L’expulsion de deux sans-papiers a mal tourné. Des fonctionnaires de police ont été pris à partie, notamment par des policiers guinéens.
Selon un responsable de la police aux frontières, ce genre d’incident est « fréquent ». Le 16 août dernier, six policiers français ont été « molestés » et « légèrement blessés », à leur descente d’avion à Conakry, en Guinée, en raccompagnant deux ressortissants de ce pays expulsés de France.
Ces deux Guinéens sans papiers avaient fait l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière. Selon le procès-verbal dressé par les fonctionnaires de la police aux frontières, les six policiers ont affirmé avoir été accueillis à Conakry « par un comité d’accueil » dont « faisaient partie des policiers guinéens ». L’un d’entre eux « a frappé l’un des fonctionnaires français », assure le document.
Un retour sans encombre
Les policiers ont également été « insultés » et « pris à partie » par plusieurs personnes mais ils ont pu regagner la France via Casablanca sans encombre.
En 2006, 6.000 personnes en situation irrégulière ont été expulsées de l’Hexagone. Ces rapatriements sont souvent la source de heurts. En juillet dernier, Brice Horetfeux, le ministre de l’Immigration, avait expliqué que, l’année dernière, «4,6% des expulsions avaient été sources de difficultés». A l’époque, les personnels navigants d’Air France s’étaient mobiliséspour que la compagnie française arrête les expulsions sur ses vols réguliers.