraint à la démission à la présidence de l’assemblée nationale de manière injuste. Etant foncièrement contre les injustices, cela m’a révolté. . De plus, les retombées de l’alternance dans mon département de Bakel furent insignifiantes. C’est la même rengaine à Kédougou, Matam… Ainsi, en 2008, j’ai démissionné du PDS pour rejoindre l’APR/Yakaar de Macky SALL.
Après votre adhésion à l’APR, qu’avez-vous fait pour ce parti en France ? 
Je suis devenu coordonnateur de ce parti en France en 2008 car ce fût Macky SALL en personne qui me porta à la tête de l’APR France devant toute une assemblée. Je n’ai jamais réclamé quoi que ce soit. C’est une mission qui m’a été confiée. Quand j’ai pris la tête de l’APR, j’ai d’abord appelé à l’union. Inutile de rappeler que l’union fait la force. J’avais d’abord mobilisé 33 militants à qui j’ai confié des sections. Unis pour le même objectif c’est à dire mettre sur les chapeaux de roues notre nouveau parti, nous avions sillonné toute la France pour implanter l’APR. C’était un combat difficile mais nous n’avions jamais lâché. Au finish, 2012 nous a donné raison. 
 Tout à fait, votre combat a rapporté ses fruits, comment avez-vous accueilli le sacre de votre candidat au soir du 25 Mars 2012 ?
Ma joie est immense. Je la partage avec mes camarades de parti. D’ailleurs, je remercie les femmes de l’APR en FRANCE pour leur investissement colossal. Elles se sont battues comme des lionnes. Nous avons réussi une belle prouesse en hissant l’APR dans le peloton de tête des partis politiques Sénégalais. En trois ans, le parti a réussi à porter Macky SALL au pouvoir avec le concours de la coalition Benno Bok Yakaar. 
Maintenant que Macky SALL est au pouvoir, qu’attendez-vous du désormais président de la république du Sénégal ?
Je me range derrière tous les sénégalais. Les aspirations des populations sénégalaises sont les miennes. Nous attendons de Macky une baisse des produits de première nécessité, le renforcement de nos institutions, le progrès social et économique du monde rural et des zones rurales…
Vous avez-dit tantôt que vous êtes du département de Bakel, quels sont les problèmes de cette contrée ?
Les problèmes du département sont nombreux. Trouvez-vous normal que les habitants de ce département trimballent leurs malades agonisants à Ourossogui ou Tambacounda faute  d’un hôpital fonctionnel à Bakel ? Trouvez-vous normal nous revendiquons toujours la dotation de notre département d’un grand hôpital équipé et fonctionnel avec des spécialistes de la santé qualifiés ? Il est grand temps que nous ayons des structures sanitaires fonctionnelles qui nous permettront de nous soigner sur place et d’amortir les frais. 
De plus, à l’heure où nous sommes, nous n’avons toujours pas de grands lycées bien équipés et fonctionnels pour nos enfants. C’est scandaleux. L’éducation est une priorité. Il faut ajouter à cela, le manque d’infrastructures. L’enclavement de notre département est un sérieux problème que l’état doit régler. L’autre problème de notre terroir est le manque criard d’eau potable. Des villages entiers sont privés du liquide précieux. C’est anormal. Et pourtant, nous avons voté comme tout le Sénégal. La pauvreté gagne également du terrain et le monde rural est laissé en rade. Il y a énormément d’urgences. 
En tant que proche collaborateur de Macky SALL, l’avez-vous mis au parfum de ces problèmes que vivent les populations de votre département ?
Moi, Samba Yougo, je n’ai point besoin d’alerter Macky SALL sur ces problèmes. Macky le sait. Depuis 2008, il n’a cessé de sillonner le Sénégal tout entier. Il a mis son jeans et sa casquette pour aller à la rencontre des populations démunies pendant une quarantaine de journées. Il connait leurs besoins. Il est au courant de leurs problèmes. Il n’a pas attendu l’alerte de Samba Yougo pour s’imprégner du difficile quotidien de ces compatriotes. J’ai confiance en Macky. Nous espérons qu’il arrivera au bout des problèmes des Sénégalais. De plus, je n’aurai aucun complexe de rappeler nos problèmes à Macky SALL. 
Etant dans certaines confidences du président Macky SALL, pouvons nous espérer voir un fils du département de Bakel à la tête d’un département ministériel ?
A l’heure actuelle, je ne sais pas grand chose du futur gouvernement du Sénégal ( vendredi 29/03/2012 ). Moi, j’ai rempli ma mission et j’en suis fier. Macky m’a confié le parti en France et la gestion a été à la hauteur des espérances. Maintenant, les décisions lui appartiennent. 
Samba Yougo sera t-il futur député ou Maire  ? 
Je ne réclame rien et je ne me refuse rien. On verra au moment venu. 
Votre dernier mot ?
Mes remerciements à tous les militants APR de France, particulièrement à nos lionnes. Nous avons rempli notre mission grâce à leur implication et leur dévouement au quotidien. Je remercie tous les Sénégalais d’avoir cru en notre candidat. Et nous espérons que le Sénégal sera mis sur la voie du progrès le plus rapidement possible.
Par Samba Fodé KOITA dit EYO, www.bakelinfo.com

Share.

About Author

Comments are closed.