GENEVE- Célèbre otage des FARC la Franco-Colombienne, Ingrid Betancourt, souffrirait de paludisme selon Le Soir de Belgique. Le paludisme ou la malaria communément appelé « Sibiru » en Wolof, tue à travers le monde 3 millions de personnes chaque année, et 1 enfant toutes les 30 secondes. Le Pr Awa Coll seck et l’artiste Youssou Ndour sont aujourd’hui à l’avant poste de la lutte mondiale contre ce fléau qui menace 40% de la population mondiale et dont l’Afrique sub-saharienne paie le plus lourd tribut.
Au moment où nous écrivons ces lignes, Youssou Ndour donne au siège de la Banque mondiale à Washington un concert contre la malaria. Cette manifestation est à l’initiative du Programme de la Banque mondiale de lutte contre le paludisme en Afrique (World Bank Booster Program for Malaria Control in Africa). Joint sur son portable, notre compatriote a déclaré : « Je voudrais que la Banque mondiale continue à s’engager dans la lutte. ». L’ambassadeur de bonne volonté des Nations-Unies qui avait réuni des artistes de renommée internationale devant Kofi Annan et la grande famille de l’ONU à l’Arena à Genève, a aussi réitéré : « qu’il ne faudrait pas qu’on baisse les bras car le paludisme est un fléau qui tue et qui empêche surtout l’Afrique de décoller. ». Youssou Ndour est « un bon ambassadeur. Je pense qu’il t’a dit qu’il serait, peut-être, à la Maison Blanche vendredi à la suite de son concert à la Banque mondiale » a confié au téléphone le Pr Awa Marie Coll Seck, directrice exécutive du Programme Faire Reculer le Paludisme (RBM) et ex- ministre de la santé du Sénégal. Elle salue le travail de You en disant « qu’il a su faire le lien entre paludisme et pauvreté ». En effet, la maladie constitue une perte de plus de 12 milliards de dollars pour les économies africaines. Rien qu’en Afrique, la malaria est l’une des principales causes de la pauvreté. Elle réduit de 1,3 % la croissance économique. Réduire de moitié le paludisme fait partie aussi des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Awa Marie Coll Seck a quitté le Lac Leman pour rejoindre le Fleuve Zambèze dans le cadre de l’expédition « Zambèze » pour Faire Reculer le Paludisme.
« Zambèze » : le reportage de Awa Coll Seck.
Ce voyage de deux mois sur le fleuve Zambèze a pour but de faire connaître les succès obtenus et mettre en lumière les problèmes associés à la lutte contre le paludisme dans les six pays (l’Angola, le Botswana, le Mozambique, la Namibie, la Zambie, le Zimbabwe) de la région traversée par le Zambèze. Mme Seck à qui nous avons demandé de nous décrire l’ambiance, nous a envoyé depuis son Black Berry : « C’est aujourd’hui (jeudi) que débute la commémoration de la journée mondiale avec la visite ce matin d’un hôpital et une conférence de presse. L’après midi, il y a une animation et une démonstration de la lutte contre le paludisme dans un village. Demain vendredi, à l’occasion de la Journée mondiale, il y aura des manifestations au stade. Seront présents 14 ministres d’Afrique australe (SADC), les goodwill ambassadeurs, la Princesse Astrid de Belgique et la célèbre chanteuse Sud Africaine Yvonne Chaka Chaka. A noter aussi al présence des partenaires financiers de l’expédition : Exxon Mobile, Coca Cola, MMV (recherche médicaments), Sumitomo (moustiquaires), Vestergard (moustiquaires), MACEPA (gates funded programme in Zambia), Novartis, Malaria no more, Nets for life (Fondation des Nations-Unies). Les « explorateurs » qui voyagent le long du Zambèze depuis trois semaines, Helge (Allemand), et Andy Leeman (Suisse) s’arrêtent pour sensibiliser les villages avec le soutien des membres du Programme paludisme des six pays. Il y a de nombreux journalistes. ».
La Journée mondiale qui sera désormais célébrée chaque 25 avril et pour la première fois cette année, a été établie lors de la 60ème Assemblée Mondiale de la Santé en Mars 2007. Elle remplacera la Journée Africaine Contre le Paludisme qui a été commémorée chaque année le 15 Avril depuis 2001. Selon les spécialistes, la malaria, transmise d’homme à homme par la piqûre de moustiques (les anophèles femelles) provoque fièvres, frissons, courbatures, céphalées, troubles digestifs, ou complications neurologiques qui peuvent s’aggraver très rapidement. Les chiffres sont plus qu’alarmants ! Le paludisme sévit depuis des temps très anciens. A quand le vaccin ?
El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com)
