Désenclavement de plusieurs bourgades et réduction de la pauvreté sont les résultantes des travaux de la piste reliant la capitale de la onzième région et le département de Bakel.
La construction d’une piste de quatre-vingts kilomètres sur l’axe Matam-Bakel s’inscrit dans le cadre des travaux financés par l’Agence française de développement (Afd) et l’État du Sénégal pour un montant de 3.579 millions. Cet important investissement permet de poursuivre les énormes efforts consentis par l’État dans le processus visant à doter les usagers de routes de qualité et de créer des voies de communication pour un essor économique au sein des pays membres de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
La réalisation de cette route offre des avantages multiples aux populations du Damga, du Fouta et du Bosséa. La construction de deux ponts sur les ravins Navel et le Dioulol ainsi que plusieurs ouvrages de franchissement atteste, s’il en est encore besoin, l’efficience et la pluridisciplinarité qu’exerce la société nationale d’aménagement des terres du delta dans les bassins du fleuve. Leur état d’exécution, selon un responsable du bureau de contrôle des travaux, s’analyse par des remblais compactés de la plate-forme de 57 bornes kilométriques, soit 71% par rapport aux 80 km à réaliser. De l’avis d’un chef de hameau, cette route a contribué au désenclavement de plusieurs bourgades qui étaient difficiles d’accès.
Le revêtement en latérite de 42 km, soit 52% par rapport à la distance est opérationnelle. Le pont de Dioulol est terminé et mis en circulation depuis juillet 2006, précise le directeur général adjoint de la Saed, avec 86 ouvrages de franchissement terminés, soit plus que les 49 ouvrages, initialement prévus. Pour rappel, le pont de Dioulol (Waoundé) a été inauguré par son excellence le président de la République, le 27 décembre 2006. Concernant le pont sur le Navel, des études hydrauliques et topographiques complémentaires sont nécessaires et ont été confiées à un bureau d’études pour un montant de soixante millions de FCfa.
Une véritable batterie d’actions a été menée parallèlement dans le cadre de la Stratégie de réduction de la pauvreté à travers les mesures d’accompagnement du projet Bakel, financées par la Badea (Banque arabe de développement économique en Afrique) et l’État. Ces investissements ont permis de faire acquérir 18 moulins, 15 décortiqueuses, la construction de 3 hangars dans les marchés hebdomadaires, la construction d’une unité de séchage des produits maraîchers, la fourniture et l’installation d’une mini-rizerie.
MAMADOU AÏCHA NDIAYE
Le Soleil.sn