Et ceci en cette période de forte chaleur. Des vents chauds et secs, accompagnés de poussière, agrémentent le décor. Cette poussière, tant décriée par les populations se fait plus sentir au niveau des deux principaux axes de la ville du fait des travaux de bitumage qui y ont lieu. Les riverains de ces chantiers sont ceux qui en souffrent le plus. Une poussière rouge s’y dégage, en effet, à chaque passage de véhicule. Cela, malgré l’arrosage qui n’atténue pas pour autant la poussière. Parce que, du fait de la canicule qui y sévit, l’eau s’évapore vite. Le fleuve ne jouant pas son rôle de régulateur thermique, cette canicule y règne de jour comme de nuit. C’est ainsi que, pour se prémunir de la chaleur, les chambres étant impraticables, l’astuce est donc, pour les Bakelois, de passer la nuit à la belle étoile, souvent sous des moustiquaires pour fuir les bestioles qui y ont élu domicile. Hélas, les populations du Gadiaga, des Goye supérieur et inférieur, du Boundou et du Khaïré devront prendre encore leur mal en patience. La chaleur ne s’en ira qu’à la tombée des pluies.
Jadis Bakel était considérée comme une zone de punition pour les fonctionnaires et agents de l’Etat qui y étaient affectés. Aujourd’hui on parle de zone déshéritée. La différence ne se trouve que dans le vocabulaire. En effet, les conditions de vie y sont toujours les mêmes, c’est-à-dire dures et difficiles. A quoi s’ajoutent la cherté de la vie, la rareté de certaines denrées de première necéssité. Toutes choses qui font Bakel est considérée comme une zone redoutée. Ce qui a, peut-être, changé c’est l’accès qui a connu une amélioration avec le bitumage en 1998 de la route Tamba-Kidira-Bakel, la construction d’un forage pour améliorer l’approvisionnement des populations en eau potable, l’éclairage public annoncé par le nouveau maire de la ville, le bitumage des deux principaux axes de la commune dont les travaux ont démarré.
Délestages récurrents : Les stations-radios paient la note
Interrogé sur les conséquences que les délestages pourraient avoir sur le fonctionnement de sa radio, Mohamed Bachir Mané, chef de la station Dunyaa Fm de Bakel ne passe pas par quatre chemins pour regretter un manque à gagner certain. D’autant que, explique M. Mané, ‘nous sommes une radio commerciale, donc cette situation pourrait, sans doute, influer sur notre chiffre d’affaires’. Et, ajoute-t-il, ‘cela fait plus de trois jours que la radio n’émet pas comme il le faut, faute d’électricité’. S’y ajoute que Bakel ne dispose presque pas de structures et autres annonceurs avec lesquels la radio pourrait travailler pour booster son chiffre d’affaires.