Les 28 survivants de la tragédie ont raconté comment ils ont dû rejeter à la mer onze de leurs compagnons qui sont décédés en tentant de gagner clandestinement les Canaries à bord d’une pirogue de pêche, dans une odyssée qui a duré une semaine.
Dans des déclarations à la presse, le chef de la Protection civile de l’île de Fuerteventura, Francisco Torres, toujours en se fondant sur le témoignage des survivants, a précise que neuf hommes et deux jeunes mineurs d’âge ont été rejetés à la mer par leurs compagnons, alors que le cadavre de la douzième victime a été retrouvé à bord de l’embarcation.
Après une semaine à la dérive en haute mer, les clandestins sont restés sans eau et sans nourriture, ce qui a causé la mort de 12 parmi eux, jusqu’à leur découverte par un bateau de pêche qui passait près de leur embarcation.
L’équipage du navire de pêche a alerté les services de secours maritimes qui ont dépêché un bateau de sauvetage pour transporter 15 des 28 survivants et le cadavre de la douzième victime jusqu’au port Gran Tarajal de l’île de Fuerteventura.
Treize des 28 survivants, se trouvant en mauvais état de santé, ont été transportés à bord d’un hélicoptère jusqu’à un hôpital de l’île de Gran Canaria.
Selon le ministère espagnol de l’intérieur, 6.306 immigrants clandestins, en grande majorité des Africains, sont arrivés en Espagne lors des six premiers mois de l’année en cours, soit une réduction de 55 pour cent par rapport à la même période de l’année 2006.