Quand elle a appris que la fillette de 7 ans était décédée, dans la nuit, une écolière de la classe de CE1 de l’école Saint-Exupéry, à Dreux, a fondu en larmes. Beaucoup d’élèves du quartier des Oriels et de la Croix-Tiénacétaient au courant de l’accident de samedi soir. Mais c’est hier matin, qu’ils ont réalisé qu’ils ne partageraient plus jamais leurs jeux d’enfants avec leur petite camarade.
« Il faut surtout
que les jeunes viennent mercredi »
Wadye-Noba tient à souligner que Khadija ne faisait pas partie de ces enfants laissés sans surveillance dans les rues du quartier. Une femme plus âgée sait bien « que c’est Allah qui l’a rappelée à lui. On est croyant et on sait que la pauvre innocente est au paradis. Mais c’est dur, tellement dur. » Les larmes de douleur coulent sur les joues de ces femmes qui disent toutes que « l’enfant est comme notre propre fille ».
« Dire stop à ces comportements »
Mais il y a aussi des mots de colère qui viennent sur les lèvres. « Rien ne les fait changer. On ne veut plus voir ces moto-cross, ces quads ou ces mineurs au volant des voitures qui conduisent comme des fous dans les quartiers. Dimanche, alors que l’accident est arrivé la veille, on entendait encore ces motos », se plaint une habitante du quartier.
« On en faisait de la moto-cross quand on était jeune mais nous, on allait dans les bois, à Tréon. Pas sur les quartiers », se souvient un père de famille d’une cinquantaine d’années.
Dimanche, toute la journée, les gardiens de l’Office HLM ont monté la garde sur le rond-point de la rue Henri-Dunant pour renvoyer motos-cross et quads dans leurs garages. Et hier, Ahmed Ijoui était au côté des femmes africaines pour les aider à organiser une marche blanche : « Il ne s’agit pas de faire du tapage. Mais simplement de dire stop à ces comportements et de rendre un hommage à la fillette. La marche restera sur le quartier avec une halte sur les lieux de l’accident pour une minute de silence. » Les organisateurs espèrent que « nous serons nombreux et que beaucoup de jeunes viendront. »
Valérie Beaudoin, lechorepublicain.fr